Arno Strobl (chant) et Axel Wursthorn (instruments) me font penser à Raoul Duke et Dr. Gonzo de Las Vegas Parano : ils sombrent rapidement dans le délire le plus total. Nos deux français signent le digne successeur de French Cancan qui ne décevra pas les amateurs d’expériences musicales poussées à leur paroxysme. Car ici, la seule règle est : pas de règle !
Le cd a l’apparence d’un vieux vinyle et la pochette nous fait penser à... Richard Clayderman ! Mais c’est le contenu qui réserve le plus de surprises.
On débute avec un titre de Horror Metal, avant de plonger dans le bizarre : “Right Clic... Save As” du Thrash/Death entrecoupé de flamenco et de conseils du DJ ! Le Disco/Pop “Carnival Holocaust”, “Fuckable” renoue avec le Disco mais en le mélangeant à du Black ! Même mélange sur “Satanic Disaster” mais avec des break à la façon de Django Reinhardt ! On a droit à une pause sur la deuxième partie de l’album, avec des morceaux moins ouvertement hybrides (mais franchement barrés quand même !). Et le tout s’achève par un duo piano/violon aussi agréable qu’un ongle sur un tableau d’école.
Le ton est tout de même assez brutal et devrait dissuader les adorateurs de Dalida. Pour le reste... allez savoir !
Beaucoup de groupes (surtout nationaux) se réfugient dans le délire pour dissimuler tant bien que mal une absence de talent non assumée, ce n’est pas le cas de CARNIVAL IN COAL qui maîtrise parfaitement son sujet.
Il faut tout de même admettre que l’ensemble n’est pas facile d’écoute. Alors, est-ce vraiment ce que l’on attend d’un groupe ? Chacun aura sa propre réponse.