Formé en 1996, les anglais de DETRIMENTUM avait déjà sorti un premier EP 6 titres : A Monument To The Suffering en 2002 pour Grindethic Records. Il a donc fallut attendre très longtemps pour qu’enfin sorte son premier véritable opus : Embracing This Deformity toujours pour Grindethic records.
Pendant les 10 titres de Embracing This Deformity, la devise de DETRIMENTUM qui se confirme est : « toujours plus vite, toujours plus fort » ! « Ills To Which The Flesh Is Heir » en est la parfaite illustration : riffs ultra rapide, batterie à 200 à l’heure, chant guttural expédié de manière volcanique, le ton est donné !
Lors des passages très brutaux, le groupe semble vouloir faire de la surenchère pour être le plus violent, le plus extrême, le plus… le plus… et cela donne un carnage sonore difficilement descriptible, à la limite du brouillon et de l’approximatif. Par contre dès qu’il se calme un peu, bizarrement la brutalité se montre vraiment efficace et là, la musique fait mal, tape fort sur le crâne, et DETRIMENTUM prend une autre dimension.
Comme c’est le cas sur plusieurs titres de cet opus, il faut attendre la fin des morceaux pour trouver des plans qui sortent du brouhaha sonore, qui se détache et se démarque d’un Brutal Death classique et mille fois entendu. Et malheureusement pour nous, ces moments intéressants sont très éphémères et ne durent que quelques poignées de secondes. Il faut se gaver les 4 premières minutes de « Disillusion Ethos (Of Torment and My Bleeding Shadow) » avant de trouver un solo et des riffs plus mid-tempo inspirés et accrocheurs ; ou encore seules les 30 dernières secondes de « Dark Eyes » pour vraiment attirer mon attention.
Au final, seul les très bon mais trop court « Born To Bleed (Losing Myself To Silence) » (3 minutes) et Negativity Flux viennent démontrer les réelles capacité du groupe. Ceci est vraiment trop peu ! Embracing This Deformity comporte quelques bonnes idées, mais elles ne sont pas assez bien exploitées et gâchées par un chant guttural et parfois porcin trop basique.

Info Line-up : bien que ce soit Jon Rushforth qui a enregistré cet album, on retrouve maintenant derrière le kit de batterie Steve Powell qui occupe ce même poste au sein des brutaux ANAAL NATHRATK.