LOTUS FUCKER (usa) - The Planted Seed (This Time, I Will Show You True Happiness) (2015)
Label : SPHC Records
Sortie du Scud : 27 juin 2015
Pays : Etats-Unis
Genre : Noisy Harcore
Type : Demo
Playtime : 17 Titres - 25 Mins
Oui il y en a qui ne font pas grand cas de la discrétion. Quand on choisit de s'appeler LOTUS FUCKER en même temps, impossible de passer inaperçu.
De passer pour un con oui par contre... Je veux dire, la fleur ? Le papier cul ? Les deux ? Et pourquoi faire, se rapprocher de la nature ou mettre son zob dans le rouleau ?
J'ai une idée: on s'en bat les c******* !!!
L'avantage avec les guignols qui s'en tapent, c'est que lorsque c'est mauvais, on peut se lâcher et devenir vraiment grossier, mais lorsque c'est bon, y'a rien à rajouter. Et dans le cas de cette nouvelle démo au titre à rallonge, tout est bon. Si si, même les trucs pourris.
Je ne sais pas si cette fois, LF vous montrera ce que sont vraiment la joie et le bonheur. Une certaine forme d'extase vous attend, mais il faudra aimer le boucan, les morceaux taillés à l'emporte pièce, les productions qui font mal aux oreilles, et les abrutis qui cadrent leurs morceaux comme un ivrogne ses photos.
La liberté d'expression ? La liberté de ton ?
N'importe laquelle, puisqu'ils font ce qui les amuse.
Allez un peu d'histoire tiens, ça ne relèvera pas le niveau mais on se couchera moins con. Les LOTUS FUCKER viennent de DC et Baltimore, et on déjà sorti un maximum de trucs sous divers labels, en autoprod', et sous tous les formats possibles.
Avec déjà des albums à leur actif, éponyme pour le premier, Forever My Fighting Spirit pour l'année 2012, et trois ans plus tard ils nous en reviennent donc avec une démo, The Planted Seed (This Time, I Will Show You True Happiness), dont j'ai choisi de vous parler aujourd'hui.
A la base, le truc est valable, d'office. Si les mecs viennent de Baltimore comme John Waters, ils partagent avec lui le goût prononcé du foutoir irrévérencieux qui fera dire aux gens bien éduqués :
"Mais pourquoi ?"
La seule réponse valable ?
"Parce que".
Hardcore, jusqu'au bout du slip. C'est un peu comme ça qu'on pourrait résumer la chose. Mais pas le Hardcore carré et politisé, non, le Core qui louche sur le Noise, le Fast, le Crust, avec de la sueur entre les orteils, et une bonne vanne dans la musette.
La, les vannes sont légion. Dans les titres eux mêmes ("Seules les Mains Peuvent Laver les Mains", "Les Arbres Gelés ne Portent pas de Fruits", "Les Oiseaux qui Nagent Deviennent Comme L'eau"...), mais aussi dans l'interprétation qui rappelle les vieilles effluves moisies du Crust/Speedcore des années 80/90. La plupart du temps, ça pue même le Grind à plein nez, US, late 80's, quand les groupes locaux se complaisaient dans les retranchements du bordel intégral.
Basse ultra saturée et mixée en avant, rythmique en free lance, le plus souvent branchée sur la gégène, voix qui régurgite les hectolitres bus la veille, riffs incompréhensibles, suraigus, gimmicks de guitare bordéliques, et tutti quanti...
Et pour répondre à la question que vous ne m'avez pas posée, non, ça ne se calme jamais, j'aurais même tendance à dire que plus on avance dans le bouzin, pire c'est. A juste titre, car des "morceaux" comme "Wandering, Wondering" sonnent comme une copulation sauvage en triplette entre WEHRMACHT, BRUTAL TRUTH et THE KILL, option clarté du son bien carrée dans l'oignon.
"Clouds In The Morning Rain At Dusk", c'est une excuse pour tout latter, ça part en vrille Grind paillarde, ça casse tout au passage avec une foultitude de larsens et de cris, avant de se finir dans un fracas total et assourdissant.
De temps à autres, le batteur répète ses roulements, garantis pur pas "Papa, Maman" ("The Curse of Fire", gros bordel rythmique qui ne s'embarrasse pas de principes), ça frise souvent le non sens le plus absolu ("The Sounds Of Water... Walk On Water, Run In Place", samples et ad lib dans ta gueule), les aberrations anti musicales sans complexes ("Live Life Freely", Crust/ Grind, comme un gosse qui répète sa leçon à toute blinde pour avoir son BN)...
Non mais en fait, attendez, pourquoi je m'emmerde à détailler ???
LOTUS FUCKER, retenez ce nom, si comme moi, vous aimez sortir des chiottes en vous faisant grave remarquer. Genre avec un bout de papier qui dépasse du slip.
Ajouté : Jeudi 29 Octobre 2015 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Hits: 5798
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