METALLICA : To Live Is To Die - Vie Et Mort De Cliff Burton (2009)
Auteur : Joel McIver
Traduction : Serge Lefaure
Langue : Français
Parution : 1er septembre 2009
Maison d'édition d'origine : Jawbone Press-Outline Press
Maison d'édition Française : Camion Blanc
Nombre de pages : 342
Genre : Biographie
Dimension : 15 x 21 cm
ISBN-10 : 2357790342
ISBN-13 : 9782357790346
Ceux qui ont lu le livre METALLICA : Que Justice Soit Faite ! (2005) de Joel McIver connaissent parfaitement le point de vue de l’auteur sur l’œuvre de METALLICA. En d’autres termes, sont adoration quasi sans borne pour la période des trois premiers albums et ses avis beaucoup plus partagés et tranchés sur la suite de leur carrière, qui se déroula sans le regretté Cliff Burton. Il n’est donc en rien étonnant que Joel McIver revienne sur la vie de cet étonnant bassiste qu’était Cliff. Personnage plus effacé que Lars Ulrich et James Hetfield, il n’en occupait pas moins une place fondamentale dans la vie du groupe et dans son processus créatif. Autant le premier livre avait été fait sans attendre l’aval du groupe, histoire d’être libre de s’exprimer le plus honnêtement possible et sans langue de bois, autant celui-ci, pour ce qu’il représente, a dû recevoir une certaine bénédiction de la part de ce dernier. La preuve en est de la préface signée Kirk Hammett. Tout simplement parce que tout ce qui touche à Cliff est encore aujourd’hui très sensible. Et ce n’est pas Jason Newsted qui pourra dire le contraire, lui qui a dû passer après le pote en pattes d’eph’ et qui a subit toute la colère et la frustration de jeunes qui ne savaient pas comment faire leur deuil.
Loin de tomber dans la sensiblerie mal placée, ce livre relate la vie de ce jeune homme qui, déjà tout jeune, savait ce qu’il voulait et où il désirait aller dans la vie. Soutenu de manière indéfectible par sa famille, il a pu se donner à fond à sa passion : la musique. Avec une bonne technique et une connaissance musicale poussée, il a su donner à METALLICA toute une richesse musicale qu’ils n’auraient sans doute pas eue sans sa présence. Aujourd’hui encore, les membres affirment que l’éducation musicale que leur a prodiguée Cliff est encore bien présente dans leurs compositions. On apprendre bien entendu quelques anecdotes, du genre que le fait qu’il jouait toujours avec le petit doigt en l’air n’était pas un effet de style ni le fait qu’il appartenait aux envahisseurs de David Vincent, mais plutôt qu’il avait un problème physiologique mineur, mais qui faisait qu’il ne pouvait plier son doigt en jouant. Un détail, j’en conviens, mais qui donne beaucoup de chaleur à ce livre qui, sinon, aurait pu être une simple liste des faits et gestes du rockeur. Bien entendu, beaucoup de personnes l’ayant côtoyée ont été interviewée : sa famille, son ancienne petite amie de l’époque, son professeur de basse, ses amis... Chacun y va de son analyse sur le personnage et tous s’accordent à dire que Cliff était tout simplement un type bien. Honnête, droit, juste. Malgré sa dégaine nonchalante et son style hippie, il était tout simplement quelqu’un de vrai. Du fait que Joel McIver relate la vie de l’homme, et donc de son passage dans le groupe, des redites se verront pour qui aura déjà lu le précédent ouvrage. Malgré cela, le tout passe bien et se lit agréablement. Pas de lourdeurs, pas de passages pesants. Cela vient sans doute au fait que l’auteur ne se borne pas à seulement raconter la vie, mais il analyse aussi le jeu de Cliff, avec un vocabulaire suffisamment technique pour que les musiciens n’aient pas l’impression de lire une vulgarisation mal faite, mais pas trop pour que les néophytes ne soient pas complètement perdus non plus. Et ces passages donnent tout de suite envie de réécouter les morceaux analysés pour voir si l’analyse qui en est faite est juste ou non.
Bien sûr, l’auteur étant un fan inconditionnel de Burton, les superlatifs vont bon train durant la lecture. Cependant, j’ai beaucoup aimé l’eau qu’il a mise dans son vin concernant les albums suivant la mort de Cliff par rapport à son analyse personnelle déjà mentionnée. En effet, même si pour lui un album comme Load n’est pas bon, il a essayé honnêtement de se mettre à la place de Cliff pour savoir ce que lui-même en aurait pensé. Même si on ne connaitra jamais la réponse, sa conclusion était que Cliff, étant en perpétuelle recherche de nouveautés et quelqu’un qui ne se limitait pas à un seul horizon musical, aurait pu se lancer dans la voie musicale imposée par Load (même si l’auteur pense aussi qu’il n’aurait jamais mais alors jamais adopté le look que le groupe a affiché à cette époque).
Tout ceci fait que ce livre est un livre que les fans de METALLICA, et plus particulièrement ceux de la première heure, peuvent lire sans prendre trop de risques. Pas forcément un indispensable, mais une bonne manière de se replonger dans cette époque où beaucoup de choses étaient encore à faire dans le Metal et où Cliff a apporté son lot, même s’il n’a pu parachevée son Œuvre.
Sommaire :
Préface de Kirk Hammett Introduction Chapitre 1 : 1962 à 1979 Chapitre 2 : 1980 à 1982 Chapitre 3 : janvier à mars 1983 Chapitre 4 : avril à juillet 1983 Chapitre 5 : Kill’Em All Chapitre 6 : août 1983 à juillet 1984 Chapitre 7 : Ride The Lightning Chapitre 8 : janvier à décembre 1985 Chapitre 9 : janvier à mars 1986 Chapitre 10 : Master Of Puppets Chapitre 11 : avril à septembre 1986 Chapitre 12 : le 27 septembre 1986 Chapitre 13 : les conséquences du drame Chapitre 14 : Metallica 1986-2009 Chapitre 15 : le legs de Cliff L’avis des autres Who’s Who Discographie de Cliff Burton
Ajouté : Lundi 22 Mars 2010 Chroniqueur : Wong Li Score : Lien en relation: Camion Blanc Website Hits: 45050
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