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MALEVOLENT CREATION (usa) - Invidious Dominion (2010)






Label : Massacre Records
Sortie du Scud : 24 août 2010
Pays : Etats-Unis
Genre : Death Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 36 Mins





Que pouvait-on attendre de plus de cet Invidious Dominion qu’un bon gros pamphlet de Death Metal transpirant et moite ? Rendez-vous compte… 23 ans que les américains de MALEVOLENT CREATION font du Death. Expliquez-moi pour quel motif ils renonceraient à cette bonne vieille coutume que de nous pourrir les oreilles (dans le bon sens du terme) pour la onzième fois ? Pour rien au monde à mon avis. D’autant qu’avec le retour de Brett Hoffmann en 2006, le chanteur historique de la petite troupe de Buffalo, les mecs se sont décemment permis de viser de nouveaux sommets, tant son remplacement par Kyle Symons fut laborieux. Un Doomsday X de bonne facture plus loin, et nous voilà embarqués une fois de plus dans une galère où pleuvent les coups de fouets. Voire de hache.

MALEVOLENT CREATION se pare ici de ses plus beaux atouts. Tout du moins, ceux qui ont fait sa réputation avec en chef de rang, un son absolument crade et une production poisseuse (signée Erik Rutan, tiens tiens…), très portée sur le old-school. Je dois aussi vous avouer que je n’étais pas très inspiré à l’idée de chroniquer ce disque et que j’espérais bien que le groupe allait m’aider dans ma démarche en me procurant quelques idées. Au lieu de ça, les new-yorkais m’enfoncent dans ma profonde léthargie avec un onzième full-lenght résolument fade. A part sa cover, remake moderne de celle des Ten Commandments 1991 signée Olofsson, rien ne le différencie vraiment de ses prédécesseurs. Pire encore, rien ne le différencie des autres albums de Death Metal traditionnels. Sans être foncièrement mauvais, Invidious Dominion n’est qu’une répétition machinale et entêtée d’une formule qui faisait bel effet lors des nineties. Deux décennies plus tard, la donne a changé et l’époque où l’on faisait griller des merguez dans le studio pour un rendu encore plus sale est révolue. Une sorte de routine s’est installée chez MALEVOLENT CREATION. A croire que d’effectuer une sortie régulière soulage leur conscience. Une sorte de B.A dissimulée. Les ricains n’ont guère plus d’inspiration et feraient peut-être mieux de céder leur place avant qu’on ne les considère comme séniles. Bien sûr, avec cette même fougue et cette même énergie qu’il y’a vingt ans, le combo continue à sérieusement déboiter le fion, grâce à des compositions finalement cohérentes et dévastatrices (« Conflict Finalized », « Corruptor »…), la plupart du temps décorées de solis à rallonge qui m’ont fait esquisser de nombreux sourires. On sent vraiment les petits vieux qui ont du mal à ranger leurs médailles et leurs trophées dans des cartons, à l’heure de la retraite anticipée. Il va falloir s’y faire. Désormais, MALEVOLENT CREATION est un groupe qu’on entend, mais que l’on n’écoute plus. Idéal en fond sonore d’une soirée arrosée, Invidious Dominion n’est pas un achat à conseiller à quiconque cherche de nouvelles expériences ou un minimum de divertissement. Du Death, du Death, encore du Death. Une voix fadasse et plombante, des guitares qui conservent les mêmes accords sur toutes les compos, aucune migration au niveau du jeu de batterie, pas la moindre once de musicalité, l’affaire semble bien mal embarquée.

La bande à Hoffmann nous propose une œuvre solidement attachée à ses petits principes. On ne ressent plus l’amour du travail bien fait, la recherche constante de l’ultra-violence, les tentatives de meurtre par extrême brutalité. Si un jour, Invidious Dominion est reconnu aux yeux de tous comme étant un album différent, ça sera uniquement d’un ton moqueur et sarcastique. On dira de lui qu’il a l’apanage de la fadeur.



Ajouté :  Vendredi 11 Février 2011
Chroniqueur :  Stef.
Score :
Lien en relation:  Malevolent Creation Website
Hits: 9022
  
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