KLOGR semble détenir le feu sacré ! Cela fait deux ans depuis la sortie de leur premier méfait et nos Italiens n'ont pas arrêté une seule seconde enchaînant les dates à travers toute l'Europe n'hésitant pas à jouer dans des lieux parfois cocasses distillant la bonne parole à la moindre occasion. Une volonté et une détermination d'acier qui leur a permis de sévir aussi sur des scènes prestigieuse comme le Sweden Rock Festival. Bien décidé à battre le fer tant qu'il est encore chaud, nos autodidactes du Metal se sont remis très vite à la tâche après la sortie d'un Ep (Till You Turn) regroupant des titres live agrémenté de morceaux enregistrés en studio. Ce qui leur a permis de rester présent dans l'esprit des fans en attendant leur second album. Nos Milanais ne se sont d'ailleurs pas accordés une minute de répit consacrant l'année 2013 à la composition et à l'enregistrement de leur deuxième galette (Black Snow). Un titre évocateur pour un album sombre, puissant et d'une redoutable efficacité. Il faut dire qu'on n'est pas loin d'un manifeste écologique qui dénonce les destructions massives faite par l'Homme sur notre planète. Même si Black Snow n'est pas un pur album concept, KLOGR -par ses textes ambitieux- tente de nous faire partager ses convictions et veut nous amener à réfléchir sur l'avenir de l'humanité lié à la société. Les bougres ne font d'ailleurs pas qu'en parler mais se sont aussi engagés d'une manière concrète puisqu'ils apportent leur soutien à la fondation Sea Shepherd qui lutte pour la protection et la défense de la faune marine. Un vrai sacerdoce ! Une organisation soutenu par des combos tel que AEROSMITH, RED HOT CHILI PEPPERS ou encore GOJIRA. Black Snow est une vraie réussite assurant une continuité musicale parfaite avec Till You Decay. Cerise sur le gâteau : les bougres s'offrent le luxe d'ouvrir pour la tournée européenne de PRONG qui est une formation Thrash légendaire qu'on ne présente plus. Profitant de leur passage dans la capitale, un rendez-vous est pris pour en savoir un peu plus sur ce combo pas tout à fait comme les autres. Un entretien placé sous le signe de la convivialité avec un Gabriele alias Rusty très loquace malgré les huit heures de route effectué par le gang pour se rendre à Paris et assurer la promotion de leur petit dernier. C'est avec un café à la main que notre ami a bien voulu se prêter au jeu des questions/réponses. Magnéto Rusty, c'est à toi !
Metal-Impact. Depuis la dernière fois que l'on s'est vu à Paris il y a pile un an, que s'est-il passé pour KLOGR ? Gabriele "Rusty" Rustichelli. Nous avons sorti un nouvel album qui s'appelle Black Snow et nous avons recruté un nouveau guitariste qui est ici avec moi, il s'appelle Eugenio. Eugenio Cattini. Salut les gars ! Rusty. En ce moment nous sommes en pleine promotion du nouveau single et là on est ici à Paris pour vous parler du nouvel album.
MI. Pourquoi avoir embauché un nouveau guitariste ? Rusty. Au début, c'est parce que j'avais envie d'apporter plus d'impact aux guitares quand nous jouons en live et notamment lorsque nous étions en tête d'affiche, ce n'est pas un problème de guitariste pur. Puis après quelques mois, nous avons eu des problèmes avec Jump, l'autre guitariste, il a eu un problème d'ordre personnel. Il ne pouvait pas venir avec nous en tournée et donc, à cet instant, je me suis retrouvé à assurer tout en tant que guitariste et chanteur. J'aurais voulu moins faire de guitare et être un peu plus en interaction avec le public, mais bon...
MI. Pourquoi as-tu choisi Eugenio en particulier ? Rusty. Oh, c'est un truc marrant parce que nos managers ont publié une annonce sur Facebook et les réseaux sociaux. Il y a eu de nombreuses personnes, de Milan, de Rome qui nous ont répondu mais c'est là que j'ai commencé à réaliser qu'il nous faudrait quelqu'un de plus proche de notre quartier général. On vit à Modène et ce garçon est issu d'une petite ville près de Modène, on a fait un bœuf ensemble et après deux heures on a commencé à enregistrer des titres ensembles.
MI. Ca été très rapide ! Rusty. Tu sais, quand tu as une révélation...
MI. Vous avez été très rapide pour réaliser ce nouvel album ! Rusty. Oui, il y a un an nous avons reçu une proposition pour partir en tournée avec PRONG et nous avions besoin d'un nouvel opus à promouvoir. C'était une nécessité absolue que l'album soit terminé pour faire cette tournée. Nous avons commencé l'écriture de Black Snow et tout s'est mis en place en un mois. C'est ce que j'aime à propos de la musique, c'est que quelque part c'est magique.
MI. Tu es une sorte de Stakhanoviste du Metal ? [Rires] Rusty. [Rires] ... On essaye mais ce qui compte c'est que la musique soit bonne, dans ce cas c'est bon pour nous aussi.
MI. Comment te sens-tu avant cette tournée européenne avec des légendes comme PRONG ? Rusty. En premier lieu je suis très excité, car pour nous c'est un immense honneur et un grand plaisir de jouer avec ce genre de monstres du Metal. Pour nous, c'est réellement un honneur. En même temps, nous sommes curieux d'avoir l'opportunité de jouer devant un nouveau public et nous sommes très heureux de pouvoir profiter de cette occasion pour conquérir de nouveaux fans.
MI. Que représente PRONG, pour toi ? Rusty. J'ai commencé à écouter PRONG à l'âge de 18 ans, en même temps que METALLICA, MEGADETH ou MINISTRY. J'ai appris à très bien connaitre le nom de Tommy Victor à travers PRONG. Tout s'est passé d'une manière agréable car j'ai rencontré Tommy Victor, l'année dernière à Los Angeles dans un concert mais je l'ai rencontré en tant que fan car il était là afin de présenter un nouveau modèle de guitare. Je lui ai donc dit : "Whaou Tommy, ta guitare est splendide. Tu es un très grand artiste à mes yeux !". Deux mois après, leur manager nous a appelés pour assurer leur première partie et je me suis dit : "Oh, mon dieu !". C'est peut-être une coïncidence, je n'en sais rien !? [Rires]
MI. Black Snow est un album qui me parait très sombre et mélodique à la fois ! Pourquoi avoir appelé cet album Black Snow ? Rusty. Oui. Pour moi Black Snow, c'est une icône en quelque sorte. L'Homme a contaminé son environnement d'une manière importante, pas uniquement au niveau de la nature mais également au niveau psychologique. A l'aide de toutes ces capacités, la race humaine a créé une situation extrêmement étrange où l'Homme essaye d'améliorer son bien-être et simultanément détruit son environnement ainsi que les autres espèces. Je ne sais pas pourquoi ? Car nous pouvons nous contenter de ce que nous possédons maintenant, dans le bon sens du terme mais nous en désirons davantage jours après jours et il me semble qu'une chose d'aussi pure et d'aussi blanche est devenue petit à petit noire comme si nous voulions détruire quelque chose que nous possédions.
MI. C'est le discours type d'un écologiste ! Rusty. Umhh, on essaye de faire au mieux dans notre microcosme. Je n'ai pas envie d'apprendre à d'autres comment vivre, tu vois ? On essaye de faire de bonne chose à ce niveau. J'aime la nature car c'est l'endroit où je vis. Sans l'univers je ne pourrais pas respirer, ou nager mais nous ne sommes pas extrémistes. Pour nous, c'est juste une manière de vivre au jour le jour. On essaye de faire du mieux que l'on peut pour le futur et pour les prochains mecs qui vont vivre là.
MI. Tu penses à tes enfants ? Rusty. Oui, j'ai des enfants et c'est une chose qui... Oui, absolument. C'est primordial car tous les jours tu laisses des traces mais... J'ai été chanceux à l'époque et je le suis encore à présent mais ce qu'on leur laisse aujourd'hui, c'est difficile.
MI. Tu aides aussi une organisation (Sea Shepherd) qui s'occupe de la défense de la faune marine ? Rusty. J'ai rencontré les gens de Sea Shepherd il y a quelques années car je suis professeur de plongée, c'est ma grande passion. J'ai rencontré ces personnes car ils ont essayé, pour de vrai, de défendre l'océan avec des actions concrètes et une personne a essayé de les dépeindre comme des pirates mais en réalité ce ne sont pas des voyous bien au contraire. Ils essayent de faire respecter les lois internationales. Il y a quelques pays qui ne respectent pas ce genre de lois et ils chassent les baleines, les requins et les dauphins dans des eaux qui sont interdites à cette pratique. Et il y a une autre chose que nous pouvons faire avec notre musique c'est partager un message, nous ne voulons pas être inactif face à ce problème.
MI. C'est très important pour toi de faire des actions d'éclats ? Rusty. Oui ! Pour nous, c'est plus qu'une passion pour la musique. Nous apprécions notre musique, nous apprécions les concerts mais c'est aussi important d'avoir un bon message à partager avec la foule, avec tes fans. Pour nous, c'est une sorte de petite mission que nous nous sommes fixé.
MI. Dirais-tu que dans cet album tu traites ce sujet ? Rusty. Non, ce n'est pas une finalité à peine la moitié d'une analyse, c'est un constat. C'est un peu tristounet mais c'est ce que nous percevons avec nos yeux et il y a peut-être cinq ou six chanson qui sont liées à ce sujet. Des titres dans lesquelles je parle de ça, dans les autres c'est de la psychologie, des problèmes que la société a encore. On a le même concept que sur le premier album "Till You Decay". C'est un nouveau chapitre dans la continuation.
MI. Parle-moi du premier single (Draw Closer), vous avez d'ailleurs tourné une vidéo. Comment s'est passé le tournage ? Rusty. Le clip a été réalisée par les mêmes gens à qui l'on doit tous les concepts artistiques, ainsi que les artworks. C'est un petit studio dans notre ville. J'ai passé énormément de temps en leur compagnie afin de leur décrire ce que l'on désirait, leur expliquer nos chansons et ils ont fait un travail ahurissant. Tu aimes la vidéo ? [Rires] ...
MI. Oui ! Apprécies-tu de tourner dans des clips ? Rusty. Oui! Mais tu sais notre plus grande et vraie place, c'est la scène. Quand tu tournes une vidéo c'est juste toi et une caméra, ce n'est pas facile de jouer car tu as besoin de l'énergie de la foule. On a essayé de donner le meilleur.
MI. Pour l'enregistrement, tu as travaillé avec Tancredi Barbuscia. Comment était-ce de travailler à ses côtés ? Et pourquoi l'avoir choisi ? Rusty. Nous étions en tournée à traveres l'Europe de l'Est. On a joué en Finlande et en Pologne avec un groupe qui lui aussi est Italien et Tancredi est producteur de ce combo. Il en est également le guitariste. On a partagé vingt jours ensemble et une sorte d'alchimie est née entre nous car nous avons échangé beaucoup de choses ensemble. Quand j'ai commencé à penser au nouvel album, il était hors de question que je produise, enregistre et mixe tout cet opus comme pour Till You Decay. Je l'ai donc appelé pour lui dire : "Ok. Bon, on doit faire ci et ca. J'ai cette idée pour le son..." Et il m'a répondu : "Ok montre/présente moi l'équipe". Et je lui ai répondu : "On a un nouveau guitariste et un nouveau batteur aussi" et lui m'a dit : "Cool, envoi moi les titres que vous avez fait en pré-production". Et ensuite il m'a donné sa vision globale de l'album. Il m'a dit ce qui serait bon, quels musiciens seraient parfaits pour chaque partie et quelles seront les étapes à suivre. Tout s'est très bien passé, il sera d'ailleurs notre ingénieur du son sur la prochaine tournée.
MI. Quelles sont les différences majeures entre Till You Decay et Black Snow ? Rusty. Premièrement, comme je te l'ai dit, sur le premier cd j'ai produit, enregistré, mixé tous les morceaux. J'ai écrit les chansons presque seul même si certains membres de KLOGR m'ont aidé. J'ai tout fait et ce fut très difficile pour moi car il est très facile de perdre sa concentration. Pour Black Snow, j'ai passé plus de temps avec les musiciens, que ce soit avec Eugenio, Giampi ou Joba afin d'écrire de bon morceaux et j'en avais rien à faire du son, de la sonorité finale, de toutes ces étapes, de l'édition ou autre. Je ne voulais pas gérer ce genre de choses ! Ce n'était en aucun cas mon problème. J'ai donné les informations à tout le monde concernant le son et Tancredi à travailler pour l'obtenir. Eugénio. Ca a plus été un processus créatif démocratique.
MI. C'est un vrai changement et un travail de groupe au final ! Rusty. Oui ! Je suis désolé car notre guitariste ainsi que le batteur ne viendront pas avec nous en tournée car ils ont des problèmes personnels mais nous continuons à créer de la musique tous ensemble. Les membres du groupe restent les mêmes que sur Black Snow. Nous ne désirons pas changer pour le moment car nous avons trouvé un très bon mélange, un excellent mixe entre les sensations et la musique.
MI. Dans ces conditions, est-ce difficile de garder une certaine stabilité pour assurer des concerts ? Rusty. Euh... Oui car nous ne sommes pas un combo qui est soutenu par une major, nous sommes sur un label indépendant. C'est très compliqué de trouver des personnes capables de suivre le projet tout du long. Maintenant, nous espérons qu'avec ce genre de tournées et la nouvelle galette ; quelque chose puisse changer et que nous allons parvenir à obtenir cette stabilité.
MI. Vous avez enregistré dans deux studios je crois. Le ZetaFactory et le Green River Studio à Varese ? Rusty. Oui. Le mien et celui de Tancredi. Tangredi était en charge des sessions de basse et de batterie. Le Greenriver Studio, c'est son studio. Les deux guitaristes et moi avons enregistré nos parties avec moins de pression car on était dans mon studio et on commençait à enregistrer quand on voulait que ce soit à deux heures ou à cinq heures du matin. Il n'y avait pas de règles précises. On n'avait pas d'horaires et on n'avait pas à se déplacer sur de longues distances. C'était très relax. On a fini les enregistrements de guitares au studio puis on a tout envoyé à Tangredi pour le mixage.
MI. Vous avez tout enregistré la nuit ? [Rires] ... Rusty. Non, on a fait à peu près moitié moitié ! Eugénio. Les sessions ont été assez dures. J'en suis témoin. Rusty. [Rires] ... Non, c'était marrant car c'était du genre : "Ok, t'es libre là ? Bon, on peut enregistrer un truc maintenant ?". MI. C'était très simple ! Rusty. Oui car quand tu organises une période de travail avec un studio, tu te dois de commencer tel jour pour finir à telle date et on se met la pression en se disant : "On doit finir absolument !". Eugénio. Absolument. Pas de pression. C'est pour cette raison qu'il a choisi un guitariste très proche et disponible ! [Rires] ... Rusty. Je l'appelai : "Tu es libre maintenant ?" et lui me répondait : "Oui, bien-sûr" [Rires] ... Eugénio. Je n'ai jamais réalisé que lorsque tu m'appelais il était 4h du mat...
MI. Tu as collaboré dernièrement avec Alteria. Peux-tu me dire la façon dont vous vous êtes rencontrés ? Rusty. Oui. Alteria est une immense chanteuse italienne. Elle travaille pour une chaine de télé du nom de The Rock TV. Elle collabore aussi avec une chaine de radio Rock en tant qu'animatrice. Je l'ai rencontré dans un concert mais je ne me souviens plus lequel et il y a un an je lui ai demandé pourquoi ne ferions-nous pas un titre ensemble ? Au début, nous avons eu des problèmes avec les managers, avec le label aussi et puis nous étions très occupés tous les deux. Mais quand nous avons eu la chance d'aller jouer au Sweden Fest, je l'ai appelé au téléphone et je lui ai dit : "Maintenant nous devons faire un duo ensemble". Elle m'a répondu : "Oh, cool mais il faut que tu viennes avec nous jouer live, je lui ai répondu : "Non, non tu plaisante ?", "Tu dois venir avec nous" m'a-t-elle rétorqué ! Et elle nous a accompagnée, on a joué trois chansons ensemble. On a tourné une vidéo pour le titre "Vultures Feast". On a sorti le clip et elle est venue enregistrer son album dans mes studios pas avec moi mais avec un autre très gros producteur. On a partagé des dates en Italie, on a fait une bonne dizaine de concerts ensemble, c'était extrêmement drôle. J'espère qu'elle parviendra à percer à travers toute l'Europe car c'est une très grande artiste.
MI. L'année dernière on s'est rencontré avant le Sweden Rock Festival et tu étais très heureux d'y participer. Maintenant que tu y as joué quel souvenir en gardes-tu ? Rusty. C'était très excitant car nous étions les petits poucets de ce festival mais en même temps tous les groupes étaient au même niveau. Il n'y avait pas de formation phare ou de tête d'affiche, il régnait une atmosphère très relax. Nous sommes restés sur scène durant le set de Gus G. Tu sais, on n'est pas un très grand groupe et nous nous sentons si petits à côtés de ces monstres sacrés du Rock mais c'était très exaltant parce que l'atmosphère était réelle. On s'est sentis extrêmement à l'aise de faire partie de cet univers. On jouait le matin mais il y avait énormément de monde, car beaucoup de gens venait dès onze heures et le public se plaçait devant la scène. J'étais très, très excité et beaucoup de gens voulait acheter notre album à la fin du concert. C'était extra.
MI. Donc dans un ou deux albums, KLOGR sera tête d'affiche ? [Rires] ... Rusty. [Rires] ... J'espère, j'espère. Je t'en reparlerai ...[Rires] ... Je t'enverrai un mail : "Regarde, c'est arrivé !" [Rires] ...
MI. Vous avez donné énormément de concerts ces deux dernières années, est ce que ça a influencé ta manière de composer ? Rusty. Oui car en fait toutes tes expériences forgent tes capacités à composer de la musique, tes expériences sont en rapport avec ce que tu écris. Tout ce que tu perçois du monde qui t'entoure a une influence. Je sais que les shows et les tournées sont ma vraie vie, je me sens très bien sur scène. Notre nouveau guitariste a déjà beaucoup d'idées pour l'écriture de nouveaux morceaux. On espère faire encore plus de dates cette année, j'ai que 23 ans, on a beaucoup à faire encore. MI. [Rires] ... 23 ans ! Rusty. On a besoin de plus, de beaucoup plus. A la fin Avril 2014, on sortira Black Snow aux Etats-Unis et j'espère que ça va marcher pour nous la bas. Pour l'instant, nous y avons fait dix dates dans des petits clubs. On n'était pas tête d'affiche. Maintenant, on espère faire quelque chose de mieux. On a déjà cette tournée européenne avec PRONG et on aimerait ouvrir encore pour d'autres formations connues.
MI. C'est incroyable finalement car au début tu décides d'aller à los Angeles. Tu viens d'Italie mais tu vas à Los Angeles pour composer et enregistrer, c'est pas commun comme démarche ! Rusty. Oui mais comme tu le sais, notre premier bassiste était de San Diego et j'y ai donc par conséquent passé beaucoup de temps ainsi qu'à L.A. L'atmosphère y est différente. C'est quelque chose d'unique.
MI. Quelle disparité y a-t-il entre l'Europe et les Etats-Unis ? Rusty. Pour moi la musique c'est la musique. Il n'y a pas de différence entre celle qui vient de France, d'Italie, d'Allemagne, ou des Etats-Unis ; c'est juste de la musique. Mais la différence existe quand tu sors de chez toi et que tu découvres ce qu'il y a au dehors. A Los Angeles, tu trouveras beaucoup de clubs. Il y a des musiciens qui ont déménagés dans cette ville pour étudier la musique. Tu éprouves cette sorte de nécessité de grandir en tant que musicien. En Italie, nous chérissons de nombreuses autres passions comme le football ! [Rires] ... La musique Rock ne fait pas partie de notre culture. Mais si tu trouves ta place, tu pourras aussi la trouver en France comme en Italie également. A Los Angeles ou à Londres ou dans des grandes villes Rock comme celles-ci, tu as une plus grosse concentration de musiciens au même endroit et il est très important de te comparer aux autres, dans le bon sens du terme afin de t'améliorer. Cela ne veut pas dire être dans une compétition mais apprendre les uns des autres même si souvent cela induit une forme de concurrence.
MI. Tu cites souvent LACUNA COIL, tu as joué et collaboré avec leur bassiste Marco Coti Zelati mais as-tu déjà joué avec Cristina Scabbia ? Rusty. Je l'espère. Peut-être qu'une tournée ensemble serait possible en Europe ou aux Etats-Unis. Il y a un autre très bon groupe qui sort un CD sur Metal Blade qui s'appelle DESTRAGE, c'est un groupe de Metal très technique et peut-être qu'on pourrait faire une tournée européenne où aux Etats-Unis avec trois ou quatre groupes italiens.
MI. Que penses-tu de RHAPSODY OF FIRE ? Rusty. J'aime beaucoup mais ce n'est pas mon genre, ce n'est pas le Heavy Metal classique qui m'attire. J'aime le Rock plus alternatif ou Grunge mais j'ai un respect énorme pour ce genre de groupe prodigieux, car ils ont du faire un chemin fou sur la scène italienne et mondiale pour en arriver où ils en sont.
MI. Qu'as-tu envie d'entendre de la part des fans qui vont découvrir Black Snow ? Rusty. En ce qui me concerne, la chose la plus importante est que les gens puissent comprendre que pour Black Snow, j'ai écrit de la bonne musique ! [Rires]
MI. Tu votes pour toi ! [Rires] Rusty. Je ne peux pas dire le contraire mais en même temps il y a un message que j'essaye de faire passer à travers ces morceaux. Si tu veux changer les choses, tu dois le faire et tu peux le faire. C'est juste un coup de gueule : "Hey, les gars on peut faire quelque chose de mieux pour notre planète". Mais je te l'ai dit, je ne veux pas sauver le monde. Si je parvenais juste à retranscrire ce que le public m'offre sur scène chaque jour, offrir de bons sentiments en disant tout simplement : "Faites de votre mieux". Ce serait un cadeau pour moi et pour nous. Je pense que c'est la chose la plus importante aujourd'hui.
MI. C'est un message optimiste et très humain... Rusty. On essaye car on croit en ce que nous exprimons à travers nos textes.
MI. Merci beaucoup pour cette interview. Rusty. Merci à toi.
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