THE STOPS (usa) - Nameless Faces (2015)
Label : Sabotage Records
Sortie du Scud : 17 mai 2015
Pays : Etats-Unis
Genre : Punk mélodique
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 23 Mins
5 filles qui jouent du Punk. Lizzie (chant), Ruby (guitare/chant), Rita (guitare/chant), Cissie (basse), Fukuko (batterie).
C'est sous cette présentation sommaire qu'aiment se placer les cinq demoiselles de THE STOPS. Je ne suis pas contre la concision, surtout lorsque celle-ci est pertinente. Et dans le cas de ce quintette, je ne vois effectivement rien à rajouter à ça.
THE STOPS est donc un quintette féminin nous venant de Portland, Oregon, qui joue du Punk, jusque là tout va bien. Un Punk qu'elles souhaitent mélodique, accrocheur, mais sans pour autant tomber dans la mièvrerie ou flirter un peu trop avec la Pop.
Les accointances ici ne sont pas à chercher du côté du Néo Punk des années 90, GREEN DAY ou BLINK 182 en tête, mais plutôt vers les années 80/90. La simplicité est de mise, les chansons sont courtes, les harmonies simples, personne ne va chercher la petite bête là où elle n'est pas.
Est ce pour autant que ce premier album - faisant suite à une démo en 2014 et un trois titres plus tôt cette année - est de bon ton ?
Sa fraîcheur est indéniable. Outre la complémentarité des guitares de Ruby et Rita, la voix de Lizzie à ce mordant juvénile qui booste des refrains faciles à mémoriser, tandis que la rythmique fait son boulot, avec ce qu'il faut de breaks tom basse/grosse caisse/basse ronde qu'on est en droit d'exiger dans un style aussi précis. Sa brièveté lui permet de passer comme un cri primal de rage adolescente, et en tant que premier LP digne de ce nom, ses qualités sont indéniables. Certains morceaux ont d'ailleurs tout du hit, à l'instar de l'introductif "Black & White" au riff rageur et à la tension mélodique soutenue (c'est d'ailleurs le plus long du lot, trois minutes et trente seconde, soit un standard Pop), l'amer "In The Dark" qui ressemble à une longue marche nocturne pour rentrer chez soi, l'instantané "I've Had Enough" qu'on sent chanté d'une moue boudeuse et effrontée et qui accélère en cours de route, ou même le final "Another Day" et son tempo qui se traîne comme un lendemain de concert, la tête encore dans les vapeurs de la veille.
Nonobstant ce constat, il faut admettre pour être honnête que Nameless Faces à les défauts de ses qualités. Si les quelques approximations rythmiques sont suffisamment spontanées pour rester plaisantes, la relative simplicité de cet album se transforme au bout du compte en linéarité assez crispante. Les titres sont tous bâtis sur le même up tempo médium, les riffs se ressemblent quand même assez, et la voix acidulée mais convaincante de Lizzie ne parvient pas à tous les extirper d'une certaine monotonie. Certes, le duo de guitaristes assure dans les grandes largeurs, mais le LP aurait gagné en dynamisme si les demoiselles avaient choisi de l'aérer un peu, dans la veine justement de ce dernier morceau, faisant plus ou moins figure d'intrus. Un morceau un peu plus rapide, une power ballad auraient pu apporter un peu d'air frais et de changement dans ce schéma un peu trop figé.
Pour apprécier ce disque, il convient donc d'en isoler quelques pistes, et de les enchaîner aléatoirement, car une écoute tout de long ne saura convaincre les plus exigeants.
Mais en tant que premier effort longue durée, il laisse présager d'une suite que l'on pense plus convaincante, et surtout, permet d'entrevoir entre les lignes ce que les filles savent envoyer sur scène. Car comme beaucoup de leurs contemporains Punk, les THE STOPS prennent toute leur dimension en live, guitares et micro en avant.
Mention assez bien donc, en attendant un sursaut de créativité. Mais malgré ces reproches, Nameless Faces reste suffisamment frais pour que vous y jetiez une oreille curieuse.
N'oubliez pas. Elles sont cinq filles, et elles jouent du Punk. De ce côté là, elles n'ont pas menti.
Ajouté : Lundi 21 Septembre 2015 Chroniqueur : Mortne2001 Score : Lien en relation: The Stops Website Hits: 5174
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