KAMELOT (usa-no) - The Black Halo (2005)
Label : SPV / Wagram
Sortie du Scud : 14 mars 2005
Pays : Etats-Unis / Norvège
Genre : Power Metal Mélodique
Type : Album
Playtime : 14 Titres - 57 Mins
Après le succès rencontré par leur dernier album, tout le monde attendait Kamelot au tournant. Et pour moi The Black Halo n’est pas à la hauteur d’Epica ; il le surpasse largement. C’est un album charismatique, beaucoup plus sombre et plus Heavy, extrêmement travaillé. Le groupe s’est en effet amusé à reprendre les thèmes musicaux d’Epica en les retravaillant au point de les rendre parfois méconnaissables. Ainsi, par exemple, reconnaît-on sur le Thrashy « Moonlight » –titre particulièrement efficace avec ses guitares lourdes– un thème de « Center of the Universe ». Tels le yin et le yang, Epica et The Black Halo se répondent et se complètent, formant ainsi un tout indissociable sur le thème de la damnation de Faust.
Le ton est tout de suite donné par la formidable « March of Mephisto », certainement leur titre le plus Heavy à ce jour. Première chanson composée, elle a servi au groupe de point de référence pour la création de cet opus. Débutant sur un son long et aigu, comme une machinerie sur-humaine, elle alterne passages lents et refrains plus rapides où la voix de Shagrath, le célèbre chanteur de Dimmu Borgir, intervient en contrepoint de celle de Khan. Cette participation, que certains jugent trop courte, montre bien le souci du détail que Kamelot a apporté à cet album et leur volonté de servir la musique avant tout. Aucun désir d’éblouir leur public par de prestigieux invités sur-employés. Chacun a un rôle bien défini, la belle mezzo-soprano du groupe Epica, Simone Simons, tout comme Mari de Masqueraid et l’italienne Cinzia Rizzo. De même, les solos de guitares arrivent toujours à propos et l’emploi des chœurs est fait avec mesure. On notera également l’intervention de Jens Johanson (Stratovarius) dont les claviers incarnent l’instrument du diable (un violon).
S’enchaînent ensuite trois titres tout aussi efficaces : « When the Lights are Down », batterie martelante, refrain envoûtant, « The Haunting », aux belles montées lyriques, et « Soul Society », guitare acoustique et accents espagnoles. Plusieurs interludes ponctuent cet album et lui donnent une couleur particulière. Si « Dei Gratia » n’a que l’intérêt d’assurer une transition sans heurt avec la belle ballade « Abandonned », « Un Assassinio Molto Silenzioso » introduit un parfum d’opéra et renoue avec la tradition kamelotesque des instruments surprenants –ici, un accordéon. Il ouvre sur le grandiose « The Black Halo » et ses chœurs inquiétants. Je vous laisserai la surprise du troisième interlude…
Je citerai encore « Nothing Ever Dies », l’un de mes titres préférés avec un très bon riff d’intro à la guitare et une mélodie entraînante et entêtante, et « Memento Mori ». Avec près de 9 minutes où se succèdent les atmosphères, c’est le plus long titre qu’ils aient jamais écrit. Complexe sans être lassant, Shagrath et Mari y reviennent en une confrontation puissante des personnages de Mephisto et Helena dans l’esprit d’Ariel.
Le travail vocal de Khan est impeccable, comme toujours, et l’on sent mieux ses influences de Prog (jetez donc une oreille à Conception !). La patte particulière du travail de Roy Khan –où comment le Metal peut devenir sensuel,– sa voix douce de ténor, si pleine d’émotion, leur donne un son inimitable. Avec des claviers utilisés avec parcimonie, des guitares et batterie plus agressives, voilà un album que tous devraient apprécier (à offrir à ceux qui reprochent au mélodique d’être mou et gentillet !). Je ne sais pas si leur auréole est noire mais je ne peux que porter The Black Halo aux nues !
Ajouté : Jeudi 14 Avril 2005 Chroniqueur : Kandra Score : Lien en relation: Kamelot Website Hits: 15997
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