Reconnu dans son pays mais ayant au contraire rencontré peu de succès en France, ce qui est fort dommage eu égard à la qualité des compositions de ce groupe, TESLA est un grand du Hard Rock, fondé en 1984 à Sacramento sur la côtes Ouest américaine, dont le patronyme est un vibrant hommage à l’ingénieur serbe Nikola Tesla, le créateur du courant alternatif et de la radio.
TESLA est uniquement connu chez nous grâce au morceau «Cumin Atcha Live» que l’on retrouve sur la BO du jeu vidéo GTA Vice City ou bien dans l’OST du film LAST ACTION HERO interprétant pour l’occasion la chanson phare. C’est bien peu pour un groupe ayant tout de même embrassé une carrière de 24 années derrière lui pour le moins jalonnée de succès pourtant mérité. Ce quintet est quand même responsable de deux bombes d’albums avec Mechanical Resonance en 1986 et The Great Radio Controversy en 1989 édités tous deux par Geffen. D’ailleurs, parlons-en de ce son typique ! Leur son se caractérise tout d’abord par un Hard Rock sans effets d’esbroufe. Le combo aura toujours privilégié les tournures simplistes, le tout porté sur des mélodies imparables, une sorte de AEROSMITH en plus musclé. Et c’est le cas sur ce septième opus Forever More paru chez le label italien Frontiers Records où le quintet ricain livre un album plutôt pêchu et revanchard.
Leur science de la composition est bel et bien vivace à l’image du super morceau d’ouverture qu’est «Forever More» du pur Hard rock faisant merveille. La voix de Jeff Keith, éraillée, fait toujours son petit effet et donne des frissons tant elle est bien placée. Dans un registre plus musclé, TESLA nous lâche ses petites pépites de Hard chevronné dont un «I Wanna Live» au refrain parfaitement calibré et aux riffs maîtrisés de façon millimétrique. Et que dire de l’enchaînement avec «One Day at A Time» qui veut dire à elle seule que TESLA est en grande forme. Les riffs adroitement distillés par la paire Hannon/Rude sont diablement énergiques comme l’illustre le titre «All Of Me» et sa rythmique relevée et épicée. Marque de fabrique oblige, on retrouvera également ces titres d’Hard plus réfléchis si chers au groupe tels que «So What» qui donne la bougeotte ainsi que la puissante et chaleureuse «Breakin Free».
Le moins que l’on puisse signaler est que TESLA s’offre complètement à travers cette œuvre. Même quand les américains se livrent à l’exercice tant redouté de la ballade, il s’en sort avec les honneurs comme sur les honnêtes et plaisantes «Just in case», «Fallin Apart» et surtout «The First Time» où l’on ressent tout de même la patte d’AEROSMITH, mais le tout est si bien fait… L’opus contient très peu de soli, et quand ceux ci apparaissent, ce n’est que pour enrichir un passage donné sans pour autant le dénaturer. A noter deux morceaux bonus avec « My Way» et «What a Shame» version Live. Un très bon album de Hard Heavy racé signé TESLA. en 2008, ca fait du bien d’entendre encore du vrai bon Hard Heavy.