BARONESS (usa) - The Red Album (2007)
Label : Relapse Records / Pias
Sortie du Scud : 10 septembre 2007
Pays : Etats Unis
Genre : Stoner
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 56 Mins
BARONESS est un groupe issu de Lexington, en Virginie. Et cela a son importance. Il y a quelque de chose (en nous de Tennessee… ça c’est dit) de résolument sudiste dans leur musique, même si on ne peut pas dire que ce soit uniquement de la musique sudiste. En effet, BARONESS a l’art et la manière de faire une musique qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu, mais qu’on n’a pas vraiment rencontrée encore. Ils utilisent des artifices tirés d’une école qui sévissait dans les années 70, un son très « old school », mais déclinent tout cela avec aisance dans un style qui ne peut exister qu’aujourd’hui. On le sait, on le sent, dés « Rays On Pinion » qui donne le ton de ce que sera cet album. Des introductions capables de durer mais jamais lassantes, un rien psychédéliques, et usant beaucoup d’effet de délai ou autre réverbération. Et puis on part dans des structures qui ne sont pas aussi simples qu’une alternance couplet-refrain, qui empruntent beaucoup au Rock Progressif, sans jamais atteindre un degré de complexité qui demande beaucoup d’attention. Ceci étant, les morceaux sont variés, savent prendre l’auditeur par surprise quand il y a besoin, mais frappent aussi par leurs mélodies riches et mémorisables.
Le chant de John Baizley a quelque chose de résolument moderne. Il cadre parfaitement avec le reste de la musique et on imagine mal une autre voix posée dessus. Pourtant, la voix n’est pas ce qui semble le plus important pour le quatuor puisqu’ils préfèrent de longues plages musicales ou bien des instrumentales (« O'Appalachia ») terriblement bien foutues et qui font parfois nous replonger dans des souvenirs lointains de groupes moins métalliques mais tout aussi déjantés, comme PINK FLOYD.
Mais ce qui caractérise avant tout la musique de BARONESS, ce sont ses deux guitares qui jouent l’une avec l’autre, se tournent autour sans jamais réussir à se mordre. C’est un travail efficace et sans faute que nous livrent John Baizley et Brian Blickle. Les mélodies sont ainsi transcendées sans perdre pour autant de leur mordant.
Même si il n’aura rien de révolutionnaire pour beaucoup, je décernerais quand même une petite palme au rythme de batterie de « Isak » qui m’a vraiment fait triper. J’adore ces rythmes à contre-pied. Et puis, il faut bien dire que ce morceau est un des murs porteurs de cet album
Ajouté : Mercredi 06 Février 2008 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Baroness Website Hits: 14935
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