PAROLES DE SATAN ! (2008)
Auteur : Anton Szandor LaVey
Langue : Français
Parution : 2 juin 2008
Maison d'édition Française : Camion Noir
Nombre de pages : 528
Genre : Journal presque intime
Dimension : 15 x 21 cm
ISBN-10 : 2910196720
ISBN-13 : 9782910196721
Anton Szandor LaVey a toujours été un personnage difficile à cerner, même pour ceux qui ont eu la chance (ou la malchance !) de le fréquenter de près. Génial avant-gardiste pour les uns, bouffon pitoyable pour les autres, personne ne peut se vanter d’avoir pu sonder les sombres méandres de sa pensée…
Mais l’occasion vous en est donnée avec cet ouvrage, qui n’est rien de moi qu’une compilation de 55 essais du maître. Compilation hétéroclite, ou Anton se livre en nous narrant ses vues sur le genre humain, la musique, le satanisme, l’hédonisme, ses relations avec les autres, la société, le Rock, la décoration, et tout autant d’autres sujets allant du purement anecdotique au plus général.
Les essais en eux-mêmes sont assez disparates et tiennent parfois de la simple brève de comptoir. Leur longueur est aussi très variable, de deux ou trois pages, ou bien des dizaines.
On pourrait croire que le choix de ce format favorise une lecture pleine de rebondissements, mais c’est parfois l’effet inverse qui se produit. Certains passages issus de différents chapitres se ressemblent beaucoup, et l’ange noir à parfois tendance à gloser quelque peu.
Mais l’avantage de ce livre est d’être une première source, et non encore un « Anton Szandor LaVey raconté par… », ce qui lui confère une dimension authentique appréciable.
L’autre incroyable atout qui se dégage de ce livre, c’est Anton Szandor LaVey lui-même. Car même si comme tous les gourous/mentors/occultistes/philosophes/écrivains/libres penseurs (rayez la/les mentions inutiles…), il est impossible de connaître le réel fond de sa pensée, tant il manie l’ironie et le détachement avec un art consommé, on parvient quand même à lire entre les lignes, et apercevoir quelque peu son âme, pas si noire que ça…
Car contrairement à beaucoup de gens qui partagent sa vision, mais gardent leur avis pour eux, Anton déclame ses états d’âme avec une franchise inouïe, et du coup, devient incroyablement attachant.
Il se révèle en égoïste pur et dur, et balaie d’un revers de manche tous le décorum grandiloquent du satanisme, tel que les médias ont pu le dépeindre, et le grand public le voir et le craindre.
Et l’on s’aperçoit que cet homme, sans son costume, sans ses oripeaux de grand maître, n’est ni plus ni moins qu’un homme comme les autres qui a su exploiter les craintes et les attentes de ses contemporains avec une clairvoyance fabuleuse.
Alors prenez cet ouvrage pour ce qu’il est, occultez (elle est bonne…) l’aspect littéraire, le contenu des aphorismes, et enivrez vous de la liberté de ton, de la liberté de penser, et remontez à la source.
« Tous les citoyens naissent libres et égaux de droits »
Mon œil !!!
Ajouté : Vendredi 23 Octobre 2009 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: Camion Noir Website Hits: 51057
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