Les jeunots de MACHINE MEN ont commencé comme un groupe de reprises de MAIDEN : il faut dire qu’ils avaient un bel atout en main, en la présence d’Antony, dont la texture vocale se rapproche de celle de Bruce Dickinson. Pour autant, sur Circus Of Fools, leur troisième opus, Antony a su affirmer sa propre signature vocale, même si l’on continuera de penser au chanteur de la Vierge de Fer sur certains passages (« No Talk Without The Giant », « The Shadow Gallery », « Where I Stand »), et plus volontiers à sa période Accident Of Birth ou encore Chemical Wedding. En effet, même si certains solos à la guitare rappellent MAIDEN (« Circus Of Fools »), les mêmes guitares se font définitivement beaucoup plus lourdes et les compos plus compactes.
Le groupe a le mérite de proposer une musique Heavy qui est sincère et moderne, tout en restant à l’écart des évolutions récentes de la scène, tant du point de vue des influences Core que Death mélodique, avec une maturité assez impressionnante. Il en faut pour proposer avec la même aisance des titres de trois et de six minutes, aux refrains rapidement mémorisables avec des titres déjà taillés pour la scène. Ainsi se mêlent des titres plus directs, « Border Of The Real World », « Tyrannize », « Dying Wihtout A Name », avec quelques touches de GAMMA RAY et BRUCE DICKINSON (mais ce dernier, n’a pas le monopole du genre), et d’autres plus profonds (« The Shadow Gallery » et son break Dark Goth) ou encore aux sonorités Folk avec « No Talk Without The Giant » et « Where I Stand », véritable moment épique et fraternel. Le groupe s’offre le luxe de terminer par un « The Cardinal Point », chargé d’émotion, qui nous tirerait presque les larmes.
Circus Of Fools devrait ainsi ravir tous les fans de Heavy classique et surprendre ceux qui pensent que le renouveau de la scène Metal passe nécessairement par le mélange des genres. Merci à MACHINE MEN de nous prouver le contraire.