ECITON (dk) - A Scent Of Veracity (2010)
Label : Mighty Music
Sortie du Scud : 23 aout 2010
Pays : Danemark
Genre : Death Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 36 Mins
ECITON, le nom m’est évidement familier mais bien sur, pas moyen de remettre une chanson, un album, une image ou une note sur ce patronyme. C’est donc avec beaucoup d’amusement que j’ai parcouru la chronique du premier opus d’ECITON, Oppressed, que j’avais rédigée il y a plus de deux ans. Tout a évolué. A en croire mes dires, ce premier opus naviguait dans des eaux encore troubles, polluées d’un Death brutal bête et méchant. Je fustigeais jadis le manque de visibilité du groupe danois, son passéisme, ses silences et son manque d’activité. De là à dire que j’ai été entendu… Les faits sont là : l’été 2010 s’est installé sur la France, les plages sont peuplées de touristes et le moment semblait propice aux scandinaves pour livrer A Scent Of Veracity, deuxième effort qui a finalement réussi à trouver le chemin des bacs après un chemin de croix vieux de quatre ans.
Le petit frère d’Oppressed est pourtant dans les cartons depuis 2006. C’est le décès tragique d’Eskil Frantzen (batterie) qui força le groupe à stopper sa course. Depuis, Jesper Frost (INIQUITY) s’est assis derrière les fûts et les vents sont à nouveau favorables. Le premier détail qui tranche avec le premier album, c’est la cover, très graphique dans un style « le retour des coléoptères-géants », qui contraste avec le morbide de l’artwork précédent. Ce côté très décalé se retrouve assurément dans leurs compositions. Il y a moins de prises de tête et plus de groove, moins de calculs et plus de free-style. ECITON emploie une formule toujours très efficace, celle du Death Metal dans la plus pure tradition scandinave. Avec un plan de jeu assez simple, articulé autour des quatre éléments classiques : chant-guitare-basse-batterie, l’alchimie opère. Le riffing de Thomas Berg balance entre technicité et traditionalisme. Visiblement, les danois connaissent leurs classiques. Ils posent sur leur photo promo avec des t-shirts de NILE et CRYPTOPSY mais citons également CANNIBAL CORPSE pour l’aspect groovy ou encore DISMENBER pour le son old-school parmi les influences. Malgré qu’il soit concocté dans de vieilles marmites rouillées, ce Death là n’en est pas pour autant rétrograde. Au contraire, un vent nouveau s’abat sur la scène et les vieux dossiers n’ont jamais été aussi bien dépoussiérés. Et même si « Neo Conservative Control » possède des similitudes très troublantes avec le « Conquer All » de BEHEMOTH, que les « Intro I » et « Intro 2 » ne servent à rien et que quelques lacunes se font entendre sur certaines pistes, ECITON maitrise parfaitement la situation. Cette fois, l’étincelle est bien présente. Avec un Jesper Von Holck retrouvé, dont les vocaux au coffre puissant font corps avec les instruments, tout sourit à ECITON sur cet album intelligent.
En réussissant à s’imposer comme un groupe à prendre au sérieux dans un paysage musical pourtant saturé, ECITON réussit un petit tour de force en cette année 2010. Pourtant, au départ, rares sont les fous qui auraient misé sur eux pour les retrouver à ce niveau de la compétition. La bataille fait encore rage.
Ajouté : Mercredi 06 Juillet 2011 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Eciton Website Hits: 8560
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