IMMOLATION (usa) - Tout le groupe (Juin-2007)
Entretien avec les New Yorkais d’IMMOLATION, juste avant qu’ils ne montent sur la scène de La Loco à Paris pour défendre leur nouvel album, Shadows In The Light.
Line-up : Ross Dolan (basse, chant), Robert Vigna (guitare), Bill Taylor (guitare), Steeve Shalaty (batterie)
Dicographie : Dawn Of Possession (1991), "Stepping On Angels... Before Dawn" (1994), Here In After (1996), Failure For The Gods (1999), Close To A World Below (2000), Unholy Cult (2002), Harnessing Ruin (2005), Shadows In The Light (2007)
M-I Interviews du groupe : Robert Vigna (Déc-2002), Ross Dolan (Fév-2005), Tout le groupe (Juin-2007)
Metal-Impact. Tout d’abord, pouvez-vous nous dire quelques mots sur ce que vous avez fait depuis la sortie de Harnessing Ruin, votre précédent album ?
Ross Dolan. Hé bien, on n’a pas beaucoup tourné pour « Harnessing Ruin ». On a fait toute une tournée aux Etats-Unis en première partie de DEICIDE. Nous n’avons fait que 2 ou 3 trois séries de concerts ici et là qui ont duré une semaine voire même seulement 2 ou 3 jours. On a fait quelques festivals comme le Graspop (Ndr : en Belgique) & le Fury Fest (Ndr : au Mans, en France) il y a deux ans et le Arnhem Metal Meeting en décembre 2006. Voilà, pour l’essentiel, ce que nous avons fait depuis « Harnessing Ruin » mais là, le disque vient finalement de sortir et ce soir, on est de retour gonflés à bloc dans le cadre de cette longue tournée européenne, ce qui ne nous était pas arrivé depuis deux ans.
MI. Je me souviens de toi évoquant en interview le fait que vous deviez, avec Bob (Ndr : Vigna, guitare), conduire pendant des heures et des heures le week-end pour vous rendre chez Steve. Est-ce qu’il a été aussi dur de travailler sur ce nouvel album ou est-ce que vous avez travaillé d’une façon différente cette fois-ci ?
Steeve Shalaty. Ca s’est déroulé de la même manière mais on a eu plus de temps. Tout le monde était mieux préparé. On avait beaucoup d’idées à assembler et cette fois-ci Bob est resté avec moi certaines semaines, ainsi on pouvait répéter tous les soirs et assembler les riffs.
MI. Je suppose que, tout comme moi, vous avez lu des critiques négatives sur Internet au sujet de la production de “Harnessing ruin”. Comment l’avez-vous ressenti ? Est-ce un élément que vous avez pris en considération d’une façon ou d’une autre quand vous avez travaillé sur le nouvel album ou pas du tout ?
Ross. La pire critique que j’ai lu, c’était vraiment sur la batterie.
Steeve. En fait, c’est surtout qu’elle s’est retrouvée trop en retrait dans le mix. Je t’assure qu’en studio elle sonnait incroyablement bien et que tout était bien équilibré mais quand on a eu l’album quelque chose avait changé.
Ross. Ca a été un peu étrange. Le résultat final on s’est rendu compte qu’on avait, en quelque sorte, « perdu à la traduction » (Ndr : kinda lost in translation) au moment du mixage. Mais avec le nouvel album on a remis le train sur les rails. Tous les instruments ont de la place pour respirer, on entend bien tout, rien ne prend le pas sur le reste.
MI. Si je ne me trompe pas, c’est la première fois que vous êtes tête d’affiche sur une tournée. Quel effet celà fait-il ? Regrettez-vous que ça vienne un peu tard ou pensez-vous que votre heure a fini par arriver et que ça devait arriver maintenant, pas avant ?
Ross. En fait, on a été tête d’affiche par le passé, aussi bien qu’en première partie. Mais ce n’est pas un problème, ce n’est pas très important. Chaque groupe de cette tournée est une tête d’affiche. Nous on arrive en dernier, c’est tout. On est là pour s’éclater et rien d’autre. (Ndr : Ross redira d’ailleurs pendant le concert de ce soir: « On joue en dernier mais il n’y a pas de tête d’affiche, on est tous égaux »)
MI. Il me semble que vous avez toujours vos boulots habituels à côté d’IMMOLATION: pensez-vous dans un sens que cela aide à garder comme un genre de frustration après toutes ces années et que vous seriez toujours aussi en colère et impliqué dans ce que vous faites que si vous pouviez vivre de la musique ?
Ross. Non, toujours avoir nos boulots à côté nous aide effectivement à garder la rage de faire tout ça. On apprécie plus, on est malheureux chez nous ou au boulot… enfin non, pas malheureux, mais la routine du travail fait qu’on accumule de la frustration et quand vient le moment d’entrer en studio ou de repartir en tournée, tu apprécies mille fois plus. Si c’était notre seul moyen de gagner notre vie, ça deviendrait trop un « business » et ça deviendrait moins amusant.
Steeve. Et je ne veux pas avoir cette impression-là. En plus, je dirais que de pouvoir faire ça nous permet d’évacuer presque tout le stress et la frustration qu’on accumule dans nos vies.
Ross. Absolument !
MI. Et êtes vous comme beaucoup de musiciens dans le Metal qui font beaucoup de choses différentes à côté de leur groupe pour avoir une perspective différente sur ce qu’ils font ou simplement se détendre ? Ou est-ce que IMMOLATION est toujours toute votre vie, 24 heures sur 24 ?
Steeve. On est tous différents, je pense. Moi, je tape souvent le boeuf, je travaille beaucoup et dans tous les styles, même sans musique derrière. C’est bon pour un musicien de toucher à différents styles de musique : pour ton plaisir personnel et ton enrichissement musical.
MI. IMMOLATION est un des plus anciens groupes de Death Metal, 20 ans l’année prochaine. Quelle est la plus grande source de fierté dans ce que vous avez réussi à faire et prévoyez-vous quelque chose pour fêter ça ?
Ross. Comme je l’ai déjà dit, je pense que c’est déjà cool d’avoir encore la possibilité de faire tout ça et d’y prendre autant de plaisir qu’à nos débuts. Tout ça n’a pas pris une ride, tu sais. C’est un super tournée, on est contents du disque…
Steeve. Tout va bien, tant que les gens ne nous voient pas arriver en disant : « Oh là là, encore IMMOLATION ! ». Il y a aussi de la fierté à rester intègre pendant aussi longtemps sans faire de compromis.
MI. Donc vous diriez que c’est une récompense en soi ?
Ross. Ouais, sans aucun doute !
MI. Avez-vous fait beaucoup de sacrifices pour amener le groupe là où il est aujourd’hui et en faites-vous encore beaucoup ?
Ross. Bien sûr, on en fait tous. J’entends par là que si tu veux survivre pendant aussi longtemps tu dois tout sacrifier et construire ta vie en fonction de ça, si c’est ce que tu veux faire, le reste ne doit pas être un frein : ta vie professionnelle, ta vie de famille, ou que sais-je encore… Les personnes qui sont dans ta vie doivent subir ça et ce n’est pas facile d’être parti pendant un mois ou deux, de revenir et de garder son boulot. Alors oui, ça a été vingt années de sacrifices.
On est sûrement capables de faire quelque chose d’autre de notre vie et de réussir dans ce quelque chose parce qu’on s’implique dans ce qu’on entreprend mais nous, on a choisi de faire ça, c’est quelque chose qui nous plaît et que peu de gens ont la chance de pouvoir faire. Je suis sûr que beaucoup de gens envient ça. Attention, pas dans le sens de l’ambition personnelle mais parce qu’on adore faire ce que nous faisons.
Steeve. Ouais, j’ai absolument tout sacrifié. C’est dur de garder un bon boulot, une petite-amie qui t’aime, de payer les factures domestiques. Je crois que beaucoup de gens ne s’en rendent pas compte. C’est vraiment avant tout une histoire de sacrifices.
MI. Les gens ne voient que la surface des choses…
Steeve. C’est vrai, c’est vrai.
Ross. Ils se disent “whaou, ces mecs sont des superstars, ils ont ci, ils ont ça… » Mais ce n’est vraiment pas ça (rire). Là, c’est un peu nos vacances.
MI. Contrairement à beaucoup de groupes, IMMOLATION a toujours été plutôt actif dans le domaine des concerts. Qu’est ce qui est le plus important selon vous ? Partager de vraies emotions sur scène avec des gens du monde entier ou diffuser votre musique, soit en enregistrant des CD soit par tout autre moyen ?
Ross. Les concerts ! C’est la raison d’être de ce groupe. Le studio, ce n’est rien du tout. En définitive, être sur scène, c’est tout ce qui compte.
MI. Quel aspect de la chose sacrifiriez-vous si vous deviez choisir entre les deux ?
Ross. Bien sûr tu ne peux pas avoir l’un sans l’autre, il faut sortir des CD pour pouvoir aller faire des concerts après. Tu ne peux pas tourner 10 ans avec le même disque. Remarque, certains groupes en sont capables (rire), on pourrait aussi !
MI. Qu’aimeriez-vous dire aux pantouflards qui ne font plus rien d’autre que télécharger à longueur de journée ? Et ne trouvez-vous pas qu’un accès trop aisé à la musique fausse la relation qu’on a envers elle ? Je veux dire, maintenant, l’industrie de la musique et celle du fast-food ont beaucoup en commun…
Bill Taylor. Le téléchargement par Internet maintenant c’est l’une des plus grandes ressources. Parce qu’il y a tellement de groupes dans lesquels tu peux dépenser ton argent… Là, tu vas voir : ça j’aime bien, je vais me le procurer ; ça je n’aime pas, je ne vais pas dépenser mon argent là-dedans.
C’est un super outil pour des groupes qui n’auraient jamais eu l’occasion de dépasser les frontières de leur région ou de leur pays. C’est vraiment très utile et je ne vois pas ça comme une nuisance, en aucun cas.
MI. Je t’accorde que c’est très utile mais ne penses-tu pas que la durée de vie d’une œuvre créée par les musiciens pendant de long mois en devient plus, voire trop, courte ? Car comme tu l’as dit, tu passes vite à autre chose.
Bill. C’est vrai que, du coup, les gens passent de morceaux en morceaux mais des artistes tels que nous ont tendance à considérer un album comme une œuvre indivisible et les gens qui comprennent ça veulent avoir l’objet, pouvoir prendre leur temps.
MI. C’est comme ça qu’on se fait de l’argent.
Bill. Mais, putain, le but ultime c’est de créer une musique qui plaît aux gens. Qu’une personne achète ou copie l’album, pour moi l’essentiel c’est qu’il l’apprécie. C’est le but et c’est bien de ça qu’il s’agit.
Ross. Et je pense que ça fera acheter l’album à la personne. C’est une génération complètement différente. Pour nous l’essentiel c’était de « vivre » la musique, on pratiquait énormément les échanges de cassettes… Quand un album sortait, on ne l’entendait jamais avant qu’il soit disponible, tu devais attendre de pouvoir aller l’acheter.
Bill. Moi-même, quand j’entends quelque chose de nouveau parce que quelqu’un m’a gravé l’album, que je l’écoute et que j’aime vraiment bien, je veux acheter l’objet auhentique pour manifester mon soutien envers le groupe. Ca, juste parce que j’aime regarder l’artwork, lire les paroles, avoir le vrai CD entre mes mains. Et puis le plaisir d’avoir tous ces CD de Metal empilés dans ta chambre (Ndr : Large geste à l’appui).
MI. Dites-nous s’il vous plait en quelques mots ce que chacun de vos albums représente pour vous comme homme et comme musicien ?
Ross. En gros, ça représente ce que nous étions à un moment donné. Comme on l’a dit précédemment, tu évolues un peu, tu mûris un peu, tu travailles plus efficacement, tu crées de meilleurs morceaux avec chaque album, il t’arrive des choses différentes dans ta vie à ce moment-là… Je pense que j’ai une personnalité complètement différente de celle qui était la mienne quand on a enregistré le premier album, écrit les premiers morceaux. Je vois les choses différemment, j’aime des choses différentes mais je suis toujours énormément fasciné par ce genre de musique, et habité par la passion d’en créer : c’est la force motrice qui nous permet de continuer à écrire des albums. Chacun d’entre eux est spécial à sa manière. Je ne peux jamais regarder en arrière et me dire « je n’aime pas le premier album », ou « je n’aime pas le troisième ». Chaque disque est le meilleur qu’on pouvait faire à ce moment-là. C’est vraiment ça qui te reste au bout du compte à la fin de la journée : aussi longtemps que tu es heureux de ce que tu as fait et que tu sais que tu as fait de ton mieux à ce moment-là. Et je peux honnêtement dire que chaque disque était le meilleur qu’on pouvait faire à ce moment-là, compte tenu de la situation, de notre mental de l’époque et de nos vies. Voilà exactement comment sont les choses.
Bill. C’est le cours des choses. Et ce que tu joues, écris, enregistres et écoutes à ce moment-là a également un impact.
Ross. Absolument !
Bill. Tu deviens un meilleur musicien. Il y a dix ans, je n’avais pas des capacités aussi développées qu’aujourd’hui. C’est une démarche et une progression naturelle.
MI. A mon sens, plus les groupes sont brutaux, plus l’atmosphère leur fait défaut et vice versa. Etes-vous d’accord que les groupes qui combinent les deux comme vous le faites sont très rares et que c’est la raison pour laquelle IMMOLATION est prisé de la sorte par les fans de Death Metal ? Connaissez-vous des groupes qui, selon vous, ont la même démarche que vous ?
Bill. C’est rare. Entièrement d’accord. Typiquement, dans le Black Metal c’est plus l’atmosphere qui prime, le rendu musical. Dans le Death Metal, c’est plus une affaire de technique et de tempos qui bastonnent que d’ambiance. Nous sommes parmi les rares, tu as raison, qui mélangent les deux. C’est difficile de s’incliner devant les autres mais prends un groupe comme BEHEMOTH, ils ont beaucoup de bonnes choses au niveau de la technique, de la structure des compositions avec des parties très atmosphériques. C’est vraiment le chaos, c’est très direct. Bien sûr, on ne peut pas mettre ça sur le même plan que ce que nous faisons, c’est une approche différente. Et puis il y en a d’autres, comme MORBID ANGEL ou DARKTHRONE, qui n’est pas très technique et où c’est l’atmosphère qui prime…
MI. Quelques années plus tard, comment voyez-vous le choc que fut le 11 septembre dans vos vies ? Je me souviens de la phrase que vous aviez affiché sur votre site web à l’époque “Vous êtes avec nous ou contre nous”, pensez-vous que c’est aussi simple que ça aujourd’hui ? Les mentalités ont-elles changé à New-York City ?
Ross. Non, c’est une époque totalement différente, ça a complètement changé. On entend tellement de conneries en ce moment. Les gens aux Etats-Unis se rendent compte que les choses ne sont pas du tout ce qu’elles paraissaient à ce moment-là. Quand ces événements sont arrivés, nous, on était là, on a vu ce qui s’est réellement passé. Maintenant, il y a tellement de choses négatives perpétrées par notre propre gouvernement que, je dirais, 99 % des gens aux Etats-Unis désapprouvent ce qui se passe dans le pays et ne sont pas satisfaits de la politique qui y est menée. Il y a une erreur d’appréciation de beaucoup d’européens qui pensent que la plupart des américains sont derrière le président Bush mais c’est faux, ils ne sont pas contents de la tournure que prennent les événements, qu’il leur dissimule certaines choses, et qu’il ait retourné l’opinion contre nous. Tout ça a bien changé maintenant.
MI. J’imagine que la situation est peut-être même encore plus confuse qu’il y a quelques années…
Ross. Oui, absolument.
MI. Avez-vous des nouvelles des anciens membres ? L’un d’entre eux vous a-t-il jamais dit qu’il regrettait d’avoir quitté le groupe ?
Ross. Oui, Alex (Ndr : Hernandez, ancien batteur) nous l’a dit et Craig (Ndr : Smilowski, ancien batteur) aussi, lui c’était même du genre : « J’y pense tout le temps » (rire). En fait ce sont les batteurs qui regrettent. (il interpelle Steve, qui s’est assis avec d’autres personnes à la table d’à côté, pour le lui faire remarquer).
MI. Quand vous écoutez de la musique chez vous, que recherchez-vous ? De la tristesse, de la quiétude, de la douceur, de la colère… ? Qu’est-ce qui vous fait « monter au paradis », si vous me passez l’expression ?
Ross. Des émotions ! La musique représente des humeurs différentes et on écoute tous des styles de musique tellement différents... Il y a une humeur qui correspond à chaque type de musique, donc, oui, généralement je recherche de l’émotion, quelque chose qui va m’envahir, me transporter, être une échappatoire, je veux juste quelque chose que je puisse avoir dans mon casque et qui me fasse oublier mon boulot, les pressions du quotidien…
MI. (à Bill) Et toi ?
Bill. J’écoute essentiellement du Metal ou des dérivés pour 85 %, je dirais, voire même plus. Ca va dépendre de mon humeur. Quand je suis grincheux, je ne vais pas mettre quelque chose qui va me rendre encore plus agressif mais quand j’en ai ras-le-bol de tout je vais me mettre « In the Nightside Eclipse » (Ndr : d’EMPEROR) ou du DISSECTION, du VADER, du MORBID ANGEL, du DEICIDE, ou quelque chose dans le genre pour évacuer cette colère. Il faut avant tout que ça ait un impact émotionnel, que ça me fasse quelque chose, je ne vais pas juste mettre quelque chose pour avoir un bruit de fond. Je veux que ça me touche au plus profond.
MI. (à Bob, qui s’était assis à côté de nous entre-temps sans que je le remarque) Et toi ?
Robert Vigna alias Bob. Ca peut aussi être pour la maîtrise instrumentale des musiciens. Mais des fois je suis d’humeur à entendre des choses plus douces, d’autres fois des choses plus agressives, tout comme les autres.
MI. Une question pour Bob : quand tu seras mort, préférerais-tu que les gens se souviennent de toi comme d’un bon guitariste ou comme d’un bon compositeur ?
Bob. Je fais souffrir les guitares (rire) alors plutôt comme d’un bon compositeur, je crois. J’aime assembler des idées uniques les unes avec les autres et créer quelque chose qui n’a pas été fait avant. Donc il n’est pas question de guitare là-dedans.
MI. Dernière question : que peut-on vous souhaiter dans un avenir plus ou moins proche ?
Steeve (depuis la table d’à côté). Qu’on ait encore plein de bons albums à écrire !
Ross. Faire des tournées, prendre du bon temps… Mais on essaye de ne pas se projeter trop loin dans l’avenir. On est simplement content de re-jouer, de s’amuser et, comme l’a dit Steve, le prochain album sera encore mieux.
Bill. Ne pas avoir de plans, d’attentes…
MI. Rien d’autre que s’améliorer…
Bill. Oui, juste s’améliorer pour mener à bien nos propres objectifs, après il faut avancer à l’instinct, avec spontanéité. Ca ne sert à rien de mettre la barre trop haut. Ca doit vraiment être une expérience naturelle.
Ajouté : Lundi 06 Août 2007 Intervieweur : Zegogo Lien en relation: Immolation Website Hits: 20606
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