FACEBREAKER… encore un obscure groupe suédois (mais combien sont-ils ? il y en a partout…) et je vous le donne en mille : FACEBRAKER fait du Death Metal… à la suédoise ! C’est incroyable comme ENTOMBED, DISMEMBER ou GRAVE ont eu une influence considérable sur cette scène dans les années 1990. Parcours classique pour les débuts de ce groupe qui compte Robert Karlsson (EDGE OF SANITY) derrière le micro : quelques démos et un premier album Bloodred Hell sorti il y a quelques temps déjà (2004), qui se voulait être un retour aux sources du Death scandinave.
Vous m’avez donc bien compris : rien d’original dans tout ca au vu du nombre de groupe se mettant à rejouer du Death Old School ! Pourtant ce second opus a une petite histoire : Pulverised Records a demandé à ce que ce Dead, Rotten And Hungry soit réenregistré une seconde fois pour que le son soit en adéquation avec la musique. Il faut dire que cette galette est composée de riffs entrainants et de rythmiques puissantes, bien que les parties de batterie soient décevants. Les vocaux sonnent carrément gore ce qui donnent un subtile mélange Death/Gore avec quelques rythmes Thrash venant se dissimuler avec parcimonie comme des tectites dans les 11 titres de Dead, Rotten And Hungry.
Avec une pochette inspiré des skeuds de NECROPHAGIA et des titres comme : il est clair que FACEBREAKER ne fait pas dans la dentelle ni dans la finesse ! Réalisé par Mick Kenny de ANAAL NATHRAKH, Dead, Rotten And Hungry s’en sort grâce à des guitares énormes car les morceaux ne sont pas toujours inspirés ou originaux. Malgré sa durée assez courte (36 minutes), l’ensemble sonne assez monotone même si les nombreux solos sont globalement réussis. Ils sont la preuve d’une qualité technique qui n’est pas à remettre en cause.
Dead, Rotten And Hungry est un album dont on se lassera rapidement. Il n’est pas foncièrement mauvais, mais restera noyé dans la masse. Comme quoi, une bonne technique et une bonne production ne suffissent pas toujours.