Les amateurs de grosses guitares vont avoir du mal à se passer de cet album. Les riffs sont lourds comme du béton et ponctués d’harmoniques qui sifflent régulièrement. La chose n’est pas nouvelle, nous avions déjà eu notre lot sur ses albums précédents depuis No Rest For The Wicked. Et il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de neuf dans la maison Wylde. C’est donc du gros Heavy Metal lourd et lent (nous sommes souvent dans le registre du mid-tempo) car il aime prendre son temps pour nous assener ses coups. Aucune fioriture, la bonne vieille Gibson branchée sur un ampli et, on balance la sauce… ça passe ou ça casse.
C’est une nouvelle occasion de constater son apport aux morceaux d’Ozzy ; on se surprend même à croire qu’on a affaire au Madman lui-même.
Zakk Wylde est toujours aussi doué pour faire une chanson avec un riff unique. Et c’est peut-être là le problème : la simplicité a des qualités mais elle pose aussi la question de l’intérêt à long terme. Car si l’écoute de cet album procure un plaisir évident (à moins de ne pas aimer les riffs !) il faut aussi admettre que l’on est assez vite rassasié. A l’image de “Fire It Up”, véritable chef d’œuvre de Metal, qu’il est impossible de ne pas adorer immédiatement mais qui a le tort de durer 5 minutes alors qu’elle est d’une simplicité extrême.
Bref, je suis passé du coup de foudre à la lassitude, j’espère que vous saurez être plus patients que moi.