Après le dernier opus de MINISTRY, The Last Sucker, on croyait qu’on ne verrait plus l’Al[ien] Jourgensen de sitôt. Pourtant, il est revenu quelques mois après avec Cover Up sous la bannière MINISTRY AND CO-CONSPIRATORS. Bon, on n’était pas très éloigné et on se disait que cette fois, comme annoncé, cela allait être la dernière révérence de ce groupe phare de la scène Metal Indus mondial. Effectivement, c’en est terminé de MINISTRY. Mais l’Alien n’en a pour autant dit son dernier mot. Et c’est avec un side project initié en 1985 (ça nous rajeunit pas tout ça), que le bougre nous revient en cette fin 2008. REVOLTING COCKS (REVCO pour les intimes) nous pond donc un nouveau méfait dont le titre est calqué sur l’actualité passée mais pourtant encore présente dans les esprits : les jeux olympiques. Fier de son caractère provocateur, c’est donc un Sex-O Olympic-O qui arrive sur nos platines.
Eh oui, la provocation passera ici par des allusions sexuellement explicites (« Touch yourself » scande le refrain de « Touch Screen »). Même si on reconnaît la patte ministrienne dans le son cradingue suppurant des guitares, les morceaux sont beaucoup plus calmes. De plus, l’alternance de chanteurs permet de varier les plaisirs et on n’est pas seulement confronté à un Al braillard, mais bien à de véritables mélodies chantées (si, si). Des morceaux calmes ne veulent pas dire qu’ils ne sont pas efficaces. Et dés « HookerBot3000 », le ton est donné. Ce sera plus dansant avec des boucles électroniques bien présentes même si REVCO ne va pas révolutionner le monde de l’Indus avec ces boucles-là. « Red Parrot » lorgne plus du côté d’un bon gros Rock à tendance sudiste. Le côté électronique se fera beaucoup plus présent sur « I’M Not Gay », le premier single de l’album. Ce long morceau, lancinant dans les couplets et tabassant dans les refrains (qui ne collent d’ailleurs pas au morceau) est sûrement une des meilleures surprises de la galette. Si on y ajoute « Wizard Of Sextown » et son côté beaucoup plus Jungle, on tient la paire qui se sort du lot. « Lewd Ferrigno » alterne une première partie mid tempo assez calme avec une seconde qui est la plus brutale de l’album. « HookerBot3000 » possède même son « Disco A GoGo Mix » en dernier morceau de l’album, mix que j’ai presque préféré à la version originale.
On a donc ici un nouveau disque qui ne fera pas tâche dans la discographie bien fournie de l’ex leader de MINISTRY mais qui restera dans les esprits comme un à côté et sûrement pas un essentiel.