Autres Groupes Présents au concert : KOTIPELTO, EPICA
Date du Concert : mercredi 23 mars 2005
Lieu du Concert : Elysée Montmartre (Paris, France)
Photos du concert sur Ludopix.com

Il fait très chaud, dans tous les sens du terme, ce mercredi 23 mars, à l’Elysée-Montmartre. La salle est pleine comme un œuf ; on y étouffe, mais cela n’entame pas l’ardeur du public. Il faut dire que l’affiche de ce soir est assez alléchante.

Le show commence avec KOTIPELTO et son groupe. Il s’agit d’une sorte de Stratovarius sur-vitaminé (Timo étant aussi le chanteur de ce groupe), bien plus Heavy Metal et qui va comme un gant à notre Finlandais. Pour avoir vu Strato sur scène, il est clair que le frontman a ici trouvé son style et qu’il profite de chaque instant passé sur scène. On ne reconnaît plus le vocaliste fade vu au Zénith, il y a deux ans. Métamorphosé, libéré du poids d’un groupe à la dérive, sa prestation tant scénique que vocale est impeccable. Et les musiciens qui l’accompagnent semblent tout autant s’éclater ; avec un mention spéciale pour le bassiste Lauri Porra, littéralement habité par sa musique. Un groupe qui prend un tel plaisir à jouer en donne toujours à son auditoire. Les temps forts de ce set, restent cependant « Hunting High and Low » et « Black Diamond », deux tubes de Stratovarius que la majeure partie du public connaît et peut reprendre en chœur. Petit moment comique pour pimenter cette première partie, Timo, qui adore faire mumuse avec son micro, finit par le lâcher, d’où un blanc d’une minute dans les paroles. Fait révélateur de sa personnalité, Kotipelto le prend à la rigolade. Ouf ! On évite la diva vexée sur scène ! Voilà donc un show qui en poussera sûrement plus d’un à suivre de près ce groupe. (7/10)

C’est alors au tour d’EPICA d’entrer en scène. Mis à part le pantalon assez hallucinant de la par ailleurs très jolie Simone Simons, rien d’exceptionnel dans cette prestation. Beaucoup de bandes pré-enregistrées font perdre de son intérêt à la performance live. Autant écouter l’album ! Sinon, oui, Simone est agréable à regarder avec ses longs cheveux roux – dont elle joue à outrance – encadrant un visage très fardé. Cela se laisse gentiment regarder et écouter, mais ça s’arrête là. (6/10)

Fait assez rare pour être souligné, les deux premières parties, long sets de trois quarts d’heure chacun, sont ce soir rappelées par le public. Mais c’est bien sûr KAMELOT que tout le monde attend.
C’est avec « Center of the Universe », introduction de l’album Epica (eh oui !), que notre groupe américano-norvégien préféré a décidé de débuter son concert. Un excellent choix, puisqu’il s’agit d’un de leurs hits, assez punchy pour mettre en jambes et assez mélodique pour permettre une montée en puissance de l’agressivité. L’essentiel des morceaux joués ce soir sont tirés de leurs deux derniers opus, Epica et The Black Halo, concept albums autour de la </>Damnation de Faust, développant chacun un tome de l’œuvre de Goethe et dont les thèmes musicaux se répondent subtilement. La prestation de Kamelot est carrée mais pas convenue. La spontanéité est là, le plaisir d’être sur scène et partager leur musique aussi. D’autant qu’il s’agit d’une soirée très spéciale pour Roy Khan, frontman à la voix riche et travaillée d’ex-chanteur de Progressif (Conception). En effet, sa maman assiste pour la première fois ce soir à un de ses concerts. Voilà pour la minute émotion…
Un autre grand moment : la reprise de la magnifique ballade de Karma, « Don’t You Cry », et en français, s’il vous plaît. Du haut d’un pilier dominant la foule, Khan nous interprète une version adaptée à la langue de Molière. Les paroles en Français collent parfaitement, au point qu’on se demande quand ils l’enregistreront en studio. Le plus drôle étant que la foule aurait sûrement plus de facilité à la reprendre en anglais ! The Fourth Legacy est également représenté avec des morceaux comme l’envoûtant « Nights of Arabia ». Ses accents suaves sont le parfait exemple de la sensualité du Metal que le groupe distille. Pour la cinquième fois seulement dans l’histoire du groupe et pour notre plus grand plaisir, le titre « Ways to Epica » sera joué en live, avec la participation de Simone Simons, qui prête d’ailleurs sa voix aux parties féminines de différents morceaux. Egalement sur la terrible « March of Mephisto », le chanteur d’Epica Mark Jansen remplacera la voix de Shagrath. Décidément, le Black Halo sonnait déjà plus Heavy mais, sur scène, il prend une formidable puissance ! (8/10)

Avec deux rappels, voici un concert long et très réussi. Il est à noter également que, pour une fois à l’Elysée Montmartre, la balance était bonne du premier au dernier groupe. On aurait tord de bouder son plaisir !