Quelques chroniques acerbes avaient affirmé à demi-mot que Fabrice Michel chantait mal, voire faux. Il faut signaler que cela ne correspond pas à la réalité. Certes, on a entendu bien meilleur et il est vrai que le chant tire le groupe vers le bas. Mais une longue et fructueuse discussion avec Blasphy de Blasphèmar (comme quoi on ne dit pas que des conneries !) a permis d’échafauder une théorie : le chanteur des Yvelines a eu du mal à interpréter des textes dans une langue qu’il maîtrise mal. Pour preuve, la reprise de JUDAS PRIEST, “Breaking The Law” - où l’effort de prononciation est limité du fait de la célébrité du morceau – fait apparaître un chanteur plus agressif et convaincant. Il est évident que le groupe aurait tout intérêt à se dégoter un chanteur plus performant et maîtrisant l’anglais avec davantage d’aisance.
Hélas, l’aspect purement musical n’est pas non plus exempt de critiques. Car, si l’ensemble est parfaitement interprété et mérite, sur ce point, des louanges, il faut par contre avouer que les compositions n’offrent pas un grand intérêt. Hormis “Higher/Faster” qui nous entraîne dans des rythmiques variées et une construction vraiment agréable, on ressort de l’écoute pas trop convaincu.
Nous avons tout de même droit à quelques très jolis solos de guitares, notamment sur “Live Your Life”.
Souhaitons vivement que ALANNAH prenne du recul par rapport à cet album et qu’il revienne avec du matériel plus éloquent. Car du potentiel, il y en a.