DEVIL'S TRAIN (de) - II (2015)
Label : EarMusic
Sortie du Scud : 23 janvier 2015
Pays : Allemagne
Genre : Hard Rock
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 50 Mins
Voilà ce que ça donne quand quatre Metalleux se lassent du Power Metal. Remarquez, pour Jörg Michael, batteur de renom qui a œuvré pour RUNNING WILD, MEKONG DELTA, Axel Rudi Pell, RAGE, SAXON et surtout STRATOVARIUS, on s'en doutait un peu. Suite à de sévères problèmes de santé, le cogneur originaire de Dortmund (rien à voir avec Kevin Grosskeutz) a tourné définitivement le dos à STRATO après l'album Elysium (2011) : la lassitude était là. Et on se doutait bien qu'on le retrouverait rapidement ailleurs.
Pour Jari (Kainulainen, basse, ex-STRATOVARIUS lui aussi), c'est un peu différent : depuis son éviction du combo finlandais, il essaye de se caser un peu partout, dans SYMFONIA (avec Timo Tolkki), dans MASTERPLAN, dans EVERGREY, etc. Donc la section rythmique mythique de STRATOVARIUS s'est adjoint les services de deux membres de MYSTIC PROPHECY, à savoir le chanteur Roberto Dimitri Liapakis et son gratteux Lakis Ragazas. Est-ce que les deux Grecs ressentaient aussi le besoin de changer un peu d'air ? Il y a des chances... Et il y en a peu pour que DEVIL'S TRAIN soit juste un prétexte pour toucher un public plus large.
Le principal intérêt de cet opus, pour ceux qui avaient raté le premier épisode, c'est d'entendre ces quatre gars-là évoluer dans des sphères un peu différentes. Rassurez-vous, la touche Power est quand même un peu présente, notamment concernant le son (mais alors le GROS SON) de guitare de Ragazas. La promo décrit DEVIL'S TRAIN comme un groupe qui combine le son Heavy des années 80 avec l'attitude du Hard classieux typé 70's... Pourquoi pas.
Disons que la prod' de Fredrik Nordström leur permet de faire le pont entre un Hard bien burné et ce Metal si aiguisé. Devil's Train II contentera ceux qui adulaient le SKID ROW de Slave To The Grind, par exemple. Entre ces gros riffs acérés (le morceau d'ouverture "Down On You" annonce la couleur), ce groove perceptible ("Hollywood Girl" et ses chœurs à la Alice Cooper) et ce Blues sous-jacent ("Gimme Love"), les soli démentiels de Ragazas, la basse qui ronfle de Jari (flagrant sur "Gimme Love" où il n'est franchement pas ridicule), les reprises carrément couillues (le "Born To Be Wild" de STEPPENWOLF se voit greffer une paire d'enceintes Marshall bien poilues, mais le "Immigrant Song" de LED ZEP n'apporte pas grand chose), DEVIL'S TRAIN joue exactement ce qu'on attend d'un Big Rock métallisé et explosif.
Peut-être même un peu trop d'ailleurs. Assez rapidement, les plans se succèdent mais se répètent, R.D. Liapakis a tendance à chanter toujours de la même façon et certaines chansons obéissent trop facilement aux stéréotypes du genre : que "Mr Jones" démarre lentement puis accélère en cours de morceau, on le voyait venir à des kilomètres. L'intro à la slide de "Thunderstorm" aurait mérité d'être approfondie, or il n'en est rien, et c'est fort dommage. Trop prévisible, Devil's Train II ? Probable. Bien produit, bien exécuté, ça envoie fort, mais si ses géniteurs se sont un peu détachés du Metal pure souche, il se peut que la récréation tourne vite en rond et qu'à termes, on aille voir ailleurs également. L'arroseur arrosé, quoi...
Ajouté : Mardi 04 Août 2015 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Devil's Train Website Hits: 5588
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