Contrairement à ce que l’on pourrait croire, BALROG n’est pas né des cendres du chamboulement de line-up chez GARWALL. BALROG est un projet de l’ex-guitariste / Chanteur (qui utilise le même pseudo) de GARWALL. Après un premier album Kill Yourself (passé relativement inaperçu) sorti en 2002 chez Aeon Records, Balrog (le gratteux !) propose son 2ème opus Bestial Satanic Terror chez Holy Records.
Il a profité de la scission de GARWALL pour entraîner dans son projet True Black la basiste Olivia puis deux membres du groupe MISANTHROPE. On peut constater que le gars est super actif car il gratouille dans d’autres groupes et a d’autres projets annexes comme GENITAL GRINDER ou ABORTED.
Avec ce line-up alléchant et un packaging très soigné (malgré une pochette moyenne, l’intérieur du digipack est de toute beauté), il ne reste plus qu’à découvrir la musique pour voir si celle-ci tiens la route.
La première impression est assez bonne, le Black Metal de BALROG est parsemé de nombreux riffs Death avec pour chaque morceau des intros inspirées et entraînantes. Mais après plusieurs écoutes, on se rend compte qu’on est quand même loin du Black Metal reniant toute humanité, de l’univers glacial et radical du projet comme indiqué dans la promo du skeud. Certes il s’agit d’un Black Metal avec débauche d’énergie une haine palpable surtout à travers les paroles comme sur « Créateur », mais cette violence est palpable seulement sur certains passages (le début de « Through The Eyes Of The Beast » par exemple). La brutalité est là, mais trop canalisée par la production sûrement trop propre et un son qui sonne beaucoup trop Death Metal. Par contre la voix écorchée est superbement mixé un ton un peu en dessous des autres instruments ce qui rend les compos très compactes et plus dynamiques.
L’album regorge de passages accrocheurs, et il y a sur cette galette quelques titres qui peuvent devenir de véritables hymnes comme « Give war a Chance » et surtout le monstrueux « H’oref Shah’or ». Les morceaux s’enchaînent à une vitesse correcte sans être apocalyptique. Dommage que la qualité des morceaux soit inégale car les titres « Nazgül Warlord » et « Destroyer (The Broken Alliance)» manquent de personnalité et d’intensité.
A défaut de Black radical, BALROG propose un album bien fait et bien exécuté mais de qualité inégale. Un son plus brut aurait été souhaité pour ne pas sonner trop Death et ainsi intensifier l'ambiance froide et haineuse tant attendue. Espérons cependant que ce projet devienne un véritable groupe car il y a du potentiel…