NIBURTA (hu) - Balázs "Busó" Hormai (Fév-2015/VF-EV)
Créé en 2009, ŕ l'origine sous le nom TARDOS, NIBURTA est un groupe hongrois de Folk Metalcore originaire de Budapest. Le gang est mené par le guitariste Janos Krieser et le multi-instrumentiste Balázs "Busó" Hormai. NIBURTA, qui s'est produit l'an dernier en France pour le septičme Cernunnos Pagan Fest, a sorti un MP3 EP nommé ReSet en début d'année 2015. C'est ŕ cette occasion que nous avons réalisé une interview avec le leader et fondateur du gang, Balázs "Busó" Horma.
Line-up : János Krieser (Guitar), Balázs Hormai (Main/harsh vocals), Milán Leindler (Drums, percussions), Attila Rab (Bass) ; Active Guest Musicians: István Kristóf (Kobza, acoustic guitar, clear male vocals, hurdy gurdy), Márton Szilágyi (Kaval, flutes, pipes, throat-singing), Dóra Gerényi (Flutes, kaval), István Simon (Gadulka), Balázs Nagy (Bouzuki)
Discographie : Awakening (EP - 2011), Scream from the East (Album - 2012), ReSet (EP - 2015)
Metal-Impact. Est-ce que, comme son nom semble l'indiquer, ReSet marque un changement ou une transition entre votre style originel et autre chose ?
Balázs "Busó" Hormai. Oui, en effet. C'est un genre de conclusion pour ce qu'on a fait jusque lŕ et une transition vers quelque chose de nouveau: Newburta [rires]. Désormais, notre musique va inclure des éléments de Metal Progressif et de Djent tout en conservant des tonalités Folk de l'Orient et du Moyen-Orient.
MI. Cela signifie que vous allez désormais jouer uniquement du Metalcore ou bien le Folk reste un élément important du son de NIBURTA ?
Balázs. Le Folk jouera toujours un rôle crucial. Honnętement, je reconnais que le Metal sera plus central qu'avant, mais les ambiances folkloriques ne disparaîtront jamais de Niburta. Les prochaines compos seront plus polies, profondes et un petit peu plus Prog.
MI. Les lyrics de Reset sont tous en anglais, pourquoi avoir abandonné le hongrois ?
Balázs. On n'a pas abandonné les lyrics en hongrois mais ils n'ont jamais été dominants dans notre musique. La raison en est simple: si on veut que tout le monde nous comprenne, nous devons traduire nos chansons dans une langue universelle. Pour le moment cette langue, c'est l'anglais, męme si nous aimerions bien que çŕ soit le hongrois [rires]. En outre, ma langue maternelle sonne bizarrement en growl et en screaming.
MI. Penses-tu que les chansons en anglais s'exportent mieux que celles en hongrois ?
Balázs. Absolument, c'est plus facile. On adorerait montrer aux gens de l'Ouest que la vie ne s'est pas arrętée ici, dans les balkans. Qu'il y a d'autres styles Folk que le Viking ou le Celtic Metal. Il rčgne chez nous une atmosphčre mystique et passionnée.
MI. Vous avez récemment annoncé évolution importante de votre line-up qui passe de neuf musicien ŕ cinq, pourquoi ?
Balázs. Nous avons beaucoup tourné ces derničres années. Malheureusement, on ne pouvait pas toujours offrir ŕ notre public la qualité sonore optimale qu'il était en droit d'attendre. On n'est pas millionnaires et donc on ne peut pas toujours apporter l'équipement et le staff nécessaires ŕ une bonne sonorisation. C'est pour çŕ qu'on a décidé de réduire le nombre de musiciens permanents ŕ cinq, afin d'améliorer la qualité de nos shows. Cela ne veut pas dire qu'on ne travaillera plus avec nos musiciens folkloriques, ils joueront sur notre prochain album et seront sur scčne avec nous pour certains shows exceptionnels.
MI. Est-ce difficile de jouer du bon Folk Metal en live ?
Balázs. Cŕ l'est tout particuličrement avec 9 membres. Si tu veux avoir un son parfait, tu as besoin qu'au moins un membre ait beaucoup d'argent [rires]. Beaucoup de lieux ne sont pas aménagés pour des groupes aussi gros, çŕ pęche des fois sur l'équipement, des fois sur la connaissance et si le monitoring plante, tout le concert peut foirer. Donc... oui, c'est difficile.
MI. Votre lead vocal féminine, Martina Horváth vous a récemment quittés alors que c'était une personnalité importante dans l'identité de NIBURTA. Comment va évoluer le groupe sans elle ?
Balázs. On est désolés pour cette rupture mais la coopération ne marchait pas comme prévu et nous avions des perspectives différentes. Je ne pense pas que ce changement sera une si grande tragédie. Notre nouvelle chanteuse sera aussi importante et centrale pour le concept que nous sommes en train d'élaborer. Nous avons déjŕ “consommé” trois chanteuses, donc on a l'habitude de ces évčnements. NIBURTA était, est et sera toujours... On avance sans cesse.
MI. Peux-tu nous raconter la genčse de NIBURTA ?
Balázs. Tout a commencé dans ma tęte. Je me disais qu'il fallait qu'on monte un tel groupe. C'est alors que Jani (lead guitar) m'a rejoint, puis Panni, notre ancien joueur de cornemuse qui venait de ma bande d'amis musiciens folkloriques. Nous avions des difficultés financičres, techniques, peu d'équipement. On a participé ŕ quelques radio-crochet et ŕ chaque fois on nous conseillait d'arręter, parce que nous étions trop nombreux. On nous disait que notre musique ne marcherait jamais. Donc je voudrais dire ŕ tous ces gens: vous aviez tort [rires]. En partie ŕ cause de çŕ, on a eu beaucoup de turn-over dans notre line-up mais ceux qui étaient enthousiastes et qui sont restés loyaux dans les bons et les mauvais moments sont toujours avec nous maintenant.
MI. Peux-tu nous expliquer ton style musical, le Balkanic Folk Metalcore ?
Balázs. Comme son nom l'indique, on fusionne les tonalités des balkans avec des thčmes modernes et puissants ŕ la guitare et ŕ la batterie. On est toujours en recherche de nouveautés.
MI. Qui sont tes musiciens de références, ceux qui t'ont influencé ?
Balázs. Personnellement, je ne connais pas trčs bien la scčne Folk Metal. Je suis plus au fait des albums de Metal moderne et de Djent mais j'écoute de tout, du Folklore traditionnel ŕ tous les styles de Metal, et męme de l'Electro.
MI. La Hongrie est-elle un bon pays pour le Folk Metal ?
Balázs. Pourquoi pas ? [rires]. J'ai un grand respect et un grand amour pour mon pays et ses traditions mais c'est trčs difficile de faire une percée ici. C'est ce qui nous rend justement encore plus fiers quand tu réussis ŕ imposer quelque chose de nouveau.
MI. Peux-tu nous décrire la scčne Metal balkanique ?
Balázs. Pleine d'émotions. Ceux qui connaissent le tempérament balkanique savent que ces gens ne sont pas des poseurs. Ils vivent intensément leurs émotions. Il y a plein de bonnes idées ici, mais c'est compliqué de les concrétiser, surtout ŕ cause de ces difficultés dont j'ai déjŕ parlé. C'est pour çŕ que beaucoup de groupes n'arrivent pas ŕ décoller.
MI. Comment as-tu appris la musique ?
Balázs. Quand j'étais enfant, j'ai joué du piano pendant longtemps. Adolescent, j'ai commencé ŕ jouer de la guitare, puis de la basse. J'ai joué de la basse pour NIBURTA pendant un moment. A vingt ans, je me suis intéressé ŕ la musique folklorique et j'ai appris ŕ jouer du kobza et de la cornemuse. Je joue aussi de la flűte moldave et de l'irlandaise pour le plaisir.
MI. Quels sont tes trois albums favoris ?
Balázs. C'est vraiment difficile ŕ dire mais si je devais choisir, je prendrais PERIPHERY / Periphery II (2012), LIMP BIZKIT / Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water (2000) et AUGUST BURNS RED / Constellations (2009).
MI. Avec quels groupes aimerais-tu jouer ?
Balázs. Jouer avec les serbes de DESTINY POTATOE serait génial, ou une tournée mondiale avec ELUVEITIE... Mais je serais vraiment super content de jouer avec n'importe quel autre groupe.
MI. L'an dernier vous avez joué en live ŕ Paris, qu'avez-vous pensé du public français ?
Balázs. Un excellent concert et un public ouvert d'esprit. On a joué au Moulin Rouge pour le septičme Cernunnos Pagan Fest. Nous n'étions pas trčs connus ici et pourtant la salle était presque comble. Voir que le public est venu assister au show plutôt que de rester ŕ boire au bar, c'était un super moment. On a discuté avec plein de fans aprčs le show.
MI. Comptez-vous revenir en France bientôt ?
Balázs. J'espčre recevoir bientôt une invitation. Donc oui, on projette de revenir.
MI. Vois-tu quelque chose ŕ ajouter ?
Balázs. Oui. ŕ l'hiver 2015, nous sortons un nouvel album...
==================== ENGLISH VERSION ====================
Metal-Impact. Your entire ReSet EP talks about changing. Songs titles, (Reset, Two Faces, Evolution) and the last sentence of Reset : “Everyone needs a reset”. Is this a message for your audience? Is your EP a transition btw your debut style and something else?
Balázs "Busó" Hormai. Yes, correctly. This is some kind of closure for what we did so far and truly a transition into something new. (Newburta (laugh)). Our themes will touch elements of progressive metal/djent, and the folk tunes of the Orient and the Middle-East.
MI. ReSet lyrics are fully in english, why did you abandon Hungarian?
Balázs. We did not abandon Hungarian lyrics, however, Hungarian lyrics have never been dominant. The reason is simple: if we want everyone to be able to understand us, we have to translate it to the world's language, which is English at the moment. Would be nice, if it were Hungarian, but this will have to do (laugh)
MI. Is it a commercial choice, in order to present your music in Western Europe?
Balázs. We would love to show people of the West that life hasn't stopped here in the Balkans, that there are other cultures than Viking or Celtic, there is a mythical, passionate atmosphere here. We want others to explore it, drag it out to the open from the mist.
MI. Do you think english song are easier to export than hungarians?
Balázs. Absolutely, whether we like it or not. It is much easier. Also, my mothertongue sounds weird with growling and screaming vocals.
MI. You recently anounced a huge line-up turnover with the reduction of your line-up size from 9 musicians to five, why?
Balázs. We experienced a lot during the last few years. Unfortunately, we couldn't always provide the quality of sound we wanted during our shows. It didn't match what we aimed for and what you would very well deserve for attending a show. We are not billionaires, so we can't always bring full sound equipment and staff. So we decided to reduce our number of gig-staff to 5, so that the quality of the show can improve. This does not mean that we do not cooperate with our folk musicians; they will work with us on the next album and perform with us on special shows!
MI. Is it a sign you're concentrating your creativity on Metalcore or is Folk still an important part of NIBURTA's sound?
Balázs. Folk music will always play a crucial role. To be honest, I admint that metal will be more in the focus than before, but the folkish features will never vanish from Niburta. The new tracks will be more polished, deeper, and a little more progressive.
MI. Your lead woman vocal, Martina Horváth left the band, she an important part of the band identity, how do you imagine NIBURTA without her?
Balázs. We are sorry for the break-up, but cooperation didn't go as planned and we had different perspectives. I don't feel this change would be such a tragedy, as our new singer will be just as important for the concept we are planning to found. We already „consumed” 3 singers, so we are accustomed to such events... Niburta was, is, and always will be, we keep on rolling.
MI. Is it difficult to play good live Folk Metal?
Balázs. It is, especially with 9-10 members, if you want to have a perfect sound, you need at least one member with a lot of money (laugh) Many places are not prepared for such a band, sometimes with equipment, sometimes with knowledge, and if monitoring fails, the whole thing can fall apart. So, yes...
MI. You founded the band in 2009, can you tell us about the band genesis?
Balázs. It all started in my head that we should do something like this, then Jani (our guitarist) joined, then Panni, our former bagpipe player from my friends of folk-players. We had a lot of difficulties, money, technical, equipment. We were at a few talent-seeking contests and we always got that this would never work, too many people, so we should just stop. So I want to tell them here and now: you were wrong (laugh). Partly because of this, we had many changes in the lineup, but those who were enthusiastic and loyal enough in good times and in bad times – like in a marriage – are here with us now.
MI. You describe your style as Balkanic Folk Metalcore, can you explain the specificities?
Balázs. As the name suggests: we bring together the tunes from the Balkans with modern, powerful guitar and drum themes, always searching for something new.
MI. Who are your musical references / influences?
Balázs. Personally I do not know the folk metal genre too well, I'm more comfortable among modern metal and djent albums, but I listen to all kinds of music from traditional folk music to a lot of types of metal. Even electronic.
MI. Why is Hungary a good country for Folk Metal?
Balázs. Why not? (laugh) I have a huge respect and love for my country and its traditions, but it is very difficult to make a breakthrough here. But it just makes you prouder, means more if you achieve something.
MI. Could you describe the Balkanic Metal scene?
Balázs. Full of emotions, those who know the Balkanic „virtue”, know that people are not posers here, they fully live in what they feel. There are many good ideas here, but bringing them to life is more difficult, mostly because of the difficulties I already talked about. So many bands just go to the trash.
MI. How did your learned music?
Balázs. As a little kid I played the piano for a long time, in my adolescent years I started to play the guitar, than the bass. I played the bass in Niburta for a while, in my 20's I got more interested in folk music and started to learn the kobza and bagpipes. I also play Moldavian and Irish whistles for my own amusement.
MI. What are your three favorite music Albums?
Balázs. It's really hard to say, but if I must choose: Periphery – Periphery II (2012), Limp Bizkit - Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water (2000), August Burns Red – Constellations (2009).
MI. What band(s) would you like to play with?
Balázs. Playing with the Serbian Destiny Potatoe would be awesome, or a world-tour with Eluveitie, but I would really love to play with any other band.
MI. Last year you played live in Paris, what did you think of french public?
Balázs. Excellent and open-minded people. We played to an almost-full house in the Moulin Rouge (7th Cernunnos Pagan Fest), in spite of the fact that we weren't well-known there. Seeing that they came to watch the show and not sitting and drinking at a desk was a really pleasant feeling. We talked with a lot of fans after the show.
MI. Are you coming back in France someday?
Balázs. I hope we receive an invitation, so yes, we plan to!
MI. Anything else you want to talk about?
Balázs. 2015, winter, new album!
Ajouté : Dimanche 01 Mars 2015 Intervieweur : Rivax Lien en relation: Niburta Website Hits: 6971
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