Parfois, en jetant simplement un œil sur la pochette d’un CD, on peut flasher sur un joli minois, un beau packaging, et se laisser tenter par la chronique de l’album d’un artiste qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam (de sagesse, blague empruntée à NicoTheSpur, merci de le féliciter lui !).
Et à partir de là, la magie opère ou pas… Combien de midinettes à l’époque se sont jetées sur « The Final Countdown » sur la seule bonne foi du charme de Joey et John ? Et ont vite remisé le vinyle dans l’étagère de leur grand frère en l’accusant d’écouter de la musique de gonzesse ???
Des centaines certainement, et je dois l’avouer, si j’ai piqué dans la pile de notre cher webmaster le CD d’Amanda SOMERVILLE, c’est surtout à cause du regard de la belle… (Et du joli digipack, aussi !).
Sauf que moi, je n’irai pas le ranger dans le placard de mon frère, tout d’abord parce qu’il habite à 250 bornes, et parce que je vais prendre beaucoup de plaisir à le réécouter !
Alors mettons les points sur les I dès le départ. La musique proposée sur ce Windows (rien à voir avec le système d’exploitation bien connu…) est tout sauf du Metal. Et je dirais même tout sauf du Hard-Rock. Donc, les poilus, les affreux, les sniffeurs, les Kro-addicts, les graisseux et autres adeptes du bicross de compète’, à moins d’avoir travaillé votre sensibilité en regardant Titanic sans vomir, voire en versant une petite larme, repartez dans votre piaule qui pue la Nike Air faisandée, car ici, il n’y a rien pour vous !
Une voix à la ANOUK, une musique qui oscille entre Tori AMOS et Fiona APPLE pour le plus étrange et DIDO ou autres Alison KRAUSS pour le versant plus grand public, des arrangements soignés, on a quand même du mal à croire que la belle Amanda (rien à voir avec Jimmy !) a tourné avec EPICA ou joué au Wacken Open Air !
Car ici, le climat est plutôt feutré, et même si la vocaliste sait s’énerver à l’occasion, comme sur le très tubesque et EVANESCENCE-like « Inner Whore », elle préfère les ambiances plus intimistes, voire complètement jazzy, comme le prouve le superbe « Sometimes », ou bien la Pop à connotation Rock, et si vous en êtes friands, jetez vous derechef sur les superbes compositions que sont « Mayday », « Moth », « Point Of Safe Return ».
La suite du CD offre une sélection de Pop aux arrangements électroniques, avec de splendides trouvailles, dont la magnifique ballade « Windows », ou le côté très DEPECHE MODE/Violator de « Get Me ».
Alors la question est de savoir si cet album à sa place dans les colonnes de Metal-Impact. Au jugé de la musique seule, je dirais bien évidemment non. Mais je table sur votre ouverture d’esprit, et sur les sonorités assez dures que propose Windows pour me donner tord. Et je compte aussi sur la puissance vocale d’Amanda, et sur son utilisation parfaite d’une palette d’émotions qui saura combler les plus revêches d’entre vous.
Mais je vous laisse seuls juges.
La musique ça s’écoute, ça ne se lit pas.