BELPHEGOR n’est pas un inconnu de la scène la plus extrême du Metal. Formé en 1992 et avec cinq albums au compteur, les Autrichiens continuent de proposer un Black/Death que le groupe qualifie de « Supreme Death/Black Metal Art » ! (Rien que ça !!!).
Toujours aussi sataniques dans leur démarche, les compos sont ultra rapides, dans le même esprit que leur opus précédent : Lucifer Infestus mais en plus travaillé. En effet, contrairement à son prédécesseur, Goatreich-Fleshcult ne tombe pas dans la banalité d’un album de Black-Death bourrin. La globalité du disque est plus subtile, plus varié au niveau des tempos et des structures. Le niveau technique des musiciens a nettement augmenté et cela se ressent dans la musique. Ces neuf titres de BELPHEGOR sont sûrement les plus aboutis que le groupe ait composé.
Le début de l’album en est la parfait exemple : « The Crucifixus Annus Dei » est un morceau particulièrement efficace avec une introduction satanique malsaine et blasphématoire. Les riffs de guitare sont tranchants, cristallins, avec quelques solos très rapides et grinçants. Les paroles sont encore plus morbides que par le passé avec des titres de morceaux très provocateurs et outrageants comme « Fornicationum Et Immundus Diabolus ». La batterie est un véritable marteau piqueur, l’utilisation des blast-beats est toujours aussi omniprésente, toujours aussi agressifs, et donc toujours aussi bourrin ! Pourtant même sur les morceaux les moins rapides (« Bleeding Salvation » ou « Sculpture Of Hypocrisy ») la violence reste palpable. Sur d’autres morceaux les mélodies sont vraiment travaillées grâce à l’utilisation très subtile de nappes de claviers. Les vocaux haineux au maximum alternent les sonorités grave du Death et le coté penchant criard du Black comme sur « Goatreich-Fleshcult » (le morceau) qui est le moment fort du skeud. Cela différentie les morceaux des uns des autres, ce qui rend le disque plus intéressant.
Pour l’enregistrement du skeud, BELPHEGOR a décidé de retourner au Mastersound Studio sous les ordres de Alex Krull (ATROCITY…). Ce choix très judicieux propulse le groupe en première division de ceux qui pratiquent un Black-Death très bourrin. Goatreich-Fleshcult est beaucoup plus varié et mature que les précédentes œuvres sataniques du groupe.