Bien qu’influencés par les grands groupes de Heavy Metal des années 80 tels que JUDAS PRIEST ou IRON MAIDEN auxquels ils font quelques emprunts, les Australiens pratiquent un Power Metal plus moderne, entre GAMMA RAY et BLIND GUARDIAN. Les titres rapides sont largement majoritaires même si le groupe nous offre aussi des morceaux plus lents, avec un égal bonheur. Car BLACK MAJESTY est un groupe compétent qui marie adroitement les riffs nerveux et les mélodies, les rythmes rapides et les orchestrations travaillées. Pour une fois la double pédale n’est pas hystérique ; quand aux mélodies, sans être trop évidentes, elles ne sombrent jamais dans un progressif bon marché. Et ce second album est l’occasion de prendre du plaisir en découvrant des titres bien ficelés, même si la créativité est pratiquement absente. Car, il faut le reconnaître, on a déjà entendu ça !
Cependant Silent Company possède ce petit “plus” qui lui évite d’être rangé trop rapidement dans un carton poussiéreux. Rien d’extraordinaire, mais les musiciens sont suffisamment adroits pour nous livrer une qualité d’interprétation irréprochable, quant au chant de John Cavaliere il possède puissance et feeling avec un registre assez large qui lui évite d’avoir à forcer dans les aiguës caricaturaux.
La production est assurée par un Piet Sielck (SAXON, IRON SAVIOR) en grande forme.
Silent Company n’est certes pas inoubliable, mais c’est un album très honnête qui devrait satisfaire les fans du genre.