Formation à l’allure de all-star band depuis 1999, BLOODBATH possède un line-up de rêve sur le papier puisque celui-ci réunit la quasi crème de la scène Death extrême Suédoise, c’est-à-dire Peter Tagtgren (HYPOCRISY, PAIN) au chant, Dan Swano (EDGE OF SANITY, NIGHTINGALE) et Anders «Blakkheim» Nystrom (BEWITCHED, DIABOLICAL MASQUERADE) aux guitares, Jonas Renkse (KATATONIA) à la basse et Martin Axenrot (WITCHERY, SATANIC SLAUGHTER) aux fûts en remplacement de Swano justement !
Vous conviendrez que le quintet Scandinave a de quoi faire pâlir plus d’une formation quant à la qualité du line-up ! Existant dans le simple but de rendre hommage au Death Metal Américain des années 90 soit son apogée, et ce après nous avoir mis l’eau à la bouche avec un EP particulièrement efficace répondant au doux nom de Breeding Death paru en 2002, le groupe sortit deux années plus tard son premier LP Resurrection Through Carnage !
Tout d’abord, Peter Tagtgren remplace Mikael Akerfeldt d’OPETH dès 2004, qui s’en était plutôt bien sorti sur le dernier opus, mais le recrutement de Tagtgren constitue une plus-value car les lignes vocales prennent de l’épaisseur et gagnent en puissance. Ses vocaux hurlés et gutturaux se fondent parfaitement avec les compositions prônées par les Nordiques. Toujours fidèles à leur racines et leurs influences musicales, le quintet administre un bon vieux Death à la suédoise allié à la brutalité et à la technicité inhérente à la scène US ! Album certes varié même si un arrière goût de déception vient entacher ce tableau gore et sanguinolent ! Alors que l’on a des titres de premier ordre tel que « Cancer Of The Soul » qui annonce un "bain de sang" effréné, des morceaux aux tempos ultra soniques marquent leur présence sur cette rondelle démoniaque comme « Soul Evisceration », le splendide single mélodique « Outnumbering The Day » ou des morceaux aux tempos plus lourds et travaillés comme « Eaten », ou encore dans la plus pure tradition US comme « Brave New Hell », « Feeding The Undead » ou bien « Year Of The Cadaver Race ».
C’est fort bien dommage car la deuxième partie (pour être plus exact les quatre derniers titres) est nettement moins attrayante car les titres sont plus pauvrets, dont on ne retient malheureusement pas grand chose à vrai dire ! On pense notamment à « Stillborn Saviour », « Draped In Disease » ou encore « The Ascension ».
Alors que l’album démarre sur les chapeaux de roue en terme de qualité niveau compositions et arrangements, on a la désagréable sensation que le groupe s’est mis en pilotage automatique sur des titres qui sont pas mal mais sans plus ! De la part d’un groupe comme BLOODBATH, on attend plus et non pas simplement de bonnes chansons Death old-school !
Et comme d’habitude dans ce genre d’exercice de style, la production n’a pas à être incriminée puisque l’album a été enregistrée au Fascination Street Studio par Jens Bogren, donc il va sans dire que la production et le mixage sont ultra efficaces et adaptés au genre pratiquée par ces têtes brûlées que sont les sympathiques membres de BLOODBATH !