Groupes Présents au concert : NIGHTCREEPERS (FRA), TURISAS (fi)
Date du Concert : samedi 19 novembre 2011
Lieu du Concert : Le Ferrailleur (Nantes, France)

En ce samedi soir où l’air est exceptionnellement doux pour la saison nous voilà fin prêt pour monter à bord d’un drakkar à l’occasion de cette soirée Pagan.
Les commandants de bords, il est inutile de le rappeler, sont les Finlandais de TURISAS, mais ils ont pour les soutenir dans la tempête de fans qui les attendent, les jeunes Français de NIGHTCREEPERS.
C’est donc dans cette ambiance au parfum de houblon et à l’apanage des peaux de bêtes et autres cornes de brume que la soirée va débuter alors que certains sont déjà entrain de parfaire leur maquillage pour l’arrivée des maîtres.

NIGHCREEPERS va ouvrir la croisière Nantaise avec un Pagan énergique, mais ce qui m’aura le plus interpellé sera la prestance du jeune « Haarath » Vincent Moretto (chant) à la barre du micro dont l’allure s’approche davantage de celle d’un indien Mohican que d’un viking bourru. Après une introduction qui pouvait laisser espérer un Folk médiéval aux accents mélancolique on va se prendre une trop grande omniprésence de la double pédale qui couvrira avec exagération le jeu du reste des protagonistes. Rectification faite, les choses vont se caler pour nous faire la démonstration d’une prestation efficace et dynamique.

Bien sûre ne nous leurrons pas, nous sommes tous venus pour la même chose, passer une bonne soirée certes, mais surtout pour voir ceux qui m’avaient déjà charmé au Hellfest ce dimanche 19 juin 2011 au petit matin. Ces hommes cachés sous une couche épaisse de peinture rouge et où seule la blondeur des cheveux nous donnera une caractéristique précise de leur physique.
Evidemment, après une impatience palpable dans la fosse les maîtres arriveront en dressant comme à leur habitude des bras musclés et des poings levés en conquérant pour débuter une bataille épique et personne ne se fera prier pour hurler à leurs côtés et faire déferler la vague enthousiaste que chacun d’entre nous contenait en les attendant.
C’est au rythme des multiples hymnes connus comme « Stand Up And Fight », « Take The Day », « Hunting Pirates » que le public va vibrer, tourner et voguer ivre de cette chaleur animale qui habitera très rapidement l’antre du Ferrailleur. Le public n’aura de cesse de monter sur scène pour se jeter dans cet océan déchaîné, aidé parfois du chanteur entre autres qui en perdit l’équilibre et ne nous laissa entrevoir que ses énormes godillots en tombant à la renverse. Episode qui nous donnera l’impression d’être en pleine fête de la bière, mais qui ne manquera pas d’humilité puisque le brave se relèvera en riant de lui-même. Malheureusement, et même si pour certains c’est un détail, si vous n’aviez pas le mal de mer c’est l’odeur de fauve en rut qui vous aurait filé la nausée, mais une rasade de cette bonne vieille Impériale nous aura fait oublier ces petits tracas olfactifs.

Alors que le set semblait toucher à sa fin et que l’armada regagnait le fond du navire, les braves matelots que nous étions se sont mis à scander Battle ! Battle ! Battle et comme à notre espoir ils ont ressurgi pour nous abreuver de l’excellent « Battle Metal » suivit du, ça va de soi, « Rasputine » revisité à la manière Folk.

Sans que la brume ambiante ne se soit dissipée ils nous prouveront encore l’extrême générosité dont ils font preuve envers leur public et s’inclineront à hauteur de ceux qui se pressaient devant la scène pour l’ultime poignée de main. Moi j’aurais également eu la grande satisfaction de laisser un sentiment de frustration à une novice en matière de Metal, une amie que j’aurais pris le risque d’entraîner dans mon périple de passionnée. Alors quoi ? Et bien elle en redemande !

Normal me direz-vous nous venons de faire un voyage empreint d’une belle fraternité nous donnant un esprit combatif. Franchement ce soir plus rien ne pouvait nous arriver.