ARENA (uk) - La Scène Bastille à Paris (15/11/11)
Groupes Présents au concert : CLOVERSEED (FRA), ARENA (uk)
Date du Concert : mardi 15 novembre 2011
Lieu du Concert : La Scène Bastille (Paris, France)
C'est l'affluence des grands soirs à la Scène Bastille, ce mardi glacial de novembre, pour le retour des anglais d'ARENA dans notre capitale. Leur dernière apparition, au printemps 2008 dans cette même salle, avait, de mémoire, déjà déplacé les foules. Il faut dire que les prestations d'un des meilleurs représentants de la scène rock progressif sont toujours d'un niveau assez exceptionnel, et on est curieux de voir si le récent changement de line-up aura une quelconque incidence sur le label qualité...
C'est CLOVERSEED, et leur prog éthéré qui ouvrent le bal. Ces Frenchies, qui étaient en première partie d'ANATHEMA sur leur dernière tournée, sont en pleine progression et espèrent enfoncer le clou avec le successeur de leur premier album « Innocence », à paraître prochainement. En attendant c'est en configuration acoustique minimaliste que le groupe se présente face au grisonnant parterre de quinquagénaires, un public exigeant mais bienveillant. L'accueil réservé aux compositions inspirées et racées du quintet est chaleureux. A mi-chemin entre PORCUPINE TREE et les PINK FLOYD, le terrain de jeu de CLOVERSEED est ambitieux. Leur chanteur, plus à l'aise dans ses vocalises torturées que lors de ses speeches, transmet une belle émotion. Les guitares sèches, les percussions discrètes, la jolie lumière, tout y est pour un beau moment, calme, émouvant et intimiste.
La salle est maintenant bien pleine, une immense majorité de progueux entre deux âges, collés au transistor pendant l'âge d'or du prog sans doute... La tête d'affiche (ARENA) est très attendue, cet énième projet de Clive Nolan (PENDRAGON) et Mick Pointer (MARILLION) n'ayant plus grand-chose à prouver depuis longtemps. Quelques mouvements sont donc à noter : le départ de Rob Sowden qui aura tenu le micro pendant une décennie fait le bonheur de Paul Manzi (OLIVER WAKEMAN BAND), au morphotype quasi-identique, mais à la voix sensiblement plus grave, solide et rocailleuse. Autre changement, l'excellentissime Ian Salmon (basse, guitare) cède sa place à John Jowitt, qui a déjà officié à ce poste entre 1995 et 1998. L'arrivée imminente de « The Seventh Degree Of Separation », le nouvel album studio, accentue d'autant plus l'impatience latente.
Et l'assistance ne sera pas déçue, les deux heures de show qui s'annoncent, alors que retentissent les premières notes du tout nouveau « The Great Escape », satisferont les plus exigeant. La découverte de ce nouveau chanteur, au charisme sans commune mesure avec son prédécesseur, et qui aura assimilé en vue de cette tournée une partie du répertoire en se l'appropriant, fait vraiment plaisir. Il enfile les lunettes et le haut-de-forme de circonstance pour un « Don't Forget To Breathe » qui passe tout seul. L'entente entre les musiciens semble toujours au top : John Jowitt avec son marcel et ses faux airs de John Locke (de la série tv « Lost ») s'amuse autant avec ses compères qu'avec sa cinq cordes. Un autre John, Mitchell, allie comme à son habitude sobriété et virtuosité, juste devant Clive Nolan et son stand bien garni, et dont les choeurs s'avèrent précieux. Clive Nolan annonce dans un français balbutiant « Valley Of The Kings », acclamé par la salle, mais relativement indigeste au final. Ceux qui rêvaient d'entendre le nouvel album ne seront pas déçus, pas moins de 6 extraits de « The Seventh Degree of Separation » seront joués, avec plus ou moins de succès d'ailleurs, tant ce disque est complexe et pas toujours facile à adapter à la scène. « What If », « One Last Au Revoir » ou encore « The Tinder Box » seront certainement plus savoureux dans leur version studio. On peut se demander pourquoi avoir débuté la tournée avant la sortie de l'album... voilà un concept qui m'échappe... Cette légère frustration avalée, « Bedlam Fayre » et « The Visitor » revigorent un peu, avant les rappels, classiques, « Crying For Help VII » repris par le public, et le superbe « Ascension », qui clôt la soirée en beauté.
Le professionnalisme du groupe et le talent de ses musiciens ont suffi à assurer sans forcer un long set sans fausses notes, dans une belle ambiance comme on les aime, bravo à eux. Et trois heures de prog debout en pleine semaine, bravo à nous.
Ajouté : Lundi 12 Décembre 2011 Live Reporteur : JB Score : Lien en relation: Arena website Hits: 14841
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