BORN OF OSIRIS (usa) - Soul Sphere (2015)
Label : Sumerian Records
Sortie du Scud : 23 octobre 2015
Pays : Etats-Unis
Genre : Deathcore mélodique et technique
Type : Album
Playtime : 11 Titres - 42 Mins
Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Voilà une phrase qui résumait à merveille mon ressenti lorsque j'ai appris la sortie imminente du cinquième album (déjà !) de notre divinité égyptienne coreuse. Certes deux ans se sont écoulées depuis Tomorrow We Die Alive, mais il subsistait malgré tout ce petit doute qui m'aurait fait avancer l'absence d'évolution dans l'univers particulier de BORN OF OSIRIS. Pour commencer, ça n'est certainement pas ce visuel qui me fera dire le contraire. Je veux bien admettre que les travaux de Cameron Gray flattent la rétine, mais il ne faut pas abuser non plus, trois fois de suite les mecs ! Et à part ça, quoi de neuf chez Soul Sphere ?
Là où l'opus précédent nous prenait par les sentiments avec une introduction salivante, cet album a au moins la politesse de nous donner le ton rapidement sans passer par quatre chemins. Déjà, niveau honnêteté, on est monté d'un étage. Et musicalement aussi tiens ! Dès "The Other Half Of Me", les orchestrations et les guitares partent dans tous les sens pour notre plus grand plaisir. On dirait bien que les ricains on reprit du poil de la bête ! C'est en tout cas l'impression qu'ils laissent après la première écoute.
Mais ne nous emportons pas trop vite mes amis. Nous restons malgré tout à mille lieux de cette petite bombe qu'était The Discovery. C'est un fait, la formation œuvre désormais dans quelque chose de moins ambitieux et complexe. Oh oui, je vous vois venir, petits coreux, le poing levé et bien déterminés à défendre Soul Sphere tels des charognards à qui on tente de voler un morceau de viande fraîche. Inutile de se mettre sur la tronche, je ne ferais pas partie des détracteurs de BORN OF OSIRIS. Pas aujourd'hui en tout cas.
Car cette production a su me procurer une écoute bien plus agréable que ce à quoi je m'attendais. Même avec ce "Throw Me In The Jungle" simple comme bonjour ou les petits passages inquiétants de "Free Fall", il m'a été impossible de ne pas apprécier cette galette en bon amateur de Deathcore que je suis. Cerise sur le gâteau, notre bon vieux Ronnie s'essaye à de nouvelles expériences avec son chant qui passe dans de beaux aigus ("Illuminate") louchant parfois même sur du Black Metal ("Resilience").
Dans la série des bonnes idées, on retiendra également les rythmiques pachydermiques de "Tidebinder" ou encore l'introduction Dance de "The Louder The Sound, The More We All Believe", preuve que les ricains en ont encore dans les entrailles pour pouvoir sortir des trucs pareils face à un public qui devient de plus en plus agressif au fil de leurs productions. Toutes ces initiatives restent malheureusement très superficielles dans la mesure où elles sont anecdotiques dans la durée. Il est donc plus que regrettable de constater que le talent de notre bande n'est pas exploité comme il devrait l'être, tel "River Of Time" qui ne fera que de tourner avec ses vocaux peu inspirés et ses breakdowns à outrance. Au final, qu'avons-nous pour se consoler ? Eh bien tout le reste en fait. Les solos sont toujours aussi vertigineux et les effets sonores nous plongent comme à l'accoutumé dans un voyage vers l'inconnu. Rien de bien nouveau pour du BORN OF OSIRIS donc, mais ça reste (comme toujours) bien au-dessus d'un groupe de core insipide et bourrin.
Au vu des circonstances je pense qu'il est temps pour moi de revoir rapidement mon jugement sur cette formation. C'est un fait, le groupe n'est plus aussi inspiré qu'avant. Sur Soul Sphere, il continue malgré tout de nous pondre une musique de qualité qui est loin de faire pâle figure dans sa discographie grandissante. Si BORN OF OSIRIS ne fait toujours pas partie de mes favoris, c'est une formation pour laquelle j'ai néanmoins garder une certaine affection. Même si l'évolution par rapport à son prédécesseur est minime, Soul Sphere reste mieux maîtrisé, plus soigné et un brin plus vivace. On passe en revanche notre tour côté changement, la faute à de bonnes idées qui ne sont pas approfondies. En somme, les fans des ricains seront en terre connue et les puristes détesterons, match nul, balle dans votre camp les gars.
Ajouté : Samedi 19 Décembre 2015 Chroniqueur : Nash Score : Lien en relation: Born Of Osiris Website Hits: 6726
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