STARKWEATHER fait parti de ces groupes qui, dans l’ombre de l’underground, ont lancé un véritable mouvement musical et n’en ont jamais réellement connu la gloire. Il est difficile de coller un nom à ce mouvement car il est assez flou et connaît de nombreuses variantes, mais on retrouve cette marque sonore chez la plupart des formations Metal/Hardcore actuelles, de ALL SHALL PERISH à CONVERGE, en passant même par GOJIRA. Ce son qui prend racine à la croisée d’un Death dégoulinant et d’un Sludge crasseux est manifestement la marque de fabrique de STARKWEATHER. Mais le combo Américain de s’arrête pas là. Les déchirements vocaux alternent judicieusement avec des parties voix un peu plus mélodique dans la veine d’ALICE IN CHAINS. Les rythmes prennent parfois une allure tribale l’espace de quelques instants, enrichissant ainsi les parties de percussions. Côté guitare, la puissance Death Metal est alliée à des mélodies malsaines et oppressantes, pour un rendu effrayant d’efficacité et de noirceur. La patte Grunge d’ALICE IN CHAINS (époque éponyme) n’est pas très loin encore une fois… Chaque titre est assez long, avec un contenu particulièrement dense, ce qui découragera surement les adeptes de structures précises, mais qui ravira les autres. Toutefois, chez STARKWEATHER l’essentiel de la musique est basée sur cette marque sonore malsaine et terrifiante, on a l’impression que la composition n’est pas toujours à la hauteur au fil de ces 8 titres. Certains morceaux peuvent paraître redondants alors que d’autres s’illustrent remarquablement, à l’image du dernier titre « Wilding » qui clôt magnifiquement bien l’album. Indéniablement, cet album n’est pas accessible à tous, mais ravira les fans de musiques chaotiques un peu différentes de ce que l’on a l’habitude d’entendre ces temps-ci. A bon entendeur…