THE ARRS (FRA) - Nico et Pierre (Nov-2015)
Dans la jungle hostile de la scène Metal. Dans la course au succès et à la reconnaissance, peu nombreux sont les groupes français qui osent et assument le chant en français. Les parisiens de THE ARRS sont de cette engeance. Depuis une grosse dizaine d'années, ils envoient un Metal Hardcore francophone de haute volée. Une musique sans concession, des lyrics qui font mouche, telle est la recette gagnante du quintet. 2015, nouvel album, le deuxième avec leur label Verycords et le quatrième produit par Francis Caste (après avoir fait appel à Fred Duquesne sur le précédent, Soleil Noir). Droits dans leurs bottes, allant toujours de l'avant, THE ARRS porte bien haut ses valeurs et ses convictions. Interview à bâtons rompus avec les promoteurs d'une certaine façon de faire de la musique.
Line-up : Nico (chant), Pierre (guitare), Stefo (guitare), Toki (batterie), Phil (basse)
Discographie : Condition Humaine (EP - 2003), ...Et La Douleur Est La Même (album - 2005), Trinité (album - 2007), Héros Assassin (album - 2009), Dans La Chair Et Par Le Sang (DVD - 2011), Soleil Noir (album - 2012), Kronos (Album - 2015)
M-I Interviews du groupe : Nico et Pierre (Mai-2013), Nico et Pierre (Nov-2015)
Crédit Photo : LudoPix.com
Metal-Impact. Le 13 novembre vous étiez sur scène au moment des attentats, comment avez vous appris la nouvelle et quelles ont été vos réactions ?
Nico. On l'a appris la minute avant de monter sur scène, on savait pas trop ce qui se passait, on savait juste que ça avait pêté dans plusieurs endroits dans Paris. Et il y a un photographe qui nous montrait des messages qui montraient que c'était plus grave.
Pierre. On savait pas que c'était au Bataclan, on savait juste qu'il se passait quelque chose.
Nico. Du coup on était pas trop dedans, c'est un quartier qu'on fréquente tout le temps.
Pierre. Très spécial comme date...
Nico. On a toujours la rage quand il se passe des choses comme ça car nos textes parlent souvent de ce genre d'individus et de pensées extrêmes. Du coup après on est pas restés très longtemps, on a appelé tous les amis.
Pierre. Et en plus, y a Philippe le bassiste et Stepho qui habitent sur Paris, on a un peu appelé tout le monde pour savoir si tout allait bien, c'était panique à bord de notre côté.
Nico. Et les potes qui étaient là-bas.
Pierre. Et on connaissait du monde là-bas aussi malheureusement. Certains ont pu s'échapper, d'autres non.
MI. Ces attentats, ça va changer quelque chose dans votre détermination, votre envie de jouer, votre engagement ?
Nico. Non, on part vraiment du principe qu'on s'amuse en live, la musique est Metal, la musique est extrême, les textes le sont aussi. On essaye d'avoir un message positif entre les morceaux et de véhiculer quelque chose de plus clair que le côté obscurantiste des textes mais vu que ça traite pas mal d'extrémisme, des fois religieux, des fois sur d'autres thèmes, on va dire c'est les vivre encore. Mon père était résistant. Il était vieux mon père. J'ai grandi dans cette ambiance de guerre, à travers les souvenirs d'un père qui avait vécu ça. Cela m'a beaucoup influencé sur le fait de savoir résister, savoir s'imposer, savoir chercher tout ce qui t'apporte de la satisfaction pour avancer. Jouer et se faire plaisir, ça en fait partie. Du coup ça n'a pas changé notre volonté de jouer sur scène et d'y prendre plaisir avec des textes qui sont contre ça.
Pierre. C'est des valeurs qu'on défend aussi et qu'il va falloir défendre à l'avenir. Nico il est papa, il a deux enfants, moi je vais être papa aussi donc c'est beaucoup de questions aussi.
Nico. Ca reste un traumatisme de le vivre après 70 ans de paix, c'est moche quoi.
MI. Ca fait dix ans que vous jouez ensemble, quel regard est-ce que vous jetez sur la décennie écoulée ?
Nico. Dix belles années, de rencontres, d'évolution. On a grandi ensemble. Avec le public aussi. On continue notre petit bonhomme de chemin, ça se passe plutôt bien.
MI. Qu'est-ce qui a le plus changé ?
Nico. Le batteur est un peu plus carré [rires]
Pierre. On a vieilli, on a mûri, on prend pas les choses de la même manière.
Nico. On s'amuse différemment en backstage, on est plus calmes.
Pierre. On est plus calmes mais on est un parfois nostalgiques de cette époque où c'était un peu plus fou, peut-être un peu moins carré mais c'est surtout une super aventure humaine. L'équipe a pas tellement changé en dix ans et les trois piliers, Nico, Toki et moi, on est toujours là. On prend ça comme une chance, comme un luxe de pouvoir partir sur la route, faire de la musique avec ses potes, c'est top, on en profite.
MI. S'il y avait un truc à refaire autrement.
Nico. Rien. On assume. Aucun remord aucun regret.
Pierre. On pourrait refaire les choses différemment, c'est sûr mais au final y a pas de regrets.
Nico. Tout se passe bien.
MI. En 2012 quand vous avez sorti Soleil Noir vous parliez d'un album de renaissance, quel est le fil conducteur de Kronos ?
Nico. Le temps. Le fait de s'appuyer sur le passé, d'ouvrir des portes qui étaient peut-être fermées avant. L'expérience fait qu'on est plus sereins d'avancer, de composer, d'écrire du texte. Plus sereins dans la vie. Si il y a un thème récurrent c'est la confiance en soi.
MI. C'est un album plutôt optimiste ?
Nico. Complètement optimiste. Après ça reste du Metal, on a toujours une façon de le dire un peu Nick Cave, un peu Baudelaire. Mais c'est pointer du doigt les mauvaises choses pour en faire sortir la lumière.
Pierre. Surtout en live, le message est positif.
Nico. Ouais, entre les morceaux [rires]. Non, ça reste un exutoire et on est jamais vraiment pessimistes.
MI. Sur Kronos, vous avez quatre invités qui viennent chanter avec vous. C'est la première fois que vous en avez autant. Qu'est-ce qui vous a décidés ?
Nico. C'est des idées comme ça.
Pierre. Ce n'était pas planifié.
Nico. Poun et Cubi c'était en impro, ils sont venus sur l'album pour faire les choeurs, on avait pas fini "Prophétie" où Poun chante à la fin, on a bien rigolé pendant cette journée et le soir on lui a proposé de poser en impro sur la fin de la chanson. On avait déjà du texte et voila ce qu'il a fait en one shot, très très bien, on était tous surpris. Et Cubi finalement il a pas fait les choeurs mais on kiffe tous HANGMAN'S CHAIR et sa voix. Il a posé les nappes mélodiques, la voix claire sur le refrain du "Journal de ma haine". Par contre pour "Hors norme" avec Alex de OBEY THE BRAVE on avait demandé plus tôt, on l'avait croisé plusieurs fois, on kiffe leur style, du fait qu'il chante en français ça restait quand même 100 pourcents francophone sur le featuring.
Pierre. Vu qu'il habite loin il fallait préparer le truc aussi.
Nico. Entre deux compos il a choisi "Hors Norme", il a écrit ses textes, il a enregistré chez lui, c'était Nickel. Et pour Ju, c'est des potes de longue date, on devait faire une tournée en commun, ça s'est pas fait, on se court toujours après, on avait "Kronos" et ça blaste balèze, je faisais des voix Death et on s'est demandé pourquoi se faire chier à faire des voix Death ultra assumées alors qu'on pourrait demander à Ju de placer ce qu'il sait faire le mieux dans le style. Il a accepté avec grand plaisir. Donc tout ça s'est fait vraiment naturellement.
Pierre. Sur cet album, on s'est fait plaisir aussi, tant au niveau des compos, des influences de chacun. On avait forcément envie de faire venir les potes. C'est l'album du partage.
Nico. Il y a pas de chant clair, y a beaucoup de choeurs, ça reste très crew.
MI. Sur les live, vous arrivez à faire venir des invités ?
Nico. Au Korrigan, y a Ju qui est descendu de Lyon à Aix pour le titre.
Pierre. Mais c'est vrai que c'est un peu difficile vu que tout le monde est un peu en tournée au même moment.
Nico. Je peux assumer les titres.
MI. C'est Fred Duquesne qui a produit Soleil Noir. A l'époque, vous aviez déclaré "On a fait nos trois premiers albums avec Francis Caste, mais depuis qu'on a compris qui on était vraiment on a décidé de changer de production". Et pourtant, pour Kronos, vous revenez avec Francis, pourquoi ?
Nico. C'est exactement ce qu'on disait dans l'interview à l'époque : ta première meuf, tu restes pas avec. Francis c'était trois albums, on a eu envie d'aller voir ailleurs, ça s'est très bien passé avec Fred.
Pierre. Après y a une histoire de timing aussi.
Nico. Fred était plus ou moins dispo, il fallait un peu attendre. On avait demandé à Francis ce qu'il pensait de refaire un album, il a réussi à nous caler dans son planning, on a pas plus cherché que ça et on s'est dit que c'était une bonne idée de revenir avec notre nouvelle expérience de studio et ça a super bien matché. Francis et Fred sont tous les deux des producteurs hors norme.
Pierre. On a kiffé de travailler avec les deux, c'est vrai qu'on connaît mieux Francis mais Fred est un mec super cool, on a appris beaucoup de choses et c'était une super expérience. Après, c'est un homme busy busy...
Nico. On a été ravi de retravailler avec Francis avec l'expérience de Fred derrière.
MI. Quand on bosse avec un producteur pour la quatrième fois, comment ça se passe, il vous donne toujours autant de conseils ?
Nico. Un peu moins sur celui-ci, il a vu qu'on savait vraiment ce qu'on voulait et du coup il a vraiment écouté, il a mis un peu de sa touche dans le son parce qu'il ne peut pas s'en empêcher mais pour tous les flow, les types de voix, il a laissé courir.
Pierre. Je pense qu'il nous dirigeait plus au début, surtout sur le premier album où on arrivait un petit peu...
Nico. Là, on a vraiment fait équipe.
Pierre. Et c'était super naturel, on arrive chez lui, c'est comme à la maison, on se connait tellement bien que t'as pas besoin de parler sur les plans, on sait ce qu'il faut faire. C'est déroutant d'ailleurs parce que au final, tu te vois mais tu as toujours cette espèce d'osmose et de magie du studio où t'es connecté et il n'y a pas besoin de trop parler et de tergiverser, on a été droit au but et ça a été super efficace et on en est super content.
MI. Vous avez posé deux instrus, c'était votre idée ? Parce que si "La 25ème heure" fait bien l'intro de "Titans", "les rives du temps" fait très signature Francis Caste...
Nico. A la base, c'était les intros des chansons. Francis nous a dit on peut pas les mettre à l'envers, donc on va les mettre en piste.
Pierre. C'est un peu de l'habillage, moi j'aime beaucoup faire ça. Sur tous les albums je m'en suis occupé, c'est un travail sur le son que j'aime beaucoup.
Nico. Ca fait un peu respirer le truc. Tu peux les zapper si t'aimes pas, c'est aussi simple. On est contents de la tracklist comme ça.
MI. C'est le deuxième album que vous faites avec Verycords, vous êtes contents de votre label ?
Nico. Avoir un label de cette qualité aujourd'hui c'est pas donné à tous les groupes, on a pu enregistrer dans de bonnes conditions, sortir nos clips. Après les concerts ils ne s'en préoccupent pas.
Pierre. On est un petit bébé dans tous leurs artistes.
Nico. On est le groupe le plus violent de chez eux, on est ravis d'être sur un label mainstream.
MI. Quand je vous vois partager l'affiche avec MASS, ça me fait penser au concert des 20 ans de MASS à l'Olympia en 2013 pour lequel vous aviez ouvert, c'était comment ?
Nico. C'était impressionnant.
Pierre. C'était fou
Nico. C'est une première partie, le public t'attend pas vraiment, mais le public de MASS est super chaleureux, y en a une bonne partie qui nous connaissent, du coup ça a bien pris et c'était une très belle date. Pour une première partie.
Pierre. Il y a un public qui se rejoint et on voit souvent des mecs qui viennent aux concerts de MASS et aux nôtres, l'Olympia c'était particulier.
Nico. C'était un beau cadeau des MASS de nous permettre de jouer là bas, pour un groupe brutal comme nous.
MI. Ce soir vous partagez l'affiche avec deux groupes avec lesquels vous avez déjà tourné plusieurs fois, c'est plus facile de tourner avec des groupes qu'on connaît ?
Nico. Tu connais leur histoire, tu connais leur vie, après c'est sympa de faire connaissance avec des groupes que tu connais pas mais pas dès la première soirée, faut les revoir deux ou trois fois. MASS ça fait deux ans qu'on a pas joué avec eux. On se voit à Paris en dehors des concerts mais c'est toujours une autre ambiance quand on joue.
MI. Et SMASH HIT COMBO, vous tournez avec eux depuis la rentrée, vous avez des univers musicaux différents, mais le public s'y retrouve ?
Nico. Ca a l'air de matcher.
Pierre. On a un public un poil différent mais avec des gens qui kiffent les deux groupes. Les mecs sont cool, on s'entend bien avec eux, on fait l'apéro après les concerts, c'est essentiel et vu qu'on a pas mal de dates avec eux il vaut mieux que ça se passe bien, mais c'est cool.
MI. Nico, pourquoi as-tu coupé tes dreadlocks ?
Nico. Parce que ça faisait quinze ans.
MI. Tu les as gardées dans un coffre ?
Nico. [rires] Non, c'était une belle page, j'ai bien rigolé avec mais après on change de tête, ça fait du bien.
MI. Vous en pensez quoi du dernier HANGMAN'S CHAIR ?
Nico. Très bien. Cet album, je l'écoute en boucle, il m'apaise, il est lourd à souhait, bien Sludge, y a pas de titre préféré, c'est une ambiance.
Pierre. C'est une oeuvre qui s'écoute du début à la fin.
Nico. Francis (ndi : Francis Caste a produit l'album) sur ce genre de groupe il a le son trottoir, il arrive à creuser le son du groupe et je trouve qu'il n'y a qu'eux qui ont ce son. Francis arrive à donner une couleur à ton son.
Pierre. Je pense que c'est plus sa came, il sait bien faire sonner ce genre de groupes.
MI. Vous rentrez sur scène dans une heure, on se sent comment à ce moment là ?
Pierre. Pas mal.
Nico. On a toujours une dépression avant, on se sent un peu calme. Peut-être pour recharger les batteries avant que ça pète.
MI. Est-ce que vous avez un rituel avant de monter sur scène ?
Pierre. Pas vraiment, on se retrouve tous dans les loges, on boit deux trois verres, on se raconte nos vies et on attaque. L'adrénaline est là avant.
Nico. C'est toujours cool d'entendre le sample d'intro et de rentrer sur scène.
Pierre. Je pense que ce soir ça va être bien, il va y avoir du monde. On a hâte. Après le concert, tu te détends mais tu as toujours l'adrénaline et tu as envie d'aller boire des coups [rires]
MI. Et Matière Noire vous en pensez quoi ?
Nico. C'est une belle surprise. Niveau du texte, les instru beaucoup plus Thrash, j'ai hâte de le voir en live. Je suis plus MASS en live qu'en album mais le dernier il s'écoute plutôt bien.
Pierre. J'aime bien MASS en live, mais j'aime aussi beaucoup en album et les gens avaient pas forcément kiffé l'Armée des ombres que j'ai beaucoup aimé et Matière Noire, je le trouve cool aussi. Il est vraiment bien. La prod est cool, les morceaux sont efficaces.
Nico. Il est dans l'air du temps, avec les textes.
Pierre. La cover est très bien, la pochette d'Eric Canto.
MI. Dans une vieille interview, Nico, tu disais préférer la scène Hardcore à la scène Metal parce que tu la trouvais plus conviviale et solidaire, tu le penses toujours ?
Nico. Ca doit être un peu vieux, parce qu'il n'y a plus de scène Hardcore en France. Mais à l'époque tous les groupes dits Hardcore, plus street, on se retrouvait tout le temps, c'était des gros plateaux, ça bougeait à fonds.
Pierre. Ca a changé, je pense. Je sais pas s'il y a vraiment une scène Hardcore ou Metal, je crois qu'il y a une scène française, point-barre. Nous on a commencé dans une scène Hardcore, on était influencés par ces groupes là mais aussi par des groupes de Metal. Il n'y a plus vraiment de clivages même si les gens ont des univers différents, je trouve que c'est assez uni, fraternel et solidaire. Tout le monde se connaît, c'est un petit milieu.
Nico. Il y a des sales cons partout, qu'ils fassent du Metal, du Black, du Hardcore ou du Crossover.
MI. Le fait de chanter en français, c'est clivant, plutôt un avantage ?
Nico. On est connus pour ça.
Pierre. C'est notre identité.
Nico. Chanter en anglais, j'arrive pas à vivre l'instant. Je sais pas si ça nous a fermé des portes mais devenir gros dans ce style là ça me parait un peu compliqué. Par contre s'amuser à jouer à droite à gauche en Europe, en perdant des thunes c'est possible, ça on l'a fait... tout le monde peut le faire [rires]. On a une identité qui est quand même très underground...
Pierre. Après on a quand même fait un tour support avec SUICIDAL TENDENCIES, on a joué en Allemagne, en Autriche.
Nico. Ils font pas trop gaffe, sur le son dans le reste du monde. Ils se demandent juste comment tu peux venir de France et faire un son bourrin comme ça.
Pierre. On a eu un bon accueil.
Nico. Il faut avoir l'envie de se manger des kilomètres et dormir sur des paillasses pour se développer, t'es obligé de passer par là.
Pierre. On aime bien le confort maintenant, les hôtels confortables et les camions confortables.
Nico. Je pense pas que ça pose tant de problèmes que ça, il y a des sacrifices à faire.
Pierre. L'envie d'avoir envie.
MI. Comment est-ce que tu les écris tes lyrics ?
Nico. Je bouquine, je gratte des phrases quand ça me vient sur le téléphone. Sur le temps de la compo, j'attends qu'il y ait les trois quarts de l'album pour commencer à rassembler tout ça. Du coup il y a plein de phrases qui ont été écrites à différents moments et différents ressentis, en les reprenant, j'arrive à en faire une unité et à débattre un peu sur tout ça. Je ne me creuse pas la tête pour écrire les textes.
MI. Tu as été inspiré par la trilogie du mal de Maxime Chattam, à quel endroit de l'album est-ce qu'on retrouve ça ?
Nico. C'est dans la structure des textes, c'est beaucoup plus fluide que ce que je pouvais écrire avant. Avant c'était plus des vers, plus tendance poète entre guillemets. Là c'est plus récit, cinématographique. Il y a toujours de la rhétorique qui traîne mais on arrive mieux à poser un décor sur les textes qui sont plus droits, plus francs, comme dans les polars de Coben, Chattam et Connelly. Je ne m'intéressais pas du tout au polar avant de les découvrir, et j'ai adoré.
Ajouté : Lundi 07 Décembre 2015 Intervieweur : Rivax Lien en relation: The Arrs Website Hits: 6793
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