PENDRAGON (uk) - Nouveau Casino à Paris (24/10/08)
Groupes Présents au concert : PENDRAGON et RPWL
Date du Concert : vendredi 24 octobre 2008
Lieu du Concert : Nouveau Casino (Paris, France)
La scène rock mélodique chante PENDRAGON version 2008, au son d'un « Happy Birthday » qui célèbre les 30 ans de carrière d'un groupe mythique. De nouveau sur les bons rails après quelques années de flottement, un nouvel album de qualité sous le bras, Nick Barrett et sa bande s'arrêtent à Paris sur une tournée de prestige très attendue.
Le Nouveau Casino affiche complet, et ce sont quelques 400 amateurs qui voient avec curiosité les allemands de RPWL intégrer la scène compacte de la rue Oberkampf en début de soirée. Bonne surprise : on est loin d'avoir affaire à des amateurs. Pratiquant un hard rock progressif très classe, entre PORCUPINE TREE et PINK FLOYD, également inspirés par leurs hôtes du soir, avec de belles ambiances et des refrains passionnants, le groupe teuton bénéficie de surcroit d'un son parfait. On se délecte alors des offrandes d'un guitariste très doué, portant des morceaux inspirés de bout en bout (« Breath In Breath Out », « Start The Fire »). Le chanteur à la voix suave et juste impose son charisme et son talent, la salle est conquise. Une bonne dose de sympathie et d'humour, avec notamment un morceau décalé partiellement en français, qui vient rafraîchir le public en milieu de set. Une belle ovation, et un stand merchandising qui jubile, l'« Experience RPWL » est un succès. A revoir.
Pressé par le timing très serré, les allemands remballent dans l'urgence, et la foule s'amasse vers la scène. Majoritairement composée de quadra voir quinquagénaires nostalgiques, elle peut se prévaloir d'être plus conséquente qu'à Lyon quelques jours auparavant. Beaucoup de connaisseurs attendent PENDRAGON avec impatience et appréhension. Et lorsque le groupe débarque, sur la projection en backdrop d'une séquence flashback sur sa carrière, c'est toute la salle qui trépigne. « Walls Of Babylon » lance les hostilités en beauté. Notons que, mis à part l'écran en fond de scène, aucun accent n'est porté sur le décor, les tenues, ou le spectacle. On est loin de la mise en scène de la tournée de « The Masquerade Overture » il y a plus de 10 ans... Du reste, globalement, si ce n'était pour l'émotion du live, le contact exclusif avec le groupe, et l'excitation du moment, PENDRAGON est d'avantage un groupe de studio. Ne boudons pas notre plaisir pour autant, ce manque de stimulation visuelle n'empêchent pas les tympans de vibrer de bonheur ! Après un « A Man Of Nomadic Traits » un peu brouillon, la faute à quelques soucis de micro sur la batterie et à un Nick Barrett passablement éméché, arrive le premier grand moment du show. « The Wishing Well », un des rares éclairs de l'avant dernier album en date « Believe », se révèle de toute beauté. Les soli de guitare, les ambiances de claviers, l'intensité du chant (qui lui ne souffre pas de l'ébriété) et l'émotion dégagée imposent le respect. Clive Nolan, avec 25 ans de PENDRAGON derrière lui, est fidèle à lui-même, tout en sobriété, son verre de rouge à portée de main, il nous gratifie de soli et d'impros simplement brillantes. Le rondouillard claviériste, dans sa veste éculée, confirme qu'il est un musicien d'exception lors du morceau suivant, entre autres. Premier extrait de « Pure », « Eraserhead » ne souffre pas de sa transposition en live, il gagne même en puissance. L'ajout de Scott derrières les fûts est un vrai plus dans ce domaine. Surexcité du début à la fin, le grand batteur, assez efféminé dans son marcel noir, et sans faire preuve d'une grande finesse dans son jeu, tient son rang et son rôle avec brio et une belle énergie. Après quelques tergiversations en « franglais », assez insupportables d'ailleurs, Nick envoie « Breaking The Spell », puis un classique rarement joué ces derniers temps, « The Voyager ». Sur ce titre, il est énorme au chant. Le quartet a d'ailleurs l'air heureux de se produire à Paris, l'ambiance est bonne sur scène. Peter sort ce qu'il faut de sa cinq cordes, tout en sobriété voire en discrétion, à son habitude. « The Freakshow », nouveau titre de « Pure » anesthésie un peu la salle, peut-être trop long ou trop copieux à ce point du concert, mais intelligemment, les anglais annoncent « Nostradamus » juste derrière, réveillant par la même les quelques fans dans le coma... L'occasion pour le Nouveau Casino de chanter à tue-tête ce refrain parmi les plus populaires de la discographie de PENDRAGON. C'est déjà l'heure pour Clive d'annoncer le dernier titre, un nouvel extrait assez chargé du dernier opus, « It's Only Me ». Le film projeté lors de ce morceau appuie avec pertinence les paroles. Le groupe salue dans l'urgence, le couvre-feu étant imminent. La salle rappelle ses héros, le sol tremble sous les pieds impatients, et le groupe balance « Master Of Illusions », sans lequel il n'aurait pu quitter Paris. Un incontournable à rallonge qui met une dernière fois en exergue le jeu de guitare de Nick, impeccable, avec un sens inné de la mélodie et de l'émotion. Tout sourire, ils saluent une nouvelle fois un public déjà largement rassasié, avant de porter la touche finale avec le magnifique et émouvant « 2 AM », pendant lequel Nick Barrett descend traditionnellement dans la foule au contact de ses fans. Cette fois c'est la fin d'une bien belle soirée, d'un concert joué à l'expérience par PENDRAGON qui ne semble par souffrir du poids des ans, mais bien gagner en qualité artistique pure, trouvant par la même une belle symbiose, une unité qui fait sa force. Un ultime « Happy Birthday » improvisé par les fans, qui touche le groupe droit au coeur, et une nouvelle soirée parisienne reprend son cours...
setlist: Walls of Babylon A Man with nomadic traits The Wishing well Eraserhead Breaking the spell The Voyager The Freakshow Nostradamus It's only me
Master of illusion 2am
Ajouté : Lundi 27 Octobre 2008 Live Reporteur : JB Score : Lien en relation: Pendragon website Hits: 37383
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