Formé à l’aube du 21ème siècle, Mind Ripper a depuis eu tout le loisir pour peaufiner ses compositions et ses propres aspirations sonores afin de nous délivrer enfin leur premier méfait, précisément intitulé « Kahos Humana ».
Le quartette gaulois s’est fait remarqué de manière originale en participant à une pièce de théâtre du « Roi Lear » de Shakespeare, le tout en interprétant leurs morceaux pendant que les acteurs exécutaient divers agissements brusques tels que des convulsions, des sauts, des pogos, etc.
Mais revenons sur le contenu de cet album, histoire de voir ce qu’il a dans le ventre ! L’histoire de l’opus démarre par une introduction instrumentale poisseuse et oppressante extraite de la B.O. de Full Metal Jacket. Parfait comme introduction !
Axés principalement sur les tares de l’être humain en général et délivrant un constat plutôt nihiliste sur la condition humaine, Mind Ripper exécute un Black/Death énergique et puissant mais où les mélodies ont une place primordiale, notamment lors des breaks ou des passages arpégisés.
Produit par Ludovic Tournier (Nehemah, Blodsrit, Himinbjorg entre autres…), l’album profite d’un son brut et cru, sans effets ni artifices, à l’image d’un son de batterie organique et non triggée, ce qui apporte plus de chaleur et de rondeur aux compositions.
De plus, l’utilisation de la langue de Molière participe à créer un effet de style plus malsain !
Sur les sept titres (en omettant l’intro), les Mind Ripper se montrent comme étant de bons songwriters de Black/Death, avec des morceaux percutants, à l’image de « Gardiens », « Dans Les Veines… » ou « Evanghellion », un titre impeccable qui vient clore parfaitement l’album !
A noter dans le break de « Ce jour là » un clin d’œil à la mythique réplique de Sylvester Stallone dans un de ces nanars des années 80 « Cobra », je cite : « Le crime est une maladie, et je suis l’antidote » ! Vous comprendrez en écoutant cet excellent morceau ! De véritables cinéphiles que les membres de Mind Ripper !
Heureusement que de tels groupes nous rappellent que la scène Black/Death française a de beaux jours devant elle !