RAVENEYE (uk) - Oli Brown (Oct-2015/VF-EV)
RAVENEYE, voilà un nom qui demeure encore totalement inconnu dans l'hexagone mais qui devrait ne pas le rester très longtemps au vu de la qualité musicale du combo. Le gang nous vient d'Angleterre, plus précisément de Milton Keynes, et évolue sous la forme d'un trio explosif qui semble sorti tout droit des seventies. Formé en 2014 à l'initiative de Oli Brown, la formation distille un Rock fortement influencé par le Blues et vient de sortir son premier Ep. Breaking Out, un titre qui tombe sous le sens quand on s'intéresse au parcours du groupe. Nos British n'ont d'ailleurs pas perdu de temps et on très vite réussi à se faire remarquer en ouvrant en 2014 pour Joe Satriani sur sa tournée européenne avant même d'avoir enregistré quoi que ce soit. Un petit exploit par les temps qui courent. Comme si cela ne suffisait pas, les bougres on aussi sévit aux côtés de Slash sur sa dernière tournée américaine. Ils ont aussi accompagné notre guitare héros en Europe et s'apprête à venir nous rendre une petite visite aux côtés de DEEP PURPLE. Il faut dire que Oli Brown, le leader de RAVENEYE, n'est pas vraiment un ovni qui débarque de nulle part bien au contraire car le bougre a déjà derrière lui de nombreuses années de scène et de studio. Notre ami a débuté sa carrière en 2008 en solo et a déjà à son actif trois albums studio et un live ! Un vrai stakhanoviste du Blues qui s'est très vite fait remarquer par son talent unique et novateur. Il s'est même offert le luxe de travailler avec Mike Vernon (David Bowie, Eric Clapton) pour sa deuxième offrande. Notre Bluesman a très vite reçu plusieurs Bristish Blues Award en 2010 et 2011 comme meilleur chanteur et jeune artiste de l'année, un plus qui prouve qu'il n'est pas là par hasard. Avec Breaking Out et son premier combo, notre petit génie de la guitare semble déterminé à montrer qu'il sait aussi faire parler la poudre et de belle manière ! Il n'en fallait pas plus à votre serviteur pour aller enquêter sur ce nouveau petit prodige de la six cordes qui est déjà une légende dans son pays et qui espère s'imposer dans l'hexagone et le reste de l'Europe. Entretient avec une valeur montante du Rock tout droit venu de la perfide Albion et déterminé à conquérir la scène mondiale avec RAVENEYE. Magnéto Oli, c'est à toi !
Line-up : Oli Brown (chant et guitare), Aaron Spiers (basse et chant), Kev Hickman (batterie)
Discographie : Breaking Out Ep (2015)
Metal-Impact. Bonjour Oli, peux-tu me dire comment est né le groupe ?
Oli Brown. Je travaillais seul sur ma musique à Toronto et j'ai commencé à composer de la musique plus Heavy. J'ai commencé à ressentir une véritable passion pour ce style et j'ai voulu aller plus loin musicalement et créer mon propre combo. J'ai découvert Kev notre batteur grâce à Facebook, j'ai pu le voir jouer sur une vidéo. Il m'a recommandé Aaron notre bassiste. Ensuite, je suis retourné en Angleterre pour travailler avec eux et c'était une bonne décision. Depuis c'est une chevauchée sauvage.
MI. Tu as enregistré trois albums solos avant de créer RAVENEYE, qu'est-ce qui t'a poussé à t'orienter vers un travail de groupe ?
Oli. Je voulais changer musicalement et ressentir quelque chose de nouveau. En tant qu'artiste je sentais que je je n'évoluais plus. Je voulais progresser que ce soit musicalement ou d'un côté créatif. Le Rock a toujours fait partie de ma vie et j'ai attendu le bon moment pour faire quelque chose.
MI. Quelles sont les différences majeures entre travailler en solo et au sein d'une formation ?
Oli. Le travail d'équipe et l'unité. En artiste solo tu n'as pas le même ressenti que lorsque tu es dans un groupe. Dans un combo, tout le monde est ensemble et investi avec un même objectif qui est de faire de la musique et de travailler derrière la scène. J'adore ça.
MI. Par trois fois en 2010, 2011 et 2013 ; tu as remporté un Bristish Blues Award. Qu'as-tu ressenti ?
Oli. J'ai trouvé cela bien de gagner des Bristish Blues Award. Ce qui était très spécial c'est que dans ce cas, ce sont les fans qui ont voté. Pour moi avoir le support de mes fans, c'est ce qui compte le plus.
MI. Que t'ont apporté ces différentes distinctions ?
Oli. D'une certaine manière cela t'apporte du respect notamment lorsque tu voyages dans d'autres pays. Mais ces Awards ne comptent pas tellement. Ce qui est important, c'est comment tu joues et quel show tu donnes.
MI. Tu as travaillé avec Mike Vernon pour la production de ton deuxième album solo, qu'as-tu retiré de cette expérience ?
Oli. Mike est un type incroyable, c'est une sorte d'esprit, un gros travailleur. Nous nous sommes entendus très rapidement et j'ai énormément appris avec lui en studio, comment conserver la vibe pendant l'enregistrement. Et aussi savoir garder la bonne prise qui sonne le mieux plutôt que celle qui est parfaite.
MI. Pourquoi avoir appelé ce groupe RAVENEYE ?
Oli. J'aime les oiseaux surtout les corbeaux. Ce sont des créatures macabres mais aussi intelligentes. Il y a quelque chose dans la représentation de cet animal qui me fascine. C'est le premier nom qui m'est venu à l'esprit quand j'ai formé le combo et il m'a accroché de suite.
MI. Comment s'est déroulé le processus d'écriture pour ce premier Ep ?
Oli. Tout s'est passé très naturellement. J'ai écrit seul dans une pièce avec une batterie, une basse et mon équipement de guitare. J'aime beaucoup écrire seul sans subir l'influence de quiconque. Cela me permet de penser au son que j'aimerai obtenir et de me concentrer entièrement sur la musique que je compose. Parfois, même la suggestion la plus légère de quelqu'un peut changer entièrement une chanson et c'est pourquoi je dois avant tout me retrouver seul pour écrire.
MI. Comment avez-vous travaillé en studio ?
Oli. Lyle Molzan a enregistré ses parties de batteries alors que je jouais de la guitare. Nous avons enregistré ensemble dans la même pièce. Ensuite, j'ai travaillé sur les parties de basse.
MI. Pourquoi avoir choisi Anders Osbourne comme producteur. Qu'a-t-il apporté aux morceaux ?
Oli. Je suis fan depuis de nombreuses années et j'ai pensé que ce serait l'homme de la situation pour le son que je voulais obtenir. Il a vraiment été très bon pour trouver le bon son et la tonalité de cet album. Il a apporté beaucoup de caractère à cet opus.
MI. Quels thèmes aimes-tu aborder dans tes textes ?
Oli. J'aime écrire au sujet de mes expériences personnelles la plupart du temps. Quelques titres sur l'Ep comme "Hey Hey Yeah" sont plus léger sans trop de profondeur. J'aime avoir un mix des deux, je ne veux pas écrire que des chansons intenses qui sont personnelles et profondes. Parfois c'est un peu trop. Mais en définitif ce sont ce genre de morceaux qui me ressemblent le plus.
MI. Comment s'est déroulée la tournée zuropéenne en première partie de SLASH ?
Oli. Ce fut une opportunité incroyable pour nous et on a fait une tournée fantastique. Slash et son équipe nous ont très bien accueilli et on a ressenti faire partie de la famille d'une certaine manière. La foule a été très réceptive et était prête à découvrir une nouvelle musique ce qui était très bien pour nous.
MI. Comment était la rencontre avec SLASH ?
Oli. Slash est quelqu'un de très bien. C'est fou de savoir que tu peux envoyer un morceau par toi-même et te voir offrir la tournée juste en faisant cela. C'était surréaliste de se voir embarqué dans ce trip mais nous étions chaud. On a pu discuter un peu avec lui, c'est une personne qui a les pieds sur terre.
MI. Que représente Slash à tes yeux ?
Oli. J'ai commencé à jouer de la guitare lorsque j'étais enfant, je me souviens que je regardais Slash jouer son solo dans le clip de "November Rain", il était dans le désert devant une chapelle et j'ai pensé à ce moment-là que c'était la chose la plus cool que j'avais jamais vu. Je voulais devenir ce type de Rock Star et puis j'ai grandi et c'est incroyable de pouvoir tourner avec cette Rock Star.
MI. Qu'est ce qui t'as surpris aux Etats-Unis ?
Oli. Heureusement nous n'avons pas eu trop de mauvaises surprises pour l'instant. Nous avons dû faire face à quelques réparations mais la tournée est organisée d'une manière très efficace pour que nous n'ayons pas à affronter trop de problèmes. Donc heureusement tout va bien. On espère que tout va bien se passer.
MI. Ressens-tu de la pression lorsque tu ouvres pour Slash ou DEEP PURPLE ?
Oli. Nous ne ressentons aucune pression lors de ces concerts, nous sommes très excités et l'adrénaline nous pousse sur scène. Nous sommes nés pour être sur scène et jouer. C'est un peu comme si nous étions à la maison.
MI. Quel souvenir gardes-tu de ta tournée au côté de Joe Satriani ?
Oli. C'était une tournée monstrueuse. Mec, Joe et son groupe sont des musiciens incroyables, chaque concert était sans failles au final. Le public y prenait beaucoup de plaisir aussi, ils étaient là pour passer du bon temps et faisait beaucoup de bruit.
MI. Est-ce que Joe Satriani a été une influence pour toi ?
Oli. Je me souviens avoir entendu le morceau "Surfing With The Alien" alors que j'étais tout jeune et je l'ai apporté immédiatement à mon professeur de guitare pour qu'il me montre comment le jouer. Je suis devenu totalement obsédé par ce titre et je ne voulais pas m'arrêter de la travailler jusqu'au moment où je saurai le jouer. Cela m'a pris beaucoup de temps pour y arriver. Donc oui, il a eu une influence sur mon jeu alors que je me développais en tant que guitariste.
MI. Tu as donné un concert au Grand Rex à Paris, comment as-tu trouvé le public français ?
Oli. Les français sont marrants. Dans une salle où les gens sont assis, c'est toujours difficile de créer de l'énergie car les gens ne sont pas debout. J'aime avoir un public qui se tient debout, c'est toujours intense. Nous avions donné quelques concerts avant d'arriver en France, et c'était très fort, j'adore jouer chez vous. Le Grand Rex est une très belle salle, le son est magnifique dans cet endroit. Parfois tu joues dans des grandes salles et cela sonne comme dans une caverne ou la salle est très contrôlé et très propre. J'adore !
MI. Comment décrirais-tu RAVENEYE sur scène ?
Oli. Beaucoup d'énergie qui t'arrive en pleine face. Nous aimons donner ce genre de show et il peut se passer beaucoup de choses sur scène. La musique se prête bien à ce genre de feeling qui s'empare de toi. C'est très naturel et tu peux le perdre complètement. J'ai réussi à faire abstraction de toutes les blessures que tu peux connaitre en tournée en donnant des concerts.
MI. Comment as-tu découvert la guitare ?
Oli. J'ai grandi avec une guitare à coté de moi, mon père en jouait en permanence à la maison. Je pense qu'il essayait de m'attirer vers la guitare d'une manière très discrète.
MI. Quand as-tu su que tu allais consacrer ta vie à la guitare ?
Oli. Au moment où j'ai appris ma première chanson. Il y a eu une relation spéciale entre la guitare et moi.
MI. Quelle a été ta première expérience professionnelle ?
Oli. Tourner aux Etats-Unis alors que j'avais 16 ans dans un groupe qui s'appelait BLINDDOG SMOKIN'. Ils m'ont appris les règles de la vie en tournée et comment me comporter sur scène. Si je n'avais pas joué avec eux je ne saurais pas la moitié de ce que je connais actuellement.
MI. Merci beaucoup pour cette interview, passe une bonne journée...
Oli. Merci d'avoir pris du temps pour cette interview. C'était bien de pouvoir te répondre.
==================== ENGLISH VERSION ====================
Metal-Impact.
Oli Brown.
MI. Can you tell me how is born the band?
Oli. I was working in Toronto on my music alone and started writing heavier music. I started feeling more of a passion for this style of music and wanted to get deeper into that sound and put a band together. I found Kev off Facebook from a drum cover video he played and he recommended Aaron! Once I moved back to England to work with them I knew it was the right decision. It's been a wild ride since!
MI. You recorded three solo albums before RAVENEYE what push you to form a band?
Oli. I needed the change in music and feeling. As an artist I felt like I was getting stale; I wanted to feel pushed musically and creatively. Rock has been a big part of my life musically too and I had been trying to find the right time to make something of it and now with these guys and this EP it's the right time.
MI. What are the main differences to play as a solo artist and in a band?
Oli. The teamwork and unity; as a solo artist you don't get the same feeling as you do with a band. In a band everyone is in it together with the same goals putting everything in the music and the work behind the scenes, I love it.
MI. In 2010, 2011, 2013 you win a British Blues Awards what is you're feeling about that?
Oli. It felt great to win awards in the British Blues Awards. I think what felt so special about them in particular is that it was down to fan votes, so to have the support of my fans it meant the world to me.
MI. What brings you this kind of distinction?
Oli. It gained respect in some terms, especially when travelling through other countries, but awards only count for so much, what it really comes down to is how you play and what the show is like.
MI. You work with Mike Vernon a very well-known producer for your second album solo how was the experience?
Oli. Mike is an incredible guy; he is such a kind spirit and a hard worker! We got along very well really quickly and I learnt a lot in the studio with him; about keeping the "vibe" in the studio and getting the right sounding takes rather than the "perfect" ones.
MI. Why do you call the band RAVENEYE?
Oli. I love birds, especially Ravens. They are macabre creatures, intelligent too. There's something about the imagery of the Raven that I love. It was the first name that came to mind when starting this band up and it just stuck with me.
MI. How was the writing of the songs for the Ep?
Oli. It came pretty naturally as I was writing alone in a room with a drum kit, bass and guitar equipment. I really enjoyed writing without anyone's influence as it pushed me to think how I wanted everything to sound and focused my music entirely to my state of mind. Sometimes even the slightest suggestion from someone else can change a song entirely and at that point when I was finding myself I needed to write alone.
MI. How was the recording of the Ep?
Oli. Lyle Molzan recorded the drums live with me while I played guitar. We rocked the sound as a two-piece for recording and then I recorded the bass down afterwards.
MI. You work with Anders Osborne why do you choose him and what did he bring for this Ep?
Oli. I've been a fan of him for several years and thought he'd be perfect for the sound I wanted. He was really good about bringing the right sounds/tones in to the record, and from that I started rebuilding my own pedal board to keep to those tones! He brought a lot of character into the record.
MI. About the lyrics what do you like to speak in your text?
Oli. I like to write about personal accounts and experiences for the most part. Some songs like "Hey Hey Yeah" on our EP is more of a care free song without too much depth in it; I like to get a mix in as I don't want everything to be a deep personal intense story, sometimes that's too much too. But I definitely feel closer to songs that are more on a personal account.
MI. How was the European tour with Slash?
Oli. It was an incredible opportunity for us and we had a killer time on the tour! Slash and his crew were so welcoming to us and we felt part of the family on that trip. The crowds were really receptive and were up for hearing some new music too which was great to get!
MI. How was your relation with slash?
Oli. Slash is a great guy! It's crazy that someone sent the track his way and that they offered us this tour because of that. It's still a little surreal to be on board with this trip but we're stoked. We've spoken a bit and he's just a really down to earth person.
MI. What represent Slash for you?
Oli. When I grew up as a kid-playing guitar I remember watching Slash do the guitar solo in the desert outside that chapel in "November Rain' and thinking that was the coolest thing I've ever seen! I wanted to be THAT kind of Rock Star when I was growing up so it's incredible to be touring with THAT Rock Star!
MI. Do you learn a lot on this tour?
Oli. There's always so much to learn on tours; we just tour with the 3 of us for now to keep trips affordable for us so we all do a lot of work on the trips, it's not just about the music!
MI. You are on US tour with Slash how is it?
Oli. It's great so far! The US is huge so the drives are pretty brutal that's for sure. But the crowds are a lot of fun here. You need that energy to push the show and they definitely are full of it, we're having a lot of fun on this trip.
MI. What surprises you in USA?
Oli. Thankfully we haven't had too many bad surprises yet! Some gear issues that we had to repair but we organize the tour efficiently before we go out to afford any issues/problems so thankfully we are in the clear. Hopefully I haven't just jinxed us.
MI. Do you feel lots of pressure when you open for great bands like Slash or Deep Purple?
Oli. We don't feel pressure on the show opening, we're excited to do it so we're pumped with adrenaline, but being on stage and playing is what we all were born to do so it feels like home to us.
MI. How was the tour with Joe Satriani?
Oli. That was a monster tour! Man, Joe and his whole band are insane musicians; every show was completely flawless on their end. The crowds were a lot of fun too, they were up for a good time and were freaking loud!
MI. Can you tell me if Joe Satriani have an influence on your guitar playing?
Oli. I remember hearing "Surfing With The Alien" for the first time when I was growing up, and I took it straight to my guitar teacher to show me how to play it. I became obsessed with that song and wouldn't stop practicing it till I nailed it. It took a lot of time to get it! So yes definitely he played an influence as I was growing up.
MI. You play in Paris at the Grand Rex how was it for you? What are your impressions about the French public?
Oli. The French are fun. With a seated venue it's always harder to create energy because people aren't standing, I love a crowd on their feet, it's always much more intense. We played a few shows before to standing crowds in France, and they're loud, I love playing there. The Grand Rex is a beautiful venue though, the sound is stunning in that room; sometimes you go into these big rooms and it sounds like a messy cavern where this room was clean and very controlled. I loved it.
MI. How could you describe the band on stage?
Oli. High energy, full on and in your face. We like to make a show of it so a lot happens on stage. The music lends to that feeling of wanting to take over so it feels natural on stage to just completely lose it. I've lost count of all the bruises gained from tours playing live shows.
MI. How do you discover the Guitar?
Oli. I grew up with guitar around me as my dad always played it at the house. I think he was trying to suggest something to me discreetly!
MI. When do you know that music will be your life?
Oli. The moment I learnt my first song, the guitar and I had a special connection.
MI. What has been your first experience as a professional musician?
Oli. Touring America when I was 16 with a band called BLINDDOG SMOKKIN' ! They showed me the ropes of the road and taught me a lot about being on stage, if it wasn't for them I wouldn't know half as much as I do.
MI. Thanks very much for the interview have a nice day!
Oli. Thank you for taking the time out to put this together! Was great typing to you!
Ajouté : Vendredi 04 Décembre 2015 Intervieweur : The Veteran Outlaw Lien en relation: RavenEye Website Hits: 7075
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