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BLACK SPIDERS (uk) - Pete "Spider" Spiby et Mark "Dark Shark" Thomas (Nov-2013)


BLACK SPIDERS est une formation venant d'Angleterre, de Sheffield plus précisément. Une ville qui a vu naître des gangs mythiques devenus incontournables au fil des années comme par exemple DEF LEPPARD ou encore SAXON. Formé en 2008, le combo va très vite enregistrer de nombreux EP qu'ils vont publier sur le propre label (Dark Riders). Cela leur permettra de se faire remarquer et d'écumer la perfide Albion de long en large pour terminer en apothéose au Download Festival. Le véritable déclencheur sera leur participation à un concours grâce auquel ils joueront aux côtés d'OZZY OSBOURNE lors de l'iTunes Festival. L'année 2010 sera très productive pour les BLACK SPIDERS puisqu'ils se retrouveront en première partie de la tournée européenne d'AIRBOURNE alors qu'ils n'ont aucun album dans leur besace ! Ces nombreux shows leur permettront de se tailler une très bonne réputation scénique. Son of The North, leur premier méfait, sortira en 2011. Le gang distille un Stoner/Hard Rock lourd et Heavy oscillant entre AC/DC, MOTORHEAD et BLACK SABBATH ! BLACK SPIDERS enchainera par la suite les concerts et s'offrira le luxe d'une tournée en Chine. A leur retour, tout va prendre alors une nouvelle dimension. Nos British ouvriront en 2012 pour des combos mythiques comme THIN LIZZY ou bien encore GUNS'N'ROSES. Le reste de l'année sera consacrée à l'écriture de leur deuxième opus (This Savage Land) qui sera financé pour une bonne partie grâce à leurs fans via Music Pledge Service. Une galette brillante dans l'esprit de Sons Of The North gorgée de feeling alignant dix morceaux sévèrement burnés qui vous décolle le cortex à vitesse grand V ! Ici ça suinte le Rock'n'roll, la bière, le whisky et la testostérone à tous les étages. De quoi vous mettre de bonne humeur pour toute la journée ! C'est la veille de leur concert parisien à l'Olympia en ouverture d'AIRBOURNE que votre serviteur a pu tailler une bavette avec deux membres des BLACK SPIDERS dans un café parisien. Entretien une bière à la main avec deux anglais sympathiques et heureux de pouvoir parler de leur nouvelle progéniture, parfaitement conscient que le chemin est long ! Magnéto les gars, c'est à vous !

Line-up
: Pete "Spider" Spiby (chant/guitare), Andrew "Ozzy" Lister (guitare), Mark "Dark Shark" Thomas (guitare), Adam "The Fox" Irwin (basse), "Tiger" Si Atkinson (batterie)

Discographie : Sons Of The North (2011), This Savage Land (2013)

Traduction / Retranscription : Laurent Machabanski



Metal-Impact. Bienvenue à Paris. Demain, vous jouez à l'Olympia. Que pensez-vous de cet endroit magnifique ?
Pete "Spider" Spiby. J'adore Paris. C'est la troisième fois que je viens ici et j'y ai toujours passé de bons moments.

MI. Vous êtes en tournée à Paris avec AIRBOURNE ? Comment se passe cette tournée ?
Spider. Oui, c'était génial pour nous. Je crois que le public a particulièrement aimé. C'est un peu un honneur de jouer avec eux. L'Olympia représente une histoire incroyable, il y a tant de grands groupes qui sont venus jouer dans cet endroit depuis les années soixante. Sur cette tournée, ça va être le plus grand show et de loin que nous allons donner. Nous souhaitons prendre chaque personne du public un par un afin qu'il devienne fan de BLACK SPIDERS.

MI. C'est un peu comme jouer en famille avec AIRBOURNE ?
Spider. Oui, nous avons commencé à jouer avec eux en 2009. Pour la première fois, c'était en Angleterre. On a donné quelques concerts à leur cotés. Nous avons faits cinq shows en avril dont un à Paris. Nous avons joué en Angleterre et à New York en 2010. On s'entend bien avec eux et nous avons passé de très grands moments avec eux. C'est comme si on partait en vacances avec des amis que tu ne vois pas souvent ! [Rires]. Avec AIRBOURNE ce n'est pas comme si tu entamais une nouvelle relation et il est difficile après de se quitter. Cela faisait deux ans que nous nous étions pas vus, et c'est comme si c'était hier. Ils nous ont bien traités et nous avons beaucoup abusé d'eux ! [Rires]

MI. Vous avez ouvert par deux fois pour OZZY OSBOURNE. Comment avez-vous eu cette opportunité et comment se sont passés ces concerts ?
Spider. Ozzy nous a choisis. C'était si incroyable de voir une telle légende. Tu ne vois jamais des gens comme ça. Ça reste un moment inoubliable.

MI. Est-ce que tu appris quelque chose en assurant des premières parties de légende comme OZZY ?
Spider. C'était pour un festival et on n'a pas eu le temps d'apprendre grand-chose. Ce n'était pas un show d'Ozzy Osbourne. Il est venu sur scène pendant qu'on faisait la balance pour le son. Il semblait fuir le staff de sécurité pour venir nous voir. A cause de la sécurité, on l'a d'ailleurs très peu vu. Avant de partir, il est venu nous saluer. C'était juste avant notre show, il nous a donné des conseils. Il est venu dans notre loge très simplement et nous a prodigués des conseils du genre : "Continuer à faire ce que vous faites, n'écoutez que vous-mêmes et pas les autres. Faites votre propre parcours". Et nous n'avions pas de réponses à lui donner. En fait, nous sommes restés sans voix. C'est un vrai gentleman. Il est impressionnant ! Avec ces concerts, nous avons gagné cinq cents livres sterling par date. Il nous a dit qu'il souhaitait faire l'Ozzfest en Angleterre avec nous. Nous étions les deuxièmes en tête d'affiche. Ce fut énorme et un honneur de faire ce show. Tout a été coordonné par la famille d'Osbourne. Nous avons beaucoup appris car on souhaite aussi avoir ce statut. Il ne nous reste plus qu'à jouer dans les stades... [Rires]

MI. Vous avez aussi eu l'opportunité de jouer dans des stades en Chine ?
Spider. Oui, à Beijing. Nous avons fait le stade olympique à Beijing. Tu te sens bien dans un endroit comme celui-là.

MI. Comment avez-vous trouvé la Chine et le public chinois ?
Spider. Très bizarre, la culture est si différente. En plus, c'est très spécial car il y a beaucoup de brouillard dans cette ville à cause de la pollution due aux voitures. Respirez était difficile. Mais ce fut une grande expérience car nous avons fait deux shows par jour pendant cinq jours. Et nous avons aussi participé à des émissions de télévision. Ça a été très particulier du fait de notre jeu de scène car nous chantons avec le public afin de le chauffer. Lors de notre set nous balançons un "Fuck You BLACK SPIDERS" pour qu'à la fin le public nous donne la réplique. On nous a invités à ne pas le faire car en Chine les autorités pensaient que cela allait se retourner contre eux et que le "Fuck You" leur serait adressé. Il y avait une présence militaire importante sur le site pour faire régner le calme dans le stade et pour faire asseoir le public lorsque celui-ci voulait se lever. Ils essayaient de calmer les gens mais à la fin des fans ont commencé à sauter au-dessus des barrières et sont montés sur scène. Ce fut un moment fou.

MI. Allez-vous donner d'autres concerts en Chine ?
Spider. C'est possible, car la personne qui organise les shows souhaite qu'on revienne. C'est la première fois qu'ils intègrent des artistes européens. Il faut vérifier que les autorités locales soient d'accord. Je pense qu'il va falloir attendre un peu avant qu'il ne fasse revenir des groupes européens. Le public, lui, le veut vraiment.

MI. Pourquoi avoir choisi le nom de Black Spiders ? Est-ce une blague ?
Spider. En quelque sorte. Mon troisième nom est Spidly et mon surnom spiders. Owen m'a toujours appelé THE BLACK SPIDERS. Nous sommes surpris que personne n'est pris ce nom de groupe. C'est comme ça qu'on a choisi le nom du combo.

MI. Vous avez choisi de financer cet opus par le système Pledgemusic. Quels sont les avantages ?
Spider. Tu gardes le contrôle. Si tu signes avec un label, tu ne gardes pas le contrôle. Notre philosophie est : "fais le toi-même". Mais comme nous n'avions pas d'argent pour le faire, Pledge a été le moyen de pouvoir enregistrer l'opus et de garder la main mise sur la musique, les paroles, le son. En réalité tout.

MI. Maintenant vous travaillez avec deux maisons de disques notamment Cookingvinyl, c'est un aboutissement d'être signé par un label ?
Spider. Oui, je pense. Comme on fait tout par nous-mêmes, notre premier album était un contrat de distribution sur notre propre label. Avec Cookingvinyl, c'est un accord qui intègre au-delà de la distribution, le marketing. Un contrat de maison de disques en quelque sorte. Les membres de Cookingvinyl nous ont aidés à avoir des licences au niveau mondial et une meilleure plateforme pour The Savage Land. Signer avec un label a toujours été le but recherché et comme nous étions en négociation avec Cookingvinyl, il était judicieux au final de travailler avec eux. Par ailleurs, nous avons trouvé une autre compagnie qui connaissait mieux le territoire européen que Cookingvinyl et en plus le type est un vrai passionné de musique. Pour nous c'est un poids en moins que l'on a sur les épaules car on ne s'occupe plus du tout du coté business. Nous n'avons pas à nous soucier si l'album a fait l'objet de promotion par exemple en Belgique ou ailleurs. Avant nous nous occupions de ces choses-là. C'est un autre niveau et on garde le contrôle sur ce que représente BLACK SPIDERS.

MI. Est-ce important pour toi de tout contrôler ?
Mark "Dark Shark" Thomas. Oui nous prenons des conseils auprès des maisons de disques. Si les labels ont des idées pour faire telle ou telle chose, nous sommes d'accord. Je pense que l'on souhaite garder le contrôle au cas où les choses tournent mal car dans ce cas nous n'aurions personne à qui blâmer.

MI. The Savage Land est votre deuxième opus, quelles sont les principales différences avec le premier ?
Spider. Le premier album est un appel pour donner une idée aux gens de ce que nous sommes. C'est un appel au monde du Rock. Ce nouvel opus est ce que nous faisons maintenant. Nous visons une plateforme et un public plus large car il y a plus de musique Rock sur The Savage Land. Le premier va droit au but et pourrait se définir comme un coup de poing au visage. Le second se défini plutôt comme : "donner lui des coups de pieds pour l'achever !" [Rires]

MI. Le nouveau single s'intitule "Balls" ? Est-ce un symbole qui définit bien BLACK SPIDERS ?
Spider. En quelque sorte car le premier EP s'appelait Cinco Hombres Diez Cojones qui pourrait se traduire par "cinq gars, dix couilles". Le single "Balls" s'apparente à une musique influencé par AC/DC et les paroles sont inspiré par Bon Scott. Ma femme était enceinte pendant cette période alors cela prend tout son sens. C'est très allégorique cette histoire. Le titre "She's got Balls" d'AC/DC signifie plein de choses pour nous. Cela signifie aussi que le groupe en a pour produire et enregistrer des morceaux dans le monde du Rock. On essaie de donner une saveur différente avec The Savage Land. Nos couilles à nous sont différentes... [Rires]

MI. Avez-vous tourné une vidéo pour cette chanson ?
Spider. Oui, c'est une vidéo relatant les années soixante-dix. Tu vois des filles qui jouent au tennis et se grattnet le derrière [en français dans le texte]. L'idée était de faire un match de joueuses de doubles, avec des commentateurs, quelque chose de pas trop commun, quelque chose d'artistiquement vivant et le plus sexy possible.

MI. Quel sera le prochain single ?
Dark Shark. Le prochain sera "Stick It To The Man". C'est un hommage à la classe ouvrière. C'est une chanson qui va droit au but, avec des vibrations à la STOOGES, Chuck Berry, et bien d'autres.

MI. Sur The Savage Land, il y a des chansons très Rock, des ballades et des longs morceaux plus élaborés. Est-ce important de proposés des styles très variés au niveau des titres ?
Spider. Oui c'est important d'avoir un large éventail de compositions. Nous avons débattus longtemps car nous avions beaucoup d'idées. Nous avions écrit quarante chansons et c'était difficile de nous mettre d'accord au moment d'enregistrer et d'entrer en studio. A la fin, nous en avons sélectionné vingt pour The Savage Land. Consciemment ou pas, tout le monde voulait faire un disque pour toucher un public plus large et avoir une plateforme plus grande. Beaucoup de gens ont écouté notre première galette et on aurait pu refaire la même chose. Mais notre influence Rock est plus large. Nous avons voulu montrer qu'il y a plus de diversité dans notre musique que nous avons voulu montrer et c'est ce que nous avons fait. Pour nous, c'est juste du Rock et ensuite les gens nous définissent comme ils veulent. Nous voulions juste faire le meilleur album de Rock car nous avions de la matière et pas seulement dix chansons.

MI. Les morceaux non utilisés seront-ils sur votre prochain disque ?
Spider. Non. Trois chansons seront utilisées pour Pledgemusic avec des droits exclusifs. D'autres seront enregistré pour un EP. Pour le prochain album, on écrira d'autres morceaux qui découleront de nos futures idées.

MI. La pochette de l'album a-t-elle une signification particulière à vos yeux ?
Spider. Les premières pochettes de nos albums faisaient références à des histoires anciennes pour rendre les chansons plus épiques car nous avons été élevés avec les bandes dessinées, des histoires d'aventures, de vampires, des choses dont nous étions fans à l'époque. C'est pour cette raison qu'on a construit l'histoire autour de Sons Of The North où le gars recherche cinq garçons. C'est un peu une métaphore sur l'histoire des cinq membres du groupe. Nous voulions continuer cette histoire. Beaucoup de gens ont vraiment adoré le mystère qui régnait sur Son Of The North. Ozzy, notre guitariste, fait tout le boulot et il est très fort en dessin. Quelquefois il a beaucoup d'inspiration et c'est ce qui ressort sur notre premier album. On avait un titre en 2011, on regardait une série américaine sur l'échec d'un joueur de baseball américain. Sur un de ces monologues, il parle de ce fameux état sauvage du baseball et des coulisses. Nous avons pensé que c'était une bonne idée. Nous avons toujours été un groupe qui a combattu pour survivre. Nous ne pouvons pas nous consacrer au groupe 24h/24 car nous avons des obligations, mais nous souhaiterons le faire dans l'avenir. Pour l'instant, nous sommes aussi pris par notre vie quotidienne. Nous sommes très flexibles car à la base nous sommes cinq gosses qui sommes devenus des adolescents puis des adultes. Nous sommes restés les mêmes. Il y a plus de choses à dire au travers de la pochette que ce que tu peux vraiment voir. Ce sont les BLACK SPIDERS devenus grands.

MI. Pour le prochain la pochette sera-t-elle la continuité de la première ?
Spider. Oui, c'est sûr.

MI. Au début, vous avez publié énormément de single et d'EP. C'était une stratégie ?
Spider. Faire un EP, c'est facile. A l'époque on recherchait vraiment un label. Au début c'était difficile car nous avons enregistré beaucoup de musiques. C'est pour cette raison que l'on peut faire des albums aujourd'hui. Nous avons fait aussi beaucoup de tournées. C'est difficile de croire que l'on peut avoir du succès du jour au lendemain mais nous y avons cru. Et la meilleure façon de le prouver était de jouer devant nos fans.

MI. Comment décrirais-tu BLACK SPIDERS sur scène ?
Spider. Nous sommes une vieille machine sur scène. Il y a une part d'animosité en nous sur scène à 100% et nous espérons qu'ils nous restent de l'énergie après la scène !

MI. Quelle est la chose que tu n'oublieras jamais sur toutes les tournées que vous avez effectuées ?
Spider. Sur cette tournée j'ai dû quitter la scène avant le dernier morceau à la fin du show. Ce genre de moment je ne l'oublierai pas car le groupe à continuer de jouer sans se préoccuper de moi. Il y a aussi l'histoire des handicapés avec des fauteuils roulants qui étaient installés sur scène et qui ont plongé avec leurs chaises roulantes dans la foule. C'était grandiose.

MI. Merci et bon concert à Paris.
Spider. Allez Paris !
Dark Shark. Merci à toi et à Metal Impact.


Ajouté :  Jeudi 16 Avril 2015
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Black Spiders Website
Hits: 6759
  
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