INSOMNIUM (fi) - Shadows Of The Dying Sun (2014)
Label : Century Media Records
Sortie du Scud : 25 avril 2014
Pays : Finlande
Genre : Death Metal mélodique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 56 Mins
Affirmer aujourd'hui qu'INSOMNIUM a enfin trouvé sa voie serait un brin exagéré. Le combo finlandais, de par son origine et les influences respectives de ses membres (AMORPHIS, PARADISE LOST, DARK TRANQUILLITY, OPETH et SENTENCED, entre autres), ne fait qu'emprunter les chemins déjà parcourus par tant d'autres. Mais il le fait bien. Très bien même.
Les différentes textures de voix (Death et planantes) de Niilo Servänen (basse) et Ville Freeman (guitares) sont définitivement assimilées, les thèmes de guitare ou de clavier (ou les deux) soutiennent les voix pour une ambiance des plus mélancoliques, et les riffs sauvages côtoient des instants plus posés (on pense très souvent à PINK FLOYD quand INSOMNIUM prend son envol vers des cieux plus cléments). Quelque part, après le prometteur Above The Weeping World (2006) et les très bons Accross The Dark (2009) et One For Sorrow (2011), INSOMNIUM signe avec Shadows Of The Dying Sun son opus le plus abouti. Ceux qui suivent le combo depuis un moment n'y trouveront rien de révolutionnaire, mais les mélodies trouvées cette fois-ci sont toutes imparables.
Moins rentre-dedans que ses prédécesseurs, Shadows Of The Dying Sun se veut forcément plus accrocheur. Héritiers naturels du Death Metal mélodique à la sauce scandinave, les gars d'INSOMNIUM n'ont en rien oublié leurs racines : la double pédale de Markus Hirvonen et la hargne de Niilo sur l'agressif "Black Heart Rebellion" ne tromperont personne, le déchainement général sur "Collapsing Worlds" non plus... Mais quel que soit le degré de colère décelé un peu partout sur l'album, tôt ou tard c'est cette indéfinissable pureté qui finit par prendre le dessus. Passer d'une introduction quasi-Black à des couplets somptueux sur fond d'accords clairs comme de l'eau de roche et de sublimes claviers tient juste du prodige ("The River").
Il y a toujours un moment où quelques notes de guitares floydiennes ou des chants pour embellir ces nouvelles compositions : dans le genre, des morceaux comme "While We Sleep" (le single), "Lose To Night" (ce refrain file la chair de poule) et surtout "The Promethean Song" (ce solo façon David Gilmour de Markus Vanhala, bon sang...) sont d'une beauté à couper le souffle. Quant au final, le somptueux titre éponyme, il donne fort logiquement son titre à l'album, puisque symbolisant à lui tout seul cet excellent cru 2014.
A l'image de cette magnifique pochette, dans le même style que celle de One For Sorrow, INSOMNIUM poursuit sur sa lancée et continue de nous offrir un Death mélodique de haute qualité. Il serait dommage de passer à côté d'un album de la trempe de Shadows Of The Dying Sun...
Ajouté : Mercredi 01 Juillet 2015 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Insomnium Website Hits: 5530
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