MASTERPLAN (de) - Trabendo à Paris (30/03/05)
Autres Groupes Présents au concert : Pure Inc., Rob Rock, Circle II Circle et Masterplan.
Date du Concert : février 2005
Lieu du Concert : salle (ville, pays)
Mais où sont les 300 personnes qui avaient, paraît-il, acheté des billets pour le concert de ce mercredi 30 mars 2005 au Trabendo ? La petite salle proche du Zénith paraît bien vide malgré l’affiche : Pure Inc., Rob Rock, Circle II Circle et Masterplan.
C’est donc devant un public assez peu nombreux et pas très motivé que les Suisses du groupe de Hard Rock PURE INC. débutent ce concert. Bien pêchus, ils réussissent à force de « tapez dans vos mains » et « chantez avec moi » à faire se bouger un auditoire pour le moins récalcitrant. Cette formation pleine d’énergie –regardez donc les mimiques du guitariste !– est l’apéritif idéal pour cette soirée. Encore peu connus, c’est leur quatrième concert en France ; un pays que, nous disent-ils, ils adorent. C’est curieux mais pour une fois, on y croit. Il y a une certaine simplicité et une grande conviction qui se dégage de chacun des membres. Quand le chanteur ébouriffe les cheveux du guitariste ou ligote le bassiste avec le fil de son micro, on sent la complicité des potes qui s’éclatent sur scène. C’est naturel, c’est vrai, profondément Metal ! Et l’atmosphère si particulière d’une salle tel Le Trabendo, qui est au Metal ce qu’une cave serait au jazz, colle parfaitement à ce type de prestation. (7/10)
C’est aussi ce qui contribue à faire paraître ROB ROCK déplacé. En effet, le ton change radicalement avec son entrée en scène. Ah ça, si lui aussi viendra signer des autographes à la fin de sa prestation, on l’imagine mal prêter main-forte à la vente de T-shirts, comme l’a fait Pure Inc. ! C’est un show qui commence, professionnel et orchestré. La performance vocale de Rob est impeccable, impressionnante même, mais ses postures de jeune éphèbe ne siéent plus à un chanteur de son âge. Ce set est moins « vécu », il manque d’allant et de vérité. Le guitariste de session, cantonné dans son coin de scène, est encore celui qui a le plus l’air de s’éclater. Le guitariste et le bassiste se chargent des chœurs et quand ils se rapprochent pour jouer ensemble, c’est la seule et unique fois qu’ils échangent un regard de la soirée. Cette représentation punchy mais grandiloquente se termine sur la note haut perchée d’un Rob Rock renversé en arrière, un bras tendu vers le ciel. Ah, s’il pouvait en faire un peu moins… (7/10)
Et c’est maintenant au tour de CIRCLE II CIRCLE. S’ils nous viennent, comme Rob Rock, de Floride, la comparaison s’arrête là. Il est clair que Zak Stevens et ses acolytes ne jouent pas dans la même cour : une prestation formidable, énormément d’énergie, une synergie dans le groupe et avec le public. Ici encore, le guitariste et ses acrobaties valent le coup d’œil. Les temps forts de ce set sont les deux reprises de Savatage (légende du Power Metal américain et ancien groupe du chanteur), « Dead Winter Dead » et « Edge of Thorns ». Même si le public est maintenant bien présent, Circle II Circle aurait mérité une meilleure salle. (8/10)
Et à plus forte raison MASTERPLAN ! Voilà un groupe qu’il faut impérativement voir sur scène. Au niveau du style déjà, les touches combinées de Roland Grapow (ex-Helloween) et du chanteur de prog Jorn Lande donnent à leur musique très accessible une patte bien à eux. Les musiciens du groupe sont des professionnels aguerris et leur prestation garde beaucoup de naturel. Ils discutent entre eux, avec le public, plaisantent. On sent qu’ils s’entendent très bien et cette cohésion, cette interaction constante, rend leur show particulièrement vivant. Loin de se prendre au sérieux, ils prennent leur pied sur scène. Jusqu’au clavier, le très grand Axel Mackenrott, qui quitte volontiers son poste pour aller faire le clown avec le bassiste et lui dire des bêtises à l’oreille pendant qu’il joue. Eux aussi font beaucoup participer le public qui ne demande maintenant pas mieux. Une bonne douzaine de titres sont interprétés, de la puissante intro d’Aeronautics, « Crimson Rider », aux chansons plus anciennes de l’album éponyme Masterplan comme « Crawling from Hell », en passant par le morceau phare du maxi-CD Back for my Life, « Love is a Rock ». Chaque musicien se présente par un petit solo, de « Smoke on the Water » pour Axel à un medley se terminant par le riff de « Future World » pour Roland. Un set sans fausse note. (9/10)
Même s’il est agréable de pouvoir discuter avec les musiciens entre les sets, les pauses sont un peu trop longues et font retomber l’ambiance. C'est le seul point négatif de cette soirée.
Ajouté : Jeudi 07 Avril 2005 Live Reporteur : Kandra Score : Lien en relation: Masterplan website Hits: 21354
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