NIGHTMARE (FRA) - Jo Amore (Sept-2003)
Nightmare nacquit en 1979 et eu sa première heure de "gloire" en 1983 avec la première partie de Def Leppard à Grenoble devant plus de 4000 personnes !
Après plusieurs évenements dont la disparition de leur premier chanteur Jean-Marie Boix, ils décident de reformer le groupe en 1999 et rééditent leurs albums. Aujourd'hui, ils sortent un quatrième album attendu. C'est Jo Amore, le chanteur et ex-batteur du groupe, qui répond à nos questions et nous présente ce nouveau disque...
Line-up : Nicolas De Dominicis (guitare), Alex Hilbert (guitare), Jo Amore (chant), David Amore (batterie), Yves Campion (basse)
Discographie : Waiting 4 the Twilight (Album - 1984), Power Of The Universe (Album - 1985), Astral Deliverance (MCD - 1999), Deliverance (Live - 2000), Cosmovision (Album - 2001), Silent Room (Album - 2003), The Dominion Gate (Album - 2005), Genetic Disorder (Album - 2007), Insurrection (2009), The Burden Of God (2012), The Aftermath (2014), Dead Sun (2016)
M-I Interviews du groupe : Jo Amore (Sept-2003), Jo Amore (Déc-2007), Yves Campion (Avril-2012), Yves Campion (Mai-2014), Yves Campion (Sept-2016)
Metal-Impact. Vous avez disparu de la circulation pendant un certain temps, qu'avez vous fait pendant ce temps comme activités musicales ou extra-musicales ?
Jo Amore. Nous avons continué à jouer au sein de formations différentes. En ce qui me concerne, j’avais fondé un groupe qui s’appelait TEMPLE avec lequel j’ai enregistré un album qui est sorti chez Krystaline records qui, pour avoir été distribué de manière artisanale n’a pas réellement rencontré de succès.
MI. Après environ 20 ans de carrière, quel regard portes-tu sur la scène Metal. Que penses-tu de son évolution ?
Jo. a scène Metal a vu la disparition de grands groupes mythiques qui sont réapparus quelques années après avec autant de succès sinon plus. Les bases de toutes les nouvelles formations et de tous les styles que l’on connaît aujourd’hui sont restées les mêmes. Aujourd’hui il semblerait que l’on est néanmoins beaucoup plus de choix quant au style.
MI. Comment avez-vous vécu la disparition de votre ancien chanteur Jean-Marie Boix ?
Jo. Cela a été une épreuve supplémentaire pour le groupe et certainement la plus difficile à vivre d’autant plus que sa disparition est survenue alors que nous avions déjà le projet de la reformation, dans laquelle il devait tenir une place importante. Ca n’a pas été facile pour moi de prendre la suite...
MI. Comment avez-vous atterri chez Napalm Records qui généralement propose des groupes beaucoup plus extrêmes ?
Jo. Napalm a tout simplement été le label qui nous a proposé le meilleur contrat et le plus rapidement. Notre producteur explique son choix inhabituel par le fait qu’il ait eu un coup de cœur.
MI. Depuis votre retour en 1999, vous avez réédité vos deux premiers albums, sorti 1 MCD, un Live, deux Albums et vous avez joué dans de nombreux festivals dont les plus populaires en Allemagne. Tous ces évènements vous servent-ils à rattraper les années perdues...
Jo. Les années de sommeil pour Nightmare n’ont pas été des années perdues. Nous avons continué à faire de la musique, à écouter de nouveaux styles et certainement à faire évoluer nos influences. C’est grâce à cela que la musique que l’on compose depuis notre reformation, est une musique actuelle et qu’elle suscite l’intérêt des producteurs de spectacles.
MI. Pourquoi avoir choisi de faire un concept album, penses-tu que le moment était propice ?
Jo. L’idée du concept album est très ancienne. Le 3ème album de Nightmare devait déjà être un concept sur le thème de l’Atlantide. Il ne verra jamais le jour. Le sujet de « Silent Room » est beaucoup plus actuel d’autant plus que d’autres groupes ont exploité le filon de l’Atlandide depuis.
MI. Peux-tu nous parler du concept de "Silent Room" où l'on retrouve des éléments à la Stephen King (ex: le cobaye)...
Jo. Nous voulions un sujet d’actualité traité avec une dimension paranormale, nous voulions aussi y intégrer le thème de la schizophrénie cher au groupe et développer une atmosphère glauque que l’on trouve souvent en effet dans les œuvres de Stephen King.
MI. Justement votre concept mêle fiction et réalité, que penses-tu de l'influence des médias (TV, journaux, Internet…) sur le public ?
Jo. Internet est un outil aujourd’hui surpuissant et incontournable. S’il est mal utilisé ou contrôlé, ce qui est parfois le cas quand le public est jeune et influençable il peut représenter un danger. Nous n’avons pas l’ambition avec « Silent Room » de donner une quelconque leçon ou de faire passer un quelconque message mais le sujet en soi était très exploitable et nous a beaucoup inspirés.
MI. Etes-vous vous-même intéressés par tout ce qui concerne les jeux vidéo et l'informatique ?
Jo. Non pas du tout, mais nos enfants ados sont accros.
MI. Comment et pourquoi avoir choisi de faire le mastering au Finvox studio (Finlande) ?
Jo. Nous avons beaucoup travaillé sur le son de chaque instrument et nous nous sommes beaucoup remis en question afin de « grossir » le son de l’album. Nous voulions des guitares plus puissantes, plus présentes et une batterie plus percutante et lorsque la possibilité nous a été donnée de masteriser l’ensemble au Finvox, nous avons eu la certitude que ces efforts n’étaient pas vains. Nous n’avons pas été déçus du résultat.
MI. Quels sont vos projets pour les mois à venir en ce qui concerne les concerts ?
Jo. Nous allons nous produire deux fois cet automne au festival de Vouziers (08), au Heavy Metal Breakdown Festival à Grenoble (38) et une tournée est en train de se monter pour le mois de janvier 2004 dans toute la France avec Heavenly et un troisième groupe. Certains festivals à l’étranger nous ont contactés et confirmés pour l’été 2004.
MI. Avez-vous encore des contacts avec des groupes de la scène française des années 80 ?
Jo. Nous avons régulièrement des contacts avec les membres d’ADX mais l’actualité du groupe n’a pas permis de maintenir des contacts avec d’autres formations.
MI. Quelle est la question qui te saoule et à laquelle tu en as marre de répondre ? Et celle que l'on ne t'a pas posé et à laquelle t'aimerais répondre ?
Jo. 1) Pourquoi avoir choisi le nom de Nightmare ? Je ne sais jamais que répondre.
2) J’aimerais pouvoir dire aux personnes qui vont écouter « SILENT ROOM » que celui-ci n’est pas un clone de « COSMOVISION » mais qu’il marque encore une fois une évolution de la musique de Nightmare.
MI. Je te laisse conclure en te demandant ce que tu penses du support internet, des webzines, du MP3, de la TVA à 5,5% etc...
Jo. Le marché du disque, mais avant tout l’avenir des « petites formations », est aujourd’hui compromis par ces nouveaux moyens de copies. J’ai du mal à comprendre la stratégie contradictoire menée par des grandes sociétés « telle que Sony » pour ne citer qu’elle qui développe et produit d’une part des groupes et qui de l’autre fabrique et propose à la vente des graveurs MP3 et autres.
Ajouté : Mercredi 10 Septembre 2003 Intervieweur : Blasphy De Blasphèmar Lien en relation: Nightmare Website Hits: 29179
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