La première question que je me suis posé fut la suivante : y aurait-il un lien de parenté entre le groupe californien et les Warriors, nom de la célèbre bande New-Yorkaise du film culte de Walter Hill, « The Warriors » ?
A priori non, et pour cause.
Dans ce film vénéré par toute une génération d’ados des années 80, les Warriors, donc, sont censés en découdre contre une ribambelle de cliques belliqueuses prêtes à tout pour rapporter leur scalp tant convoité suite à un malencontreux quiproquo.
Dans notre cas, il semble que ce soit contre leurs propres démons et surtout contre nous autres, pauvres auditeurs, que ces guerriers nouvelle génération veulent se mesurer. Issus d’un petit bourg où pullulent dealers, camés et toute la lie de l’humanité, The Warriors du XXIème siècle ont embrassé la carrière de Metalcoreux pour faire la guéguerre conter ce fléau qui gangrène leur patelin fantôme tant aimé.
Malheureusement, ce n’est pas avec leur pseudo Metalcore gentillet de foire qu’ils vont pouvoir faire bouger quoi que ce soit.
Dans le Hardcore et le Metalcore, les parties vocales sont extrêmement importantes puisqu’il s’agit d’un style volontairement engagé pour faire passer des messages et aborder des sujets de société sensibles (politique, terrorisme, environnement, etc…).
Or, le chanteur, Marshall Lichtenwaldt éructe tant bien que mal pendant les vingt-neuf minutes de la galette, si bien qu’au bout du deuxième morceau, et oui !, on décroche déjà tellement ce chant criard s’avère insupportable. Le sommet est la piste 3 avec ces la, la, la, la frisant le ridicule.
Même les backing vocals sont carrément plus en phase et accrocheurs que le phrasé du leader, c’est dire !, tandis que les rythmiques éculées et les tempos sont d’une linéarité et si stéréotypés, à faire pâlir les formations phares du genre.
Je ne sais pas avec quoi ils se droguent les jeunots, mais ils feraient mieux de revoir leur copie de toute urgence car avec 12 titres de cet acabit, ils n’iront pas bien loin et ils resteront dans leur patelin miséreux.
Une demi-heure, ce n’est pas foncièrement long en soi, et pourtant !
Au fait, avez-vous vu le film Solaris ? Allez-y et vous comprendrez ce que je veux dire !