ANGRA (br) - Elysée Montmartre Paris (16/02/05)
Autres Groupes Présents au concert : Edenbridge, Manticora
Date du Concert : Mercredi 16 février 2005
Lieu du Concert : Elysée Montmartre (Paris, France)
Photos du concert sur Ludopix.com
Mes amis, quelle magnifique soirée ; voilà un concert dont je me souviendrai longtemps ! Cela n’a pourtant pas commencé au mieux…
Quand Edenbridge, groupe autrichien de Metal à chant féminin, monte sur la scène de l’Elysée Montmartre ce 16 février 2005, le public est nombreux et déjà chaud malgré le froid qui règne dehors. Mais aux premières notes, quelle déception de constater qu’on n’entend pratiquement pas la très belle voix de Sabine Edelsbacher. A en croire les sound checks auxquels j’ai assisté, elle est pourtant très en voix et cette balance mal faite vient gâcher notre plaisir. Dommage, j’adorerais un bon « Wild Chase » en live mais, sans le chant, ce set paraît fade. Et ce n’est pas la prestation des musiciens qui va rattraper le tout car, s’ils jouent les morceaux correctement, leurs quelques grimaces et jeux de scène semblent contraints. On a l’impression qu’ils n’éprouvent pas de réel plaisir à jouer… (4/10)
… Au contraire de Manticora, groupe de Power Metal danois, peut-être peu connu encore (bien que quelques fans aient réalisé une banderole que le groupe exhibe fièrement) mais qui dégage une énergie pour le moins communicative. Déjà, la voix du chanteur se fait mieux entendre, ensuite il y a réellement du spectacle sur scène. Ce Lars Larsen, excellent frontman, ne tient vraiment pas en place. Pourtant relativement petit mais affichant une belle musculature, il sait capter l’attention de son auditoire. Il court d’un bout à l’autre de la scène, danse, saute, mime le jeu des autres musiciens, bref, se démène tant et si bien qu’on se demande comment il lui reste du souffle pour chanter. Il grimpe même un temps sur les amplis situés à gauche de la scène pour mieux jouer avec le public. On se dit que ce périlleux exercice risque de mal se terminer mais il retombe sans problème sur la scène (et sur ses pieds). Lars termine ce set par la distribution de quelques CD, un petit plongeon dans la foule et une minute de slam. Une belle prestation qui a fait nettement remonter l’ambiance. Arrivés plus ou moins dans le silence, ils ressortent sous des applaudissements nourris. (7/10)
Enfin, c’est le moment tant attendu où Angra doit monter sur scène. Le début de « Gate XIII », ce très bel instru qui clôture l’album Temple of Shadow, retentit enfin, mais le rideau reste inexorablement fermé. Les minutes s’égrainent et on distingue quelques lumières derrière la draperie. La tension monte encore d’un cran. Commence alors l’intro « Deus Le Volt », le public hurle le nom d’Angra… puis aux toutes premières notes de « Spread Your Fire », la scène nous est enfin brusquement dévoilée.
Et c’est un véritable festival qui commence alors ! Après « Waiting Silence » et une première intervention d’Edu dans un mélange de français et d’anglais très charmant, la puissante « Acid Rain » met le feu aux poudres, suivie de la très classique « Nothing to Say » et de… « Carolina IV » ! En entendant les percussions de début, on n’osait pourtant y croire. Quel bonheur ! Puis la ravissante Sabine revient pour un vibrant duo sur la splendide « No Pain for the Dead ». C’est bien pratique de tourner avec Edenbridge et on ne peut s’empêcher d’imaginer une affiche avec en prime Blind Guardian et Gamma Ray. Faut pas rêver, me direz-vous, mais dans l’euphorie du moment… Edu joue un peu avec nous en annonçant « Angels… and Demons ». On avait le choix et le public n’a pas fait le bon. Mais ce n’est que partie remise, nous avons quand même droit à « Angels Cry » en fin de soirée. « Nerver Understand » prend une autre dimension sur scène et plus d’agressivité. Une pause avec « Wishing Well » et c’est reparti de plus belle avec « Millenium Sun ». Le solo de batterie d’Aquiles Priester (exercice habituellement assez barbant) montre non seulement son impeccable maîtrise mais tient réellement le public en haleine. Il faut bien dire que dans l’ensemble, tous les solos sont phénoménaux et je connais certains gratteux de l’assistance qui ont du mal à s’en remettre. Dommage que seuls l’intro et le solo de « Speed » soient joués, voilà un titre fait pour la scène. Aucun autre morceau du décrié –à tord– Fireworks et c’est bien dommage. Mais la set list reste impressionnante et bien équilibrée. Nous avons encore droit à la puissante « Temple of Hate », « Heroes of Sand » et « Rebirth », une chanson qui, comme le souligne Edu, a une signification particulière pour le groupe puisqu’il s’agit du titre éponyme marquant la renaissance d’Angra après le split de 2000. Viennent ensuite la complexe et géniale « Shadow Hunter », les classiques « Angels Cry » et « Carry On ». Ce dernier titre, l’un des plus aigus que chantait André Matos, montre bien les capacités vocales de Monsieur Eduardo Falaschi. Chapeau bas ! Pour finir, le duo « In Excelsis – Nova Era » (aaaaah, les intros d’Angra !), un hommage à Pantera par un medley très convaincant et la reprise de « Raining Blood » de Slayer avec Felipe Andreoli au chant. Belle surprise !
Décidément, les nouveaux membres du groupe n’ont rien à envier à leurs prédécesseurs et affirment désormais pleinement leur personnalité. Totalement habités par leur musique, nos Brésiliens ; Edu notamment semble avoir pris une nouvelle assurance sur scène, jouant aussi plus des costumes. Et le groupe nous montre une belle unité, qu’on sent sincère quand ils se tiennent fièrement alignés pour reprendre en chœur « Rebirth ». Ajoutez à cela des lights sobres mais magnifiques et juste un peu de fumée par moment pour souligner la performance des musiciens et vous ressortez aux anges. J’en veux ENCORE !!! (9/10)
Ajouté : Mardi 01 Mars 2005 Live Reporteur : Kandra Score : Lien en relation: Angra website Hits: 23504
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