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BEYOND THE STYX (FRA) - Emile Duputie et Adrien Joul (Fév-2015 / ITW-VIDEO)
BEYOND THE STYX est une jeune formation qui nous vient de Tours et qui pratique un Hardcore à tendance Death puissant et sans concession doté d'un côté mystique qui leur apporte une dimension supplémentaire. Formé en 2010 à la suite du split de BREATH AFTER COMA, le gang suite à des tournées incessantes au quatre coins de l'hexagone est en passe de s'imposer sur la scène Metal française. Une prouesse puisque nos tourangeaux ont à leur actif qu'un EP (Sloughing Off The Shades) sorti en 2012. Il faut dire que pour l'occasion, nos amis ont eu la bonne idée de faire appel à David Potvin et d'aller s'enfermer au Dôme Studio à Anger ; un gage de qualité qui ne fait pas défaut sur ce premier méfait ! Trois ans plus tard, BEYOND THE STYX est de retour avec Leviathamina avec un album riche qui développe un Hardcore résolument moderne, violent et déstructuré qui vous scotchent les neurones en une fraction de seconde. Une offrande métaphorique basée essentiellement sur la mythologie grecque qui a fortement marqué le chanteur Emile Duputie alors qu'il était tout jeune. Il n'en fallait pas plus pour que votre serviteur se rende au Hard Rock Café afin d'y rencontrer les deux maitres de cérémonie Adrien Joul et Emile Duputie afin d'en savoir plus sur ce parcours atypique issu d'une volonté unique et sans concession. Magnéto les gars, c'est à vous !
Line-up : Emile Duputie (chant), Anthony Mateus (guitare), David Govindin (guitare), Yoann César (basse), Adrien Joul (batterie)
Metal-Impact. Vous venez de donner trois concerts dans le cadre de votre nouvelle tournée, comment était l'accueil du public sur ces dates ? Emile Duputie. Très bons concerts, l'accueil de l'album était bon. Le premier concert était forcément un peu plus facile, on était à la maison. Mais ça fait toujours plaisir d'être soutenu par ses confrères et par les locaux. Au niveau local, l'accueil a été très bon et on s'est étendu un peu à la région. On a découvert de nouvelles villes comme Nogent-le-Rotrou, on n'y était jamais allé et on y a joué avec nos confères de NESSERIA d'Orléans, c'était une agréable soirée avec eux et le public plutôt intimiste. La date sur Anger s'est aussi relativement bien passée. On a joué avec pas mal de combos de qualité de la région, il y avait nos amis locaux de DYSMORPHIC avec qui on a apprécié de partager certains morceaux. On a offert quelques petites exclusivités qui n'avaient jamais eu lieu jusqu'à maintenant sur scène.
MI. Vous faites de nombreuses dates sur cette tournée comment expliques-tu ce fait alors que beaucoup de formations françaises ont du mal à jouer live ? Emile. Je pense que beaucoup de groupes français ne veulent pas jouer dans certaines conditions. Nous on est prêt à jouer et à revoir à la baisse nos exigences. On est un combo Rock'n'roll on aime cela, on souhaite faire partager de la qualité des fois dans des conditions certes un petit peu moins paillettes. Certainement parfois à tort mais nous préférons rencontrer le public même si il est moins important dans des salles plus petites ou des cafés concerts. On préfère jouer plutôt que de rester chez nous. Au lieu d'avoir la chance comme certains groupes d'avoir 1000 ou 200 personnes sur une seule date nous on préfère en faire trois ou quatre pour avoir cette rencontre avec les gens. Notre public c'est indispensable. Il n'est pas que sur les pôles des grosses agglomérations. On n'hésite pas à aller jouer à la campagne, tout le monde existe, les metalleux et hardcoreux sont partout. Je ne vois pas pourquoi on ferait l'impasse sur certaines régions, on souhaite jouer partout et pour cela on soutient aussi la scène locale ce qui peut expliquer la naissance de dates sur des zones plus ou moins improbable ou dans des endroits ou des personnes ont plus de difficultés. Nous sommes une formation relativement intègre et pour nous c'est la moindre des choses que d'avoir des exigences qui ne soit pas non plus exorbitante pour soutenir la scène. L'idée ce n'est pas de faire une date et de couler une association ou une scène locale ni de la saigner. Ce que l'on veut c'est faire une date et permettre de mettre en avant des groupes locaux. Derrière nous il faut qu'il y en ait d'autres qui viennent, il faut que la scène locale se soulève pour que d'autres concerts aient lieu.
MI. Dans cet esprit, vous allez jouer au café Gambetta à Paris ? Adrien Joul. On a déjà joué dans des petits cafés concerts, des lieux où c'était presque un bar Pmu sans critiquer. C'est aussi un véritable travail parce que parfois on n'a pas de retour juste la façade et il faut se débrouiller avec ça, il faut envoyer quand même et ce même si il n'y a que 20 ou 80 personnes il faut faire le job et que ça marche. Pour le café parisien, c'est notre première date à Paris même, on a fait un petit peu de banlieue parisienne mais là c'est une première à Panam. On a envie de jouer dans la capitale. Emile. Voilà pour voir. Le café c'est toujours un chalenge. C'est aussi une proximité, on n'a pas de scène, on est tous au même niveau et ça je dirai que c'est assez fidèle à l'esprit Hardcore. On peut enchainer quatre ou cinq dates de suite. On a déjà enchainé en tournée de neuf dates en dix jours. On a joué dans sept cafés sur les neufs shows et c'était génial. On partage des moments exceptionnels. Adrien. On aime rencontrer les gens et d'autres combos. C'est une chose qui n'est pas forcément simple dans les grandes salles ou souvent chacun part dans son coin et on ne peut presque pas échanger sauf lors du repas et encore comme on joue en décalé les repas ne sont pas forcément aux même moments que les autres groupes. Là tout le monde va manger un sandwich ensemble, on va rire et s'amuser.
MI. Je suppose que vous apprenez beaucoup ? Emile. Oui et c'est surtout de voir des formations de renommées moyennes voir internationale continuer à le faire et voir que ça sonne certainement plus dans le milieu du Hardcore que celui du Metal. Adrien. On a vu des groupes américains jouer dans des lieux tout petit avec du carrelage avec un son horrible à gérer et pourtant en façade ça envoyait. Emile. L'âme Rock'n'Roll est toujours là parce que beaucoup se cache derrière des artifices et sont à deux ou trois mètres de scène. Nous on apprécie d'être au même niveau que tout le monde de temps en temps. Ça nous permet de réviser notre jeu de scène, de se confronter à autre chose, c'est intéressant. Adrien. On aime aussi quand même les scènes un peu plus grande, il ne faut pas se leurrer, c'est quand même agréable.
MI. Vous avez débuté en 2010, comment est née la formation ? Emile. Elle s'est formée en 2010 et nous sommes actifs depuis 2011. BEYOND THE STYX est né des suites d'un précédent groupe de Hardcore avec Adrien et qui tournait un peu. On a décidé avec Adrien suite au split du combo de continuer, c'était dur de laisser deux années de compositions derrière nous. On a fait table rase et on est parti pour autre chose de plus brutal. Adrien voulait expérimenter quelque chose dans le milieu Hardcore qui soit plus ouvert, moins stéréotypé. On a décidé de conjuguer nos efforts communs et on s'est mis à la recherche d'un line-up. La rencontre avec les premiers membres a été assez forte, ça l'a fait immédiatement entre nous, le courant est très vite passé. Par la suite l'expérience faisant et nos objectifs s'affinant... On a toujours voulu monter un groupe semi professionnel et là on s'est rendu compte que pour des raisons familiales pour certains ou des raisons techniques pour d'autres, ce n'était pas possible. Il a fallu faire des choix même si l'amitié est là. Ce ne sont pas les rapports humains qui nous ont conduits à faire ces choix là mais c'est dû à des décisions artistiques.
MI. Quelle est l'origine du nom BEYOND THE STYX ? Emile. Moi je suis un grand amoureux de la mythologie grec. Il faut savoir que le premier livre que j'ai lu à douze ans et demi, c'est le dictionnaire de la mythologie Gréco Romaine. Je suis un grand fan, ce n'est pas le zodiac et compagnie ! [Rires] ... Il y a une empreinte qui était là. Au-delà de ça, je ne voulais pas me limiter à cela parce qu'il y a eu toute une période tendance de la mythologie avec tous ces films hollywoodiens. Ce n'était pas du tout ça l'esprit, c'était partir sur quelque chose de métaphorique, à savoir ce qu'il pourrait y avoir au-delà de ce fleuve qui est sensé séparer le monde des morts et des vivants. De quel côté vous placez-vous ? Êtes-vous vivants et regardez-vous les morts ? Qu'est-ce qui vous sépare ? Qu'est-ce qui nous réunis ? Quel est ce fleuve qui peut séparer ces deux mondes et rendre immortels ceux qui s'y sont trempés ce qui parait complètement invraisemblable. L'eau symbolise la vie en Occident et la mort en Orient. Rien que ça c'est déjà tellement d'essence pour le travail d'un chanteur et d'un groupe. On est un petit peu comme la mer, on va, on vient. On croit par moment que c'est calme et finalement c'est le calme avant la tempête.
MI. Il y a un côté mystique ? Emile. Oui, complètement. De toute façon, les trois quarts de mes textes s'inspirent directement de la vie et de la mort. C'est en même temps difficile de ne pas s'en inspirer en étant vivant. Je métaphorise énormément autour de tout ça, je m'inspire beaucoup des mythologies et pas spécialement Gréco Romaine même des religions avec un "S", j'insiste dessus. Je veux essayer de développer un petit peu l'aura du groupe. Je n'ai pas de textes qui parlent de peine de cœur, si j'en parle c'est toujours par le biais métaphorique et imagé. Chacun peut puiser dans nos textes c'est plus mes textes en l'occurrence, ce qu'il veut. Rien n'est figé ni la musique, ni les textes, libre à chacun d'interpréter comme bon lui semble.
MI. Les titres des morceaux sont très originaux, c'est inspiré du latin ? Emile. Il y a de tout, du latin principalement sur les interludes. Après j'utilise beaucoup de contractions. J'estime faire une musique chimérique, on a plein d'influences qui se mélangent. J'essaye de faire des contractions de mots ça marche ou pas mais je suis devenu un grand fan des groupes qui ont pu exercer ce genre de choses. Je trouve cela plutôt jovial et trivial. Et même si c'est difficile à taper sur un clavier, on peut être sur que la personne qui tombera sur Leviathamina ne se sera pas trompé, elle sait ce qu'elle a tapé. Il n'y aura pas deux albums comme ça ou nous saurons le premier !
MI. A quoi fais-tu référence avec Leviathamina ? Emile. C'est une référence par rapport à deux termes : Léviathan et Anima. Le Léviathan c'est la bête du chaos primitif quelles que soient les religions, c'est souvent un monstre dont on n'arrive pas à bien cerner la forme mais qui vient annoncer la fin ou le début de quelque chose. L'apocalypse pour certains c'est la fin pour d'autres c'est le commencement, je dis cela sans aucune orientation religieuse encore une fois. Anima c'est ni plus ni moins un mot latin qui signifie souffle et âme. J'ai souhaité faire la contraction de ces deux mots sur lesquels le groupe m'a rejoint. C'est le premier souffle de ce premier opus après chacun est libre d'y trouver un souffle mortuaire ou de vie.
MI. C'est un vrai commencement ? Adrien. Oui c'est un départ, ce n'est pas une finalité, on en fait un et derrière on y retourne.
MI. Comment s'est déroulée votre collaboration avec David Potvin au Dôme studio ? Emile. Pour nous ce n'était pas nouveau, Adrien, Anthony et moi on avait déjà effectué un enregistrement là-bas pour l'Ep. C'était plutôt une nouvelle rencontre, une manière affirmé de ce que l'on savait faire et même d'aller au-delà. David avait des attentes claires sur nous, Adrien va souligner mes propos et les développer. L'idée était clairement d'affirmer notre identité, nous voulions que David puisse sortir le meilleur de nous-même avec ce son qui a évolué.
MI. Quelle est la différence au niveau du son entre l'EP et cet opus ? Adrien. Déjà on a changé de matériel entre l'EP et l'album. J'ai changé de batterie, je reste toutefois chez Yamaha pour les deux. On a aussi changé de guitares, de têtes d'amplis, de basse. Tout cela a fait qu'il y a une grande différence au niveau du son. Et puis en ce qui concerne le mixage, on n'a pas mixé chez les frères Potvin, on a travaillé avec Jamie King qui a travaillé avec plein de grosses pointures. Le son a changé forcément.
MI. Vous aviez envie de travailler avec lui ? Adrien. On n'avait pas forcément pensé à lui immédiatement, je ne le connaissais pas. Emile. On pensait travailler en Europe et on ne croyait pas passer l'atlantique. Adrien. On a cherché des personnes qui mixaient, on... Emile. Et qui soient intéressé par notre son. Sachant que Jerry King est un des monstres en matière progressive même si nous considérons que nous ne faisons pas dans un son progressif. Beaucoup de personnes nous le disent alors qu'on ne l'affirme pas. A force on finit par le croire sans l'affirmer. Jerry fait partie des personnes qui ont été intéressé par notre son et avec qui il y a eu un accord tant sur le plan humain que financier et artistique ce qui nous a permis de développer la chose. Au-delà du changement de matos, il y a eu une modification de line-up. On a changé de bassiste et de guitariste. Adrien. Ils sont partis pour des questions artistiques et familiales.
MI. Est-ce que cela a été difficile de trouver des musiciens qui correspondent à vos attentes ? Adrien. Oui cela n'a pas été simple clairement. Surtout à Tours car si il y a beaucoup de musiciens, ils sont pris ou participent au moins à deux ou trois projets. C'est très difficile. Emile. On a plein de musiciens talentueux mais qui soit ne veulent pas mettre la main sur leur agenda, soit au porte-monnaie. Ils ont plein de prétextes, de mécanismes de défense pour ne pas rencontrer la scène. Ça n'a pas aidé. Pour revenir à la question sur la différence de nos sons, je pense que le son de notre premier EP avait une influence Scandinave, un peu plus avec des accents Death Metal mélodique alors que là le son est plus moderne dans une vague Metal Hardcore progressive. Mais moins emprunte par cette touche Death Metal Mélodique Scandinave. On a gardé cette touche mélodique mais peut être pas avec les sonorités qu'on peut trouver chez IN FLAMES. Ce sont des formations auquel on nous a associé pendant un temps. Là avec Leviathamina on a marqué le pas, il y a des influences Hardcore que l'on avait en termes de valeur et qui ne s'exprimait pas et qui là sont davantage présentes. Il y a des Beat Down plus affirmé, des expérimentations plus Gojiresque avec même limite un brin de MESHUGGAH. Voilà avec toute l'humilité que nous avons parce que c'est un petit peu des dieux sur terre. Il y a beaucoup d'influences, c'est une espèce de rassemblement qui donne une lumière intéressante d'après les chroniques.
MI. Il y a des voix Death et hurlées impressionnantes, tu travailles beaucoup au niveau vocal ? Emile. Pas assez. Il faudrait que je travaille beaucoup plus que cela. C'est un travail guttural principalement inhalé. Pour tous ceux qui rechignent sur l'inhalation, je ne suis pas encore mort ! [Rires] ... Il y a ceux qui affirment que c'est une mauvaise pratique vocale, il n'y a pas de souci. Je suis prêt à discuter avec eux, je veux bien qu'ils me donnent des cours pour expérimenter en expirer mais je n'y arrive pas. Cela marche dans un sens pas dans l'autre tant pis pour moi. C'est un chant Hardcore que l'on assimile parfois au Black Metal à cause de son côté un peu torturé. On trouve beaucoup de fans de Black Metal dans toutes les personnes qui nous suivent que ce soit en Amérique du Sud ou en Europe. Je suis le premier surpris, je ne sais pas pourquoi : "est-ce que c'est l'aspect visuel, l'esprit métaphorique ?". Mais ce type de chant fait parler.
MI. Leviathamina est sorti le 7 février 2015, êtes-vous satisfait des retours ? Emile. On ne va pas se mentir, il y a les retours des amis, des chroniqueurs et des inconnus. Pour les inconnus il n'y en a pas énormément. Adrien. On n'a pas fait beaucoup de dates. Les albums ont les vends lors des concerts, très peu sans faire de shows. On peut parler avec les gens clairement puisqu'ils ont acheté le disque et sont venus nous voir sur scène. Après il y a ceux qui les achètent avant lors des préventes. Plein de gens nous ont dit que c'était la grosse claque et que ça arrachait. Ils sont impatients de voir ce que cela donne en live. Emile. Les retours se sont fait majoritairement autour de ça. Ce qui peut paraitre complètement contradictoire c'est que lors des concerts les gosses n'attendent pas les nouveaux titres mais les anciens. Ceux que l'on joue depuis trois ans et que l'on a pu trop envie de jouer. On se dit que pour le prochain, ils attendront ceux de celui d'avant alors que l'identité aura évolué tant artistiquement que visuellement. On a une bonne réception, les gens disent que l'énergie est toujours au rendez-vous. C'est ce qui est très important pour nous et que le son soit fidèle au cd en live et dans des conditions optimum. C'est ce que nous souhaitons. On a plutôt aussi de bons retours au niveau des chroniques au niveau national il y en a peu encore sur le plan international mais on est satisfait. Pour ce qui est de la communauté sud-américaine qui nous suit on a aussi de bons retours dans l'ensemble alors que c'est des personnes qui avaient été emballé par le premier EP avec un son plus scandinave je trouve. Mes guitaristes ne penseraient peut-être pas la même chose que moi. Dans l'ensemble, on est plutôt satisfait !
MI. Merci beaucoup à tous les deux. Emile. Merci à toi. Adrien. De rien. Merci et salut.
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