WHEN NOTHING REMAINS (se) - In Memoriam (2016)
Label : Solitude Productions
Sortie du Scud : 22 février 2016
Pays : Suède
Genre : Doom Gothic Metal
Type : Album
Playtime : 9 Titres - 62 Mins
"Le troisième album des maîtres suédois du Doom Death Atmosphérique contient tout les ingrédients qu'on apprécie chez le groupe : des compositions mélodiques décorées de solo de guitare accrocheurs, de nappes de claviers et d'un mélange harmonieux de chant clair et de growl. Les orchestrations symphoniques sont désormais l'élément clé, qui donne au projet une dimension nouvelle, épique et originale" (extrait du dossier de presse).
Un artwork dans les tonalités bleues et glaciales avec des loups garou, des fantômes, de la neige, des arbres morts et des chevaux aux yeux rouges. Un titre en forme d'épitaphe et jusqu'au nom du groupe, vraiment jusqu'au boutiste : In Memoriam, troisième opus signé par les suédois de WHEN NOTHING REMAINS convoque tous les poncifs du Doom.
Et le combo ne trompe pas son monde car il nous offre avec ce nouvel opus un disque en tous points fidèle aux indices énumérés plus haut. In Memoriam est un projet Doom mélodique très classique. Sans être le chef d'oeuvre, l'album ultime que les fans de la formation suédoise attendaient, In Memoriam est un album qui offrira à l'amateur de Gothic Metal une bonne dose de frissons.
Fondé en 2010 à Göteborg, WHEN NOTHING REMAINS est à l'origine un projet studio porté par Peter Laustsen (guitare lead, chant) et Jan Sallander (guitare rythmique, chant). Le groupe qui complète son line-up avec des musiciens de session a sorti trois albums à ce jour : As All Torn Asunder (2012), Thy Dark Serenity (2013) et enfin In Memoriam (2016). Ces disques forment une histoire en trois parties, une histoire triste et sombre comme le laissent deviner les artwork. Au fil de sa discographie, WHEN NOTHING REMAINS a développé une musique que certains qualifient de Gothic Metal, d'autres de Doom Death mélodique. Quelle que soit l'étiquette qui emporte votre adhésion, il est bien question d'un Metal mélancolique dans lequel tout repose sur le climat et les ambiances. Des ambiances qui se dégustent dans la durée, avec des pistes étirant leur atmosphère en longues phases instrumentales sur lesquelles une rythmique légèrement en retrait et manquant malheureusement d'ambition sert de socle pour d'omniprésentes nappes de claviers, de fréquents inserts de violons et des orchestrations symphoniques parfois pompeuses. La force des compos repose sur le chant. Les chants devrais-je dire, car au growl rugueux du lead vocal vient faire écho le chant clair de Johan Ericson (DRACONIAN, DOOM:VS) et les deux partitions qui s'enlacent puis s'opposent apportent à l'ensemble une belle profondeur. Les voix, c'est aussi celle de la chanteuse Ines Vera-Ortiz (INNER STREAM, RAGE OF ROMANCE) qui vient apporter un peu de douceur dans la ballade "The Soil In My Hand", une chanson sirupeuse comme la musique originale d'une production Walt Disney.
En synthèse, malgré un gros travail de construction et quelques moments de grâce à l'instar du très émouvant "In Memoriam" ou du final "The Spirits In The Woods" avec son clocher, son orage et un chant féminin et vaporeux triste comme les pierres, ce projet semble avoir sacrifié le Metal sur l'autel de la musique symphonique. Le versant Metal de l'affaire manque vraiment de jus. La rythmique ne propose rien de plus qu'un fond sonore un peu Heavy et des riffs à un euro. On l'a dit, le growl et le chant en général sont le point fort de In Memoriam mais si les ambiances sont particulièrement bien léchées et servies par une prod' aux petits oignons, on aurait aimé un peu plus de chevaux sous le capot pour balancer du méchant son pour contrebalancer un disque un petit peu trop mielleux.
Ajouté : Mardi 07 Juin 2016 Chroniqueur : Rivax Score : Lien en relation: When Nothing Remains Website Hits: 5208
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