Do Or Die, ou si la famille Corleone faisait du Metalcore bien brutal. Luigi, Angelo et les fréros ne font pas dans l’innovation puisque tout ici n’est qu’histoires de famille, d’honneur, de tradition, de liens du sang e tutti quanti…
Fort de 3 albums et d’un mini LP en l’espace de 6 ans, cette relative expérience de la scène n’a apparemment pas été suffisante, les Wallons n’évitant aucuns des clichés du NYHC.
Des poncifs qui, rien qu’en lisant les titres des morceaux figurant sur le track-listing, tels que «Tradition», «1930 prohibition», «Vendetta», ou encore «Betrayal» nous annoncent encore que l’on va avoir droit à une recette maintes fois utilisées, prouvées et approuvées, mais rarement atteinte.
Ainsi le titre «The Pact» avec son introduction à la mandoline et son texte déclamé en dialecte sicilien ne pouvait-il pas faire plus stéréotypé.
Dès lors, les Belges partaient avec un à priori plutôt négatif qui s’est vu confirmer lors de l’écoute de ce quatrième opus. Musicalement, cela tient la route, certes, mais est-ce suffisant ? J’en doute. On ne rappellera pas ici la qualité d’Alveran, label connu pour ses productions carrées et compactes.
Cependant, les refrains chantés ne sont pas du tout adaptés et ne font que tirer les morceaux vers le bas en annihilant leur aspect brut et hargneux. De même que l’utilisation de deux voix n’apporte pas grand chose, les deux frontman évoluant dans un registre assez similaire.
Et pour ce qui est de l’inventivité dans les compositions, il faudra aller voir ailleurs.
Voilà la question que je me pose : n’en ont-ils pas assez de nous rabâcher toujours la même formule ?
Do Or Die ne souffre pas la comparaison avec les grosses écuries du genre et le problème est bien là: des groupes européens qui veulent imiter leurs modèles New-Yorkais mais qui échouent, pour la grande majorité d’entre eux.
Dans ce cas, autant écouter les vieilles gloires Hardcore de la scène New-Yorkaise, là on sait pertinemment que l’on ne sera jamais déçu…