CHROME DIVISION (no) - Booze, Broads And Beelzebub (2008)
Label : Nuclear Blast / Pias
Sortie du Scud : 18 Juillet 2008
Pays : Norvège
Genre : Metal graisseux
Type : Album
Playtime : 13 Titres - 54 Mins
Personnellement, je ne vois jamais d’un très bon oeil les side-projects de mes héros, en particulier lorsqu’ils y officient dans un rôle bien différent de celui que j’affectionne … Shagrath, la voix possédée de DIMMU BORGIR, qui jouerait dans un combo de Rock n’ Roll ? Laissez-moi rire ! Autant vous dire que je n’ai pas prêté la moindre attention au premier opus de CHROME DIVISION, Doomsday Rock n’ Roll, paru en 2006. Quand j’y repense, quel con d’avoir raté ça …
Etant en pleine période propice à écouter du Metal bien carré (celui qui fait taper du pied et secouer la tête), entre autres grâce au Bite de Bullet de … BULLET, je me suis dit « pourquoi pas ? » et me suis jeté dans ce Booze, Broads And Beelzebub. Pour mon plus grand bonheur.
Je vous le dis sans détour : cet album de CHROME DIVISION est excellent. Lorsque le Rock prend l’allure d’une fille sale peu farouche, CHROME DIVISION en fait l’éloge avec la hargne et l’attitude qui caractérisent les plus grands groupes de scène.
Car Booze, Broads And Beelzebub s’écoute comme on assiste à un putain de concert : chaque membre du public s’est pointé le cul sur une grosse cylindrée, ça sent la sueur, le cambouis, la clope, la bière et une formidable envie d’en découdre ! CHROME DIVISION appartient à ses groupes, à l’instar d’un MOTÖRHEAD, dont on dit qu’ils font du Rock n’Roll … et rien d’autre. Bien qu’à l’écoute d’un album de cette trempe, comme à l’époque avec Overkill, il apparaît évident que les fondements du Thrash ne sont plus à chercher bien loin …
En parlant de MOTÖRHEAD … A plusieurs reprises on pourrait croire que Booze, Broads And Beelzebub n’est rien de moins que la nouvelle offrande de la bande à Kilmister. Surtout que le chanteur Eddie Guz a quasiment la même voix éraillée que le père Lemmy, en particulier lorsqu’il beugle « come on over, come on over » sur le titre éponyme. D’entrée, ça vous balance une ambiance de bikers comme on en a rarement ressentie ces derniers temps … Chérie, un Jack Daniel’s, vite … où en étais-je ?
Ah oui, MOTÖRHEAD et CHROME DIVISION … Si ce dernier attire l’attention par la présence de Stian « Shagrath » Thoresen, qui finalement balance des riffs bien gras et les chœurs derrière Guz, c’est surtout la prestation de Ricky Black qu’il faut souligner. Il n’y a pas de grand album de Rock sans un excellent soliste, ici Ricky fait preuve d’une finesse et d’un feeling remarquables. Comment se fait-il qu’on ait jamais entendu parler de ce fils spirituel de Fast Eddie ?!!!
Je ne m’étends pas sur la performance de la section rythmique (le bassiste Björn Luna et le batteur Tony White), mais ça envoie sévère ! D’autant que le son et la production dynamitent tout … Histoire de se faire plaisir, CHROME DIVISION nous offre une version très personnalisée du « Sharp Dressed Man » de ZZ TOP. Et puis visez les autres titres : « Doomsday Riders », « Raven Black Cadillac », « Good Girl Gone Bad », etc … Du plaisir, du sexe, du cuir, des bécanes, que demander de plus ?
La chevauchée fantastique de nos cinq Rockeurs ne fait que commencer.
Ajouté : Jeudi 08 Janvier 2009 Chroniqueur : NicoTheSpur Score : Lien en relation: Chrome Division Website Hits: 12599
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