CANNIBAL CORPSE (usa) - Vile (1996)
Label : Metal Blade Records
Sortie du Scud : 21 mai 1996
Pays : Etats-Unis
Genre : Brutal Death Metal
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 38 Mins
La Genèse selon CANNIBAL CORPSE, chapitre un ; verset cinq.
- Et CANNIBAL CORPSE marqua le début de sa nouvelle existence d’un effort absolument hors du commun. Pour la première fois, une trace de vie apparut à la surface de leur monde. CANNIBAL CORPSE dit : « que la désolation soit peuplée de morts-vivants, bestiaux et affamés. Qu’ils se dévorent, se reproduisent entre eux, sèment le chaos et répandent le sang. Que l’enfer se remplissent d’esprits malveillants et sournois qui n’auront de cesse d’hanter la pensée des morts. Qu’ils ne leur laissent aucun répit. Que le repos qui leur est accordé soit à jamais troublé par l’angoissante présence de ces fantômes. » Et ce fut ainsi. Pour la seconde fois, il y eu un soir et il y eu un matin… ce fut le cinquième jour.
Sur cette planète qu’ils voulaient dévastée subsistera néanmoins à jamais une trace écrite de leur œuvre. Elle se poursuit en toute quiétude. Les versets s’amoncellent et la horde de zombies lâchés sur nous n’y changeront rien. Dans un bain d’hémoglobine, Chris Barnes expira. Son visage était fracassé contre le carrelage et non-loin, les mains ensanglantées se postait George Fischer.
Il n’était pas vraiment connu à l’époque mais il a su se faire remarquer pour son intégration au sein de la horde. C’était en 1996. CANNIBAL CORPSE sortait d’un succès avec The Bleeding quand le dénommé George (qui se plait à être appelé « Corpsegrinder ») succéda à Papa Barnes. C’est bien évidement cet évènement qui sera décortiqué, analysé, disséqué et retourné dans tous les sens sur Vile. Le démarrage est pourtant très poussif. Fischer nous allume avec un hurlement d’effroi ma foi malvenu et trop tape-à-l’œil. CANNIBAL CORPSE chercheraient-ils à créer le buzz avec un nouveau frontman type « m’as-tu vu ? ». Pas sûr puisque ce dernier au fil des minutes se range (trop ?) sagement dans un répertoire très guttural et scolaire, parsemé de rares poussées plus limpides (« Perverse Suffering »). Les grattes semblent aussi avoir perdu un peu de jus malgré quelques tentative groovys (« Disfigured » ainsi que sur l’énorme « Monolith ») tout à fait appréciables. Hélas, si Rob Barrett avait coïncidé à l’arrivé de solos techniques sur l’opus précédent, son influence devient ici des moindres. En plus d’être mal exécutés, les quelques solis présents sont peu harmonieux et relèvent plus de l’improvisation (« Mummified In Barbed Wire ») que d’autre chose. Heureusement, les new-yorkais se rattrapent un peu de ce début foiré à partir de « Bloodlands » qui descend en flèche les cadences hyper soutenues pour offrir un morceau en mid-tempo rageur et transcendant. C’est d’ailleurs l’autre principal attrait de ce disque, celui d’être plus marqué, moins intensif et par conséquent peut-être plus accessible que les autres. Il s’inscrit quand même clairement dans une logique d’évolution enclenchée depuis The Bleeding. Une évolution qui déplaira sans doute fortement aux fans de la première heure, très déçus j’imagine de voir l’esprit « roots » s’éteindre à petit feu. Est-ce vraiment un hasard si cet enregistrement est le premier de Death Metal au monde à intégrer le Billboard Charts (#122) ? Il en découle forcement une notion de commercialisation, provoquée par un faible désintérêt de nos amis ricains pour la viande fraiche et encore fumante. Dans sa globalité, cet album marque quand même sérieusement le pas. Tout le fout pas le camp, oh non ! Regardez un peu l’effort de Paul Mazurkiewicz qui se démène comme un diable avec ses peaux pour nous offrir une superbe qualité sonore, aussi variée que professionnelle. Et écoutez aussi « Eaten From Inside ». N’entendez-vous pas l’esquisse d’une mélodie ? Ce sont des faits trop rares pour être soulignés, mais qui prouvent que le CANNIBAL CORPSE « old-school » fait peau neuve.
On attendait aussi beaucoup de la première de Corpsegrinder. J’avoue qu’elle passe un peu inaperçue, le sieur se contentant de faire le boulot sans trop s’affirmer si ce n’est par des frasques incohérentes qui ne plaident pas en sa faveur. Le contexte était difficile, ce changement de vocaliste enclencherait-il le début de la fin pour les américains ? Pas le moins du monde, nous sommes en 2009 et les cannibales sont plus que jamais sur le retour. Sur ce faux-pas, CANNIBAL CORPSE s’est tordu la cheville. Entorse des ligaments, fracture de la malléole. Et à part ça, quoi d’neuf docteur ?
Discographie Complète de CANNIBAL CORPSE : Eaten Back To Life (Album - 1990), Butchered At Birth (Album - 1991), Tomb Of The Mutilated (Album - 1992), The Bleeding (Album - 1994), Vile (Album - 1996), Gallery Of Suicide (Album - 1998), Bloodthirst (Album - 1999), Gore Obsessed (Album - 2002), The Wretched Spawn (Album - 2004), Kill (Album - 2006), Evisceration Plague (Album - 2009), Torture (Album - 2012)
Ajouté : Lundi 02 Février 2009 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Cannibal Corpse Website Hits: 15183
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