NAPALM DEATH (uk) - The Code is Red… Long Live The Code (2005)
Label : Century Media Records
Sortie du Scud : 25 avril 2005
Pays : Angleterre
Genre : The Kill
Type : Album
Playtime : 16 Titres - 50 Mins
On ne peut pas dire que Enemy Of The Music Business et Order Of The Leech s’embarrassaient de principes. Plutôt directs, francs, massifs, ils restaient un formidable baromètre pour juger de la bonne santé et de l’envie d’en découdre du groupe. Un avertissement en sorte, pour que leur public comprenne bien que leur nouvelle orientation était la seule possible, et la bonne. D’où, une puissance indéniable et des petites tueries en règle comme au bon vieux temps.
Mais comme encore plus ragaillardis par leur petite parenthèse Leaders Not Followers 2, et sans doute pour démontrer qu’ils avaient autant leur place au firmament des ténors de l’énormité sonore que leurs illustres modèles, ils ont préparé la preuve ultime de la pérennisation de leur mandat d’extrémistes de l’extrême (le pléonasme est précisément choisi), The Code is Red… Long Live the Code.
Inutile de tourner autour du pot, d’autant plus qu’il est rond et qu’on finira par avoir l’air con, Long Live The Code est l’album définitif que l’on attendait du NAPALM franc du collier et grave du gosier. Le genre de Best Of déguisé qui vous fait danser la gigue en faisant valser vos pellicules à travers la pièce.
Un son à faire taire Mickael Vendetta pour toujours (à noter que depuis Enemy Of The Music Business c’est Russ Russell qui est derrière la console et qu’il se bonifie d’une manière exponentielle, comme le groupe), des compositions si animales que même BB en mouillerait son phoque, le M16 chargé qui déroule sa cartouchière à vitesse grand V, j’en passe et des plus tordues…
Si vous êtes fans vous savez déjà que ND est spécialiste des tsunamis introductifs. Mais même en étant die hard de « Greed Killing », « Breed To Breathe » et autre « Continuing War On Stupidity », il faut admettre que « Silence Is Deafening » reste leur plus belle entrée en matière. Un désossage dans les règles du lard qui se verra illustré d’une vidéo monstrueuse un peu plus tard (à quand une compil’ DVD des clips de ND ?). Ca part on ne peut mieux. « Right You Are » et sa même pas minute nous traumatise/réconforte un peu plus, et « Diplomatic Immunity » ne fait rien pour arranger les choses, avec son pont si Heavy que le petit doigt de DIO en est resté plié en l’air.
Les quadruples croches de Danny sur le titre éponyme filent vite le vertige, d’autant plus que Barney hurle comme un diable de Tasmanie sorti de sa boite tout décoiffé. L’intro de « Climate Controllers » et son tempo bancal nous plonge dans un labyrinthe de sensations ébouriffantes, tandis que « Instruments Of Persuasion » nous assure que ND possède bien toutes les armes pour nous convaincre. Avec ses chœurs à vif et sa batterie constamment en overdose, ce titre dégage une haine si intense qu’elle en devient jouissive.
« The Great And The Good » débute comme une blague, avant de s’imposer comme un des titres phares de Long Live The Code, bien aidé en cela par une production en béton armé et un groove Heavy apte à tout décimer. « Sold Short » renoue avec le quickie killer, tandis que « All Hail The Grey Dawn » prend son temps pour distiller son propos alambiqué, tout en s’autorisant bien sur quelques limites de vitesse bien cramées.
« Vegetative State », c’est la Panzer Division Napalm dans toute sa splendeur. Si DISCHARGE avait eu plus de couilles, il aurait pu signer un morceau comme « Pay For The Privilege To Breathe » et son texte pamphlétaire, dans la plus grande tradition anglaise.
Le meilleur de Inside The Torn Apart mixé avec la quintessence de Order Of The Leech, y’a des preneurs ? Oui ? Alors envoyez vous « Pledge Yourself To You » et son individualisme forcené à un volume maximal.
Plus Crust que « Strading Purposefully Backwards », je ne vois que les orteils de Dan Lilker.
« Morale » pue le GODFLESH à dix bornes à la ronde. NAPALM nous refait le coup de « Contemptuous » sur Utopia Banished, mais en poussant le concept à fond. La batterie de Danny tonne comme un orage d’été, tandis que le chant très filtré inquiète.
Et l’outro « Our Pain Is Their Power », en guise de brûlot instrumental n’a plus qu’à finir le boulot et clôturer l’album sur une note sombre qui donne à réfléchir.
En bonus track sur certaines éditions, « Losers » nous permet de faire durer le plaisir jusqu’au bout de la nuit, dans le genre petit matin qui ne chante pas après une nuit de cauchemar. Mais j’avoue qu’il gâche un peu le joli final offert par l’édition normale.
Pour l’anecdote (que ferait-on sans elle ?), notez la participation de guests de luxe, comme Jeff WALKER (CARCASS) sur « Pledge Yourself To You », le cultissime Jello BIAFRA qui s’amuse bien sur l’intro de « The Great And The Good », et l’imparable Jamey JASTA (HATEBREED) qui grogne sec à l’occasion de « Instruments Of Persuasion » et « Sold Short ».
NAPALM continue de nous faire rêver 20 ans après Hatred Surge, à l’heure où d’autres mastodontes de la première vague de l’extrême des années 80 sont morts et enterrés depuis longtemps ou dans un état de décrépitude avancée. Avec The Code is Red… Long Live the Code, ils signent une autre étape majeure de leur carrière, au même titre que Scum, Harmony Corruption ou Diatribes. En refusant toute compromission, en gardant une foi aveugle dans leur musique et leur message ils nous offrent la plus belle des confessions d’intention de toute l’histoire de la musique underground.
Rester au sommet, en restant sincères.
Comment voulez vous qu’ils vieillissent avec un tel credo ?
Tracklisting :
1. "Silence Is Deafening" 3:48 2. "Right You Are" 0:52 3. "Diplomatic Immunity" 1:45 4. "The Code Is Red...Long Live the Code" 3:30 5. "Climate Controllers" 3:06 6. "Instruments of Persuasion" 2:59 7. "The Great and the Good" 4:10 8. "Crash the Pose" (Japan pressing bonus track) 9. "Sold Short" 2:47 10. "All Hail the Grey Dawn" 4:13 11. "Vegetative State" 3:08 12. "Pay for the Privilege of Breathing" 1:46 13. "Pledge Yourself to You" 3:14 14. "Losers" (only available on Japan pressing and on the limited edition digipack) 4:24 15. "Striding Purposefully Backwards" 2:53 16. "Morale" 4:44 17. "Our Pain Is Their Power" 2:10
Discographie Complète de NAPALM DEATH :
Hatred Surge (Album - 1985),
Scum (Album - 1987),
From Enslavement To Obliteration (Album - 1988),
The Peel Sessions (Album - 1989),
Harmony Corruption (Album - 1990),
Death By Manipulation (Album - 1992),
Utopia Banished (Album - 1992),
Live Corruption (Live At Salisbury Arts Centre, 1990) (Album - 1993),
Fear, Emptiness, Despair (Album - 1994),
Diatribes (Album - 1996),
Inside The Torn Apart (Album - 1997),
Bootlegged In Japan (Album - 1998),
Words From The Exit Wound (Album - 1998),
Leaders Not Followers (Album - 1999),
Enemy Of The Music Business (Album - 2000),
The DVD (DVD - 2001),
Order Of The Leech (Album - 2002),
Punishment In Capitals (Album - 2002),
Punishment In Capitals (DVD - 2002),
Noise For Music's Sake (Album - 2003),
Leaders Not Followers 2 (Album - 2004),
The Code is Red… Long Live the Code (Album - 2005),
Smear Campaign (Album - 2006),
Time Waits For No Slave (Album - 2009),
Utilitarian (Album - 2012)
Metal Impact Bonus :
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Août-2004)
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Avril-2005)
NAPALM DEATH (uk) - Mark "Barney" Greenway (ITW/Jan-2010/VF-EV)
NAPALM DEATH (uk) - Le Glaz art à Paris (28/01/10)
NAPALM DEATH (uk) - La Maroquinerie à Paris (04/03/12)
Ajouté : Mercredi 23 Mars 2005 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Napalm Death Website Hits: 21221
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