A l’origine de ce groupe Italien, on trouve le guitariste Alex de Rosso qui a officié un temps dans DOKKEN avant de se faire jeter par son irascible leader. On trouve également le chanteur de LABYRINTH, Roberto Tiranti. Ils se sont adjoint les services de musiciens de circonstance pour faire aboutir ce projet de Hard Rock mélodique et progressif.
Le style de De Rosso est très proche de celui de George Lynch et l’on devine pourquoi il a été recruté par Dokken. Mais l’adresse (certains diront le génie de Lynch) n’est pas présent ici, car les rythmiques manquent de mordant. En outre, les riffs courts et saccadés contrastent trop fortement avec la voix mélodieuse et haut perchée de Tiranti.
Certaines qualités sont indiscutables : en premier lieu, l’excellence de l’interprétation sublimée par une production très clean. C’était indispensable pour ce style propret. Certaines parties sont de véritables petits bijoux. Ensuite, il ressort de cette écoute un plaisir assez linéaire ; c’est-à-dire que les morceaux défilent sans que l’on ait envie de zapper. On laisse donc tranquillement s’écouler cette heure de musique.
Mais la linéarité est aussi le problème de cet album. Car après l’avoir écouté de nombreuses fois, je n’ai toujours aucun air en tête, je n’en ai rien retenu. Rien ne m’accroche de façon notable. Il n’a aucun signe particulier, ce qui en fait un album agréable mais qui sera vite submergé par le flot de sorties d’autres groupes à la personnalité plus marquante.