ANIMA (de) - The Daily Grind (2008)
Label : Metal Blade / Season Of Mist
Sortie du Scud : 25 août 2008
Pays : Allemagne
Genre : Deathcore
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 33 Mins
A la question « est-ce une bonne idée de perturber le repos des défunts à grands renforts de Deathcore un maussade jour de Toussaint ? », je réponds que ça me fais presque autant peur que de voir un chat noir briser un miroir en ouvrant un parapluie sous une échelle. Ceci étant, je précise ne pas être superstitieux. Chroniquer ANIMA en ce jour canon relève donc de la peccadille comparée à l’offrande faite par ces minots allemands. The Daily Grind est en effet un bien plus lourd pêché, composé de multitudes de petites délicatesses et autres subtilités qui ont fait, font et feront le Deathcore d’hier, d’aujourd’hui et de demain. ANIMA est un ectoplasme tout à fait intemporel puisqu’on retrouve en eux des références aux ancêtres du style mais également les bases solides qui font son succès. Ajoutez à cela quelques coquetteries novatrices et votre cataplasme anti-urticant s’en retrouve prêt à l’usage.
La posologie recommande néanmoins quelques précautions. S’enfiler ANIMA, c’est comme traiter une dyspareunie chez nos concubines. Il faut avant tout aborder l’acte sans stress via des préliminaires relaxants. Si l’entrée en matière reste douloureuse, la seule indication est de s’arrêter immédiatement et d’aller consulter. Pour ma part aguerri contre ce genre de désagréments, j’aborde The Daily Grind avec toute la sérénité nécessaire. D’autant que les teutons gèrent déjà comme pas deux. « Behind The Mask » se veut être une chanson vraiment typée avec son lot de breakdowns étouffants et un solo de guitare pour le moins inopiné. Elle est à l’effigie de la galette. Homogène sans être compacte. Et si la substance première reste un Death titanesque fusionné d’un Metalcore d’excités, ANIMA ne s’interdit pas pour autant quelques écarts dans sa vision de la chose. Ainsi des compositions voient leur rythme saccadé (« Dismember ») pour ne pas dire totalement rompu (« A Wrong Person To Trust In »). Quand d’autres atteignent le summum de l’explosivité (« There Is Someting Vicious », « Isolated »). Le tout dans un esprit vraiment bon enfant, où l’enjeu n’a jamais vraiment eu d’emprise sur le jeu. Les germaniques joue incontestablement dans cette cour, où la moyenne d’âge est très basse et où les talents se mêlent dans une parfaite cacophonie. Avec en terreurs du préau et voleurs de petit pain leurs camarades de WHITECHAPEL et MAROON. C’est propre, tellement propre que ça en deviens trop court. Trente-trois petites minutes de pur Deathcore, c’est effectivement un peu maigre pour moi. Certains diront que rien ne sert de pondre une heure de bruit. Après, à vous de peser le pour et le contre. Personnellement, je n’aurais pas rechigné contre deux ou trois propositions supplémentaires dans la veine de « Behind This Mask ».
Mais peut-on leur imputer des détails aussi peu significatifs ? Et plus directement molarder dans le velouté, glairer dans le potage ou cracher dans la soupe ? Avouez que ce serait dommage, d’autant que la vue encore obstruée par des morceaux de coquilles, l’oiseau ANIMA à pris un envol tout à fait honorable. Alors en ce sacro-saint jour qu’est la Toussaint, Saint-ANIMA, priez pour nous !
Ajouté : Mardi 11 Novembre 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Anima Website Hits: 11493
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