Dès le premier contact, on sent indéniablement que quelque chose se passe. Et l’album parle pour lui-même. Prenez le percutant « Low, Let Down And Far Away », l’atmosphérique « Smile », l’entreprenant « Too Many Scars », le tapageur « Fragile Sun », l’acoustique « Sunday Morning », le mélancolique « Lose Yourself » à base de piano, sans oublier l’irrésistible « Keep Breathing », et vous vous rendrez compte par vous-même que PINKOSTAR présente un ensemble panaché d’ambiances, de couleurs, d’émotions et d’états d’esprit divers, le tout enrobé d’un enthousiasme des plus convaincants.

Le danger réside dans le fait que si vous avez le malheur de vous réveiller avec un seul de ces titres aux mélodies perverses, vous aurez toutes les chances de vous endormir en le fredonnant. Doit-on en conclure que c’est une preuve de qualité ? Difficile à dire. Peut-on penser qu’on puisse s’en lasser par overdose intempestive ? Pas vraiment. Les mélodies qui se gravent dans nos sonothèques crâniennes ne sont pas forcément les meilleures (même s’il n’existe aucun réel critère de beauté), mais servent de fondations pour tout ce que nous allons écouter par la suite. En tout cas, « The Trick Is To Keep Breathing » est terriblement efficace quant à sa pénétration auditive. PINKOSTAR a tout pour réussir : des chansons qui ne laissent pas indifférent , des arrangements variés, un son adéquat, une présence à tout épreuve et l’intensité passionnelle du chanteur front-man.

Ce groupe a su trouver le bon tempo à chaque titre, ce qui lui permet de percer le bouclier de l’auditeur sans réelle résistance de ce dernier. Quoi qu’il en soit, l’album est un véritable défouloir en quête de nouveaux émois. Avec un peu de chance, il peut se placer dans cette tradition des premiers albums qui ont rapidement attiré l’attention et qui sont à présent autant de piliers comme de références pour l’avenir. Il est certain que PINKOSTAR, fort de son potentiel, gagne à se mettre davantage en danger et sortir du tourbillon de l’éternel recommencement. La question est donc : doit-on se satisfaire d’un premier essai réussi ou placer la barre encore plus haut ? En d’autres termes, le groupe a-t-il assez de souffle pour continuer à respirer ? Réponse hypothétique : par un mélange d’énergie et de maturité, PINKOSTAR a les moyens de flirter avec les plus grands et d’atteindre ( qui sait ?) la reconnaissance.

PINKOSTAR a tout pour réussir avec un album défouloir en quête de nouveaux émois.