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IRON MASK (be) - Dushan Petrossi (Déc-2013)


Si IRON MASK est un nom qui évoque directement Alexandre Dumas et son célèbre roman le masque de fer (le frère jumeau de Louis XIV qui fut selon la légende emprisonné pendant des années dans un cachot), il fait aussi référence à un combo qui nous vient tout droit de la Belgique et qui sévit depuis de nombreuses années au niveau européen. Formé par Dushan Petrossi au début des années deux mille la formation pratique un Power Metal néoclassique fortement influencé par Yngwie Malmsteen un de ses maître incontesté au même titre que Gary Moore. Un combo qui pratique un Metal de grande qualité qui n'a cessé d'évoluer et qui n'a rien à envier aux formations venues d'outre Rhin ! Si IRON MASK demeure encore relativement inconnu dans l'hexagone pour le moment c'est essentiellement dû à un manque de soutient évident de son ancien label Lion Music. Le gang aura tout de même l'opportunité d'ouvrir pour ANVIL lors d'une tournée apocalyptique dans les pays de l'Est. Un périple riche en rebondissements en tous genres qui sera immortalisé dans le célèbre Rockumentaire ANVIL : The Story Of Anvil ou IRON MASK fait une brève apparition. Mais depuis 2011, l'avenir d'IRON MASK semble avoir pris une nouvelle dimension grâce à la signature avec le label AFM qui a offert des possibilités nettement plus étendues à Dushan et ses acolytes. Et comme si cela ne suffisait pas, nos amis belges ont recruté Mark Boals au chant qui est une véritable légende connue pour avoir assuré aux côtés de Yngwie Malmsteen, ROYAL HUNT ou encore RING OF FIRE. Un vrai plus pour IRON MASK qui a enfin dégotté la perle rare capable de lui permettre de s'envoler vers de nouveaux sommets ! Si IRON MASK est un gang à part entière, il a vu défilé au sein de ses rangs une quantité impressionnante d'invités plus prestigieux les uns que les autres comme Mats Olausson (Yngwie Malmsteen, John Norum), Göran Edman (Yngwie Malmsteen, BRAZEN ABBOT, TIME REQUIEM) ou encore Oliver Hartman (AT VANCE, AVANTASIA) pour n'en citer que quelques uns tant la liste est longue. Toute la force d'IRON MASK réside dans la personnalité et la détermination de Dushan Petrossi. Le bougre est un guitariste hyperactif. Un véritable homme-orchestre très prolifique à la fois compositeur et producteur. Il gère aussi à lui seul MAGIC KINGDOM et IRON MASK. Passionné d'histoire, il n'hésite pas à partager sa passion au travers de sa musique avec des albums comme Hordes Of The Brave ou encore Shadows Of The Red Baron qui mettent en scène la vie de personnages comme Gengis Kahn, Alexandre Le Grand ou Le Baron Rouge. Des thèmes historiques qu'il a continué à développer au fil de ses différents méfaits même si depuis Black As Death l'homme s'aventure dorénavant vers des textes nettement plus autobiographiques révélant un coté sombre encore jamais abordé auparavant lié à un drame personnel qui l'a profondément marqué. Avec Filfth Son Of Winterdoom, son cinquième opus, Dushan Petrossi revient en force deux ans seulement après Black As Death et nous propose une fois de plus un power Metal néoclassique de haute volée agrémenté de quelques variantes folk. Profitant de son passage à Paris, MI s'est mis en quête d'éclaircir le mystère IRON MASK. Rencontre avec un guitariste éminemment sympathique dont la ressemblance avec Yngwie Malmsteen est frappante. Vous avez dit fils spirituel ? Magnéto Dushan, c'est à toi !

Line-up
: Dushan Petrossi (guitare), Mark Boals (chant), Andreas Lindahl (claviers), Vasiliy Molchanov (basse), Ramy Ali (batterie)

Discographie : Revenge Is My Name (2002), Hordes Of The Brave (2005), Shadow Of The Red Baron (2010), Black As Death (2011), Filfth Son Of Winterdoom (2013)



Metal-Impact. Bonjour Dushan, bienvenue en France. Comment s'est déroulée votre dernière tournée européenne qui a eu lieu en septembre dernier ?
Dushan Petrossi. C'était super génial. On a tourné essentiellement au Benelux, on en a d'ailleurs profité pour filmer notre nouveau clip. Tout s'est magnifiquement bien déroulé. On a joué aussi dans un festival en Allemagne et fait plusieurs dates en Hollande et en Belgique. On a eu de bonnes réactions sur les nouveaux morceaux, ce qui est très positif.

MI. Quels sont les concerts qui t'ont marqué ?
Dushan. Le Graspop en 2010, c'était fantastique. D'une part, il y avait beaucoup de monde et d'autre part on a eu des réactions énormes. On a aussi joué au PPM fest et ça reste un grand souvenir. Et puis en 2005, on a fait un festival en Roumanie en compagnie d'ANVIL et ça c'était vraiment bien.

MI. Tu as participé à la captation du dvd d'ANVIL: The Story Of Anvil, comment s'est passée cette tournée au coté ANVIL ?
Dushan. C'était Heaven And Hell. Le paradis c'est que parfois on jouait devant pas mal de monde et que l'on avait de bonnes réactions de la part du public. Avant ces dates, je ne me doutais pas que l'on avait autant de fans dans les pays de l'Est. D'ailleurs c'est resté une blague entre ANVIL et nous, on se charriait chaque soir pour savoir qui avait le plus de fans. On est vraiment devenu des potes avec eux. J'ai sympathisé avec Lips qui adore mon jeu de guitare. C'est vraiment un mec super, j'adore ce type-là. On s'est très bien entendu sur cette tournée malgré tous les problèmes d'organisations. C'était un peu apocalyptique, on ne savait pas ou on mettait les pieds. Parfois la préparation était cauchemardesque mais c'est la seule possibilité de pouvoir jouer dans ces pays. C'était Do or Die, on l'a fait on ne le regrette pas, c'était une grande expérience.

MI. Vous avez eu des problèmes pour percevoir vos cachets ?
Dushan. Oui, en Bulgarie, un des concerts a été organisés par la mafia. Ils ont pris la caisse après le show et ont disparu du coup ANVIL s'est retrouvé sans argent. C'était un truc de fou.

MI. Tu as été surpris par le succès de leur dvd : The Story Of Anvil ?
Dushan. Non, parce que pendant le tournage j'ai vu qu'ils allaient le présenter dans certains festivals. Le mec qui a tourné le rockumentaire est assez connu dans le milieu Hollywoodien. Il a travaillé avec Steven Spielberg. Donc j'en ai déduit que cela allait avoir un petit impact mais je ne pensais pas que cela allait être aussi énorme.

MI. Ca t'a fait plaisir de participer à une telle aventure ?
Dushan. Oui même si on n'apparait pas beaucoup à l'image, je suis quand même dedans et ça me fait extrêmement plaisir. Ils sont venus me filmer en pleine impro sur scène. Ce qu'ils ont tourné est nettement plus long que ce que tu vois dans le dvd ça a duré dix minutes mais au final ils ont gardé qu'un tout petit extrait. Ils ont aussi fait beaucoup d'interviews, chaque soir j'étais interviewé. C'était la folie ce truc là mais au final ils n'ont pas tout gardé.

MI. Ca reste une bonne expérience ?
Dushan. Oui, même si on a failli se tuer sur les autoroutes en Transylvanie ! [Rires] ... Là-bas les routes sont loin d'être bonne, tu as la montagne, la neige. On roulait en bus et dans un virage on a eu un choc frontal avec une voiture qui arrivait en face. Le véhicule a été détruit et nous on a eus juste de petits dégâts. Je suis quand même passé de l'arrière à l'avant du bus sous l'effet du choc. C'était une collision très brutale.

MI. Pourquoi as-tu quitté Lion Music, le contrat arrivait à expiration ?
Dushan. Non, ils voulaient que je reste. Mais moi je ne désirais plus continuer avec eux vu que je n'étais pas vraiment satisfait des résultats. C'est un petit label, c'est bien pour débuter. Il est géré par Lars Eric Mattsson et il a toujours très bien fait son boulot. Mais à un moment, il faut évoluer et trouver mieux. J'ai pris tous les risques, je n'ai eu aucune avance de la part de Lion Music. J'ai tout produit moi-même. Ensuite, je me suis mis à la recherche d'un label et au final cela a payé. J'ai signé avec AFM et j'en suis très heureux. Cela n'a pas été facile mais quand tu as un but en tête et que tu as envie de réussir, tu te donnes à fond. De toute façon, je ne sais rien faire d'autre. Avec Lion Music, je suis allé au bout de leur possibilité. J'étais un peu forcé d'agir de cette manière.

MI. Quel regard portes-tu sur Black As Death deux ans après sa sortie ?
Dushan. C'est un de nos meilleurs albums. Il a vraiment bien marché et a reçu un très bon accueil en règle générale. Il était très sombre et Fifth Of Son Of Winterdoom est dans le même esprit. Ce sont un peu des jumeaux, ils sont sortis du même oeuf.

MI. Comment s'est passée l'écriture des morceaux de Fifth Son Of Winterdoom ?
Dushan. J'ai remanié deux ou trois idées que je n'avais pas employé sur Black As Death. Je ne perds jamais les morceaux que j'écris. Mais le reste est totalement neuf. Tout de suite après la tournée, je me suis mis à réécrire. J'aime bien avoir un écart de deux ou trois ans entre chaque opus, je ne veux pas trop perdre de temps. J'ai eu un long break entre 2005 et 2010. Depuis, j'essaye d'avoir des sorties assez régulières.

MI. Te sens-tu plus soutenu par AFM Records ?
Dushan. Oui, c'est un plus gros label. Tu as plus de contacts, tu fais plus d'interviews et tu es plus médiatisé de manière générale. Ils ont une attitude plus professionnelle et c'est très bien car cela permet à la formation de progresser ainsi que de grandir.

MI. Comment as-tu réussi à convaincre Mark Boals de devenir le chanteur d'IRON MASK ?
Dushan. C'est un mec normal quand on le côtoie au quotidien. Pour lui ce qui est important, c'est qu'il apprécie les titres et qu'il aime le style où il va assurer les voix. C'est ce qui s'est passé avec nous, il a accepté et on s'est très bien entendu du point de vue technique.

MI. Tu avais envi de travailler avec lui depuis longtemps ?
Dushan. Non pas vraiment, d'ailleurs à la base, j'avais quelqu'un d'autre en tête. Je voulais recruter un chanteur allemand et puis finalement je me suis dit qu'avec les morceaux que j'avais Mark pouvait bien correspondre. Black As Death est très mélodique et il me fallait un très bon chanteur techniquement parlant pour assurer ce genre de mélodie vocale. Je ne voulais pas que les morceaux soient diminués à cause d'un chanteur qui n'arriverait pas à assurer ses parties vocales correctement et qui ne soit pas en phase avec moi. Pour pouvoir sortir ce disque, il me fallait un très bon technicien.

MI. C'est difficile de trouver un bon chanteur ?
Dushan. Oui, dans ce registre là, c'est très dur.

MI. Tu as produit Fifth Son Of Winterdoom. Comment s'est passé l'enregistrement ?
Dushan. Dans un premier temps j'ai programmé les batteries pour ensuite les envoyer à notre batteur afin qu'il les travaille et les apprenne. Ensuite, nous sommes allés en studio pour enregistrer ses parties. Une fois que tout a été mis en boite, nous nous sommes rendus dans mon home studio pour faire les guitares et les basses. J'ai aussi fait une partie des orchestrations, le reste a été fait par notre claviériste Andreas Lindhal qui est suédois. J'ai tout envoyé là-bas et il a terminé le travail et enregistré tous les solos de claviers. En même temps, j'ai enregistré les témoins vocaux et je les envoyé à Marc. On a travaillé par fichier mp3 grâce à internet. Lorsque tout a été terminé, on est passé à la phase de mixage.

MI. Vous n'avez pas du tout enregistré ensemble ?
Dushan. Non, jamais. C'est moi qui compose tout et Marc vit à Los Angeles, c'est un peu difficile. Mais tu sais, il est libre de faire ce qu'il veut et il lui arrive de changer quelques petit trucs. Quand j'écris un titre, c'est toujours basé sur le chant. De ce fait, c'est assez dur de changer un morceau qui est basé sur une harmonie vocale. Du coup au niveau des changements mélodiques qu'il peut apporter, il est assez limité. Il change parfois quelques mots d'anglais qui ne sont pas juste. Mais pour 99 % des morceaux, il ne modifie rien.

MI. Tu le vois uniquement lors des concerts ?
Dushan. Oui. Il vient à Bruxelles et, de manière générale, on répète pendant une semaine. On en profite aussi pour mettre en boite un clip comme cette fois-ci et bien sûr assurer les concerts.

MI. Rock Religion est votre premier single, le Rock c'est une religion pour toi ?
Dushan. Oui. En plus, c'est un clin d'œil en rapport avec tout ce qui se passe dans le monde. Je fais référence à tous ces extrémistes qui veulent te dicter ta façon de te conduire. Je suis contre ces conneries là. Ce que j'aime dans le Rock, c'est la liberté. Tu fais ce que tu veux et personne ne te prend la tête. Quand tu aimes ce genre de musique, tu es libre de faire ce que tu veux et personne ne te dicte ta manière de te comporter, c'est un peu cet esprit-là qui m'anime. Le Metal est un peu comme une grosse tribu à travers le monde. On est boycotté par toutes les télévisions, on ne passe pas chez Ruquier ou Taratata. Même si on essaye, on n'y arrivera jamais. Avec "Rock Religion» j'essaye de faire passer un message, quoi qu'il arrive on existe quand même.

MI. Comment s'est passé le tournage du clip ?
Dushan. Beaucoup mieux que pour le précédent. La dernière fois, on avait été en Ukraine en passant par l'Allemagne et la Pologne. Ce n'était pas simple comme situation, il faisait très froid. Mark arrivait de Los Angeles où il faisait quarante degrés à l'ombre et d'un seul coup en arrivant en Ukraine il s'est retrouvé à moins vingt degrés. Je ne te dis pas le choc thermique ! [Rires] ... Il n'y avait pas de Backstage, pas de chauffage. On est resté dans un hangar non chauffé pendant dix-huit heures pour enregistrer le clip "God Punishes I Kill". C'était une expérience qu'on ne renouvellera pas. Cette fois-ci, on a enregistré à Anvers en Belgique, c'était beaucoup plus cool. On a fait un clip live.

MI. C'est important pour toi de tourner un clip pour défendre l'album ?
Dushan. Oui, c'est très important. Les gens ont besoin d'images. Il y a tellement de groupes qui sortent des cd actuellement. Si tu n'as pas un clip, tu passes quasiment inaperçu.

MI. Tu as travaillé avec Göran Edman ?
Dushan. Oui, il a enregistré la ballade "Magic Sky Requiem" sur Black as Death. Je l'aime beaucoup pour les balades, il a une voix très Soul et je trouve qu'il est parfait pour ce genre de morceaux bien plus que pour les titres Hard Rock.

MI. Ils ont tous les deux chanté pour Yngwie Malmsteen. Quelles sont les qualités que tu apprécies chez eux ?
Dushan. Mark est un chanteur nettement plus lyrique. Je dirais qu'il est plus Metal, il peut monter très haut tout en chantant clair. Il ne chantera jamais avec une voix rauque, il n'est pas fait pour la Soul à l'inverse de Göran Edman. On entend parfaitement sur les albums de Malmsteen que Göran est forcé de chanter de cette manière, il ne chante pas dans sa tessiture naturelle. Il a été obligé de chanter du Malmsteen avec des voix très haute. Lui son truc c'est plus des voix Soul, Black. Mais tous les deux sont authentiques dans ce qu'ils font.

MI. "Father Farewell" est un morceau très fort émotionnellement !
Dushan. Oui, les deux derniers albums se rejoignent. Dans Black As Death, je parlais beaucoup du décès de ma mère et cette fois-ci j'aborde celui de mon père. J'ai fait cette balade pour lui, "Back Into Mystery" le concerne aussi. Fifth Son Of Winterdoom est le cinquième enfant de ma famille. Mes deux parents sont décédés en hiver, le titre correspond au cinquième enfant de cette malédiction de l'hiver. Beaucoup de gens pensent que cela fait référence à IRON MAIDEN ou HELLOWEEN parce que c'est épique. Je connais ces albums et je ne vais pas les renier. J'ai dit cinquième fils mais en fait j'ai un peu triché car j'ai une sœur, la vérité c'est que je suis le quatrième fils. Mais pour ce cinquième opus, je voulais un cinq symbolique pour marquer tout ce qui m'est arrivé. C'est un peu une métaphore sur ma vie et la perte de mes parents. Tu te retrouves seul face à l'absence de personnes qui te connaissait le mieux au monde. C'est toujours très difficile, je ne suis pas guéri. J'ai aussi fait de la musique pour essayer d'évacuer tout cela.

MI. Tu dois être angoissé à l'arrivée de l'hiver ?
Dushan. Oui. Quand l'hiver se rapproche j'ai peur, c'est vrai.

MI. C'est un titre très important pour toi !
Dushan. Oui, ce n'est pas juste de l'Heroic Fantasy, c'est beaucoup plus autobiographique. Je fais passer tout ça à travers une métaphore.

MI. Dirais-tu que c'est votre album le plus autobiographique ?
Dushan. Non, chaque album l'est un peu. Mais j'ai aussi traité de sujet historique comme Gengis Kahn, Alexandre Le Grand ou bien le Baron Rouge. J'aime bien proposer un mélange. J'ai envie de parler à la fois d'histoire, de ma vie et de mes expériences personnelles.

MI. "Reconquista 1492" est un thème basé sur Christophe Colomb ?
Dushan. Non. Tout le monde pense cela. C'est à propos de l'Espagne et de la guerre avec les Maures. Ce pays a été envahi par les Maures et ce titre parle de la reconquête des terres par les espagnols. Cette date représente la reconquête de l'Espagne par l'église et le royaume Chrétien. Ils ont mis les Maures dehors. C'est un évènement qui s'est produit en 1492 et c'est ce que signifie "Reconquista 1492". La reconquête de l'Espagne par l'église Chrétienne. C'est pour cela que le titre débute avec un petit côté hispanique.

MI. Avec "Seven Samurai" tu traites aussi d'un sujet historique !
Dushan. Oui, c'est un morceau inspiré par le film Les Sept Samurai. Après il y a eu une version américaine qui s'appelle Les Sept Mercenaires. Mais au départ c'est un film japonais et dans les deux c'est la même histoire. J'aime bien mettre en musique ce genre de sujet. Je veux avoir une musique et des textes variés.

MI. Pourquoi Mats Olausson ne joue pas sur Fifth Son Of Winterdoom ?
Dushan. C'est simple, en fait a l'époque notre clavier Andreas Lindhal n'était pas disponible. Il avait repris ses études. Maintenant, il a terminé et a donc pu nous rejoindre. Et puis avec Mats c'était difficile car il habite en Thaïlande, je préfère avoir un mec plus proche de nous.

MI. Qu'est ce qui a changé lors de ta collaboration avec Mats Olausson ?
Dushan. Rien. Je compose toujours de la même façon. Je ne me base pas sur les musiciens ou les chanteurs qui participent à l'album. Au départ, j'écris la ligne de chant et puis après je fais le reste. Pour les orchestrations, je les envoie au claviériste afin qu'il rajoute des nappes de claviers et surtout les solos car je ne les fait jamais.

MI. Il n'y a pas d'apport de leur part ?
Dushan. Non. Andreas était l'élève de Richard Andersson (TIME REQUIEM, MAJESTIC), il est très bon. C'est lui d'ailleurs qui a joué en 2005 sur Hordes Of The Brave. C'est d'ailleurs grâce à Richard que j'ai connu Andreas. Il est très technique et a un très bon feeling. Il a toujours la bonne note au bon moment et j'adore jouer avec lui. Mats est super bon aussi en fait. J'aime bien les deux.

MI. Le morceau Fifth Son Of Winterdoom me fait penser à Gary Moore !
Dushan. Oui, c'est vrai. J'adore Gary Moore. C'est une de mes influences, c'est évident. Je suis un grand fan de tout ce qu'il a fait dans les années 80. Des albums comme Wild Frontier sont des classiques. Ce morceau, c'est un peu ma façon à moi de lui rendre hommage. J'étais très triste quand j'ai appris sa disparition. Tous ceux que j'aime disparaissent (Dio, Gary Moore, etc.).

MI. J'ai vu que tu as participé à un tribute Uli Jon Roth !
Dushan. Oui, mais je ne connaissais pas Uli Jon Roth. C'était une demande de ma maison de disque. Je l'ai découvert par la suite et j'ai vu que beaucoup de guitariste ont été influencé par lui. J'étais étonné. A l'époque, je ne savais même pas qu'il avait joué dans SCORPIONS.

MI. Tu as aussi fait une reprise de RAINBOW : "Gates Of Babylon". Est-ce que Ritchie Blackmore est une de tes influences ?
Dushan. Oui, mais pas dans l'esprit guitariste. Ce que j'apprécie chez lui, c'est plus le compositeur. J'aime les passages longs de certains morceaux. Ceci dit, j'apprécie aussi les titres courts. Il faut un très bon chanteur pour assurer les parties vocales dans ce style-là.

MI. Peux-tu me dire ou en est le projet Trinity : An Electric Guitar Symphony ?
Dushan. J'ai abandonné l'idée pour l'instant, j'ai utilisé les morceaux pour MAGIC KINGDOM. J'ai enregistré un titre de 30 minutes avec MAGIC KINGDOM qui en fait avait été écrit pour ce projet. Je ne dis pas que je l'ai définitivement abandonné mais pour l'instant je n'ai plus rien en stock [Rires] ... L'album s'appelle Symphony Of War, c'est un concept avec beaucoup de passages orchestraux. Il y a aussi de nombreux dialogues entre les personnages et un narrateur tout au long du morceau. Il s'appelle "Metallic Tragedy". C'est un morceau qui a été écrit un peu dans un esprit cinématographique.

MI. Pour quel type de film aimerais-tu composer ?
Dushan. Un film historique. Pas un péplum mais un truc dans le genre Gladiator.
MI. Mais c'est un péplum !
Dushan. Oui mais revisité. C'est moderne. J'aimerai beaucoup travailler sur une nouvelle version cinématographique de Spartacus.

MI. Tu serais tenté de travailler avec un orchestre symphonique ?
Dushan. Oui, c'est une de mes rêves et un jour j'y arriverai.

MI. Est-ce qu'il y a un nouveau MAGIC KINGDOM en préparation ?
Dushan. Oui, je travaille actuellement dessus. Ce sera un album plus court que le précédent. Il y aura huit ou neuf morceaux au grand maximum.

MI. Des titres de 30 minutes [Rires] ...
Dushan. [Rires] ... Allez juste dix [Rires] ...

MI. Comme "Fifth Son Of Winterdoom" !
Dushan. Oui, mais au départ ce n'était pas ce qui était prévu, je me suis laissé aller. Le passage très celtique au milieu de la chanson a pris de l'ampleur et je me suis retrouvé avec un morceau de dix minutes.

MI. Tu as collaboré avec Didier Chesnaux (guitariste de HEADLINE) et aussi Max Leclerc (chanteur français) !
Dushan. Oui, c'est vrai. C'était le tout premier chanteur de MAGIC KINGDOM. Quand on a travaillé ensemble, c'était sa première expérience en studio. Il était super jeune. Sinon, j'ai adoré travailler avec Didier, c'est devenu un super pote.

MI. Tu as également produit l'album ?
Dushan. Oui, j'aime travailler en studio et donner les directives comme par exemple pour le son de batterie. Lorsque je travaille avec Didier, c'est lui qui se charge de cette tâche. J'apprécie de donner des directives. Pour les drums, je n'aime pas les sons qui claquent, il me faut un bon gros son de batterie profond, pas ceux qui sonnent comme des boites à rythme.

MI. Tu ne t'occupes pas du mixage !
Dushan. Non, le précédent a été mixé par Dennis Ward. Pour celui-ci, j'ai fait appel à un jeune talent : Jens Bogren. Il m'a contacté et m'a demandé de venir en Italie pour faire le mixage. Il travaille avec Mickael Wagener, c'est Mickael qui lui a tout appris. Au départ je ne savais pas si je devais lui faire confiance ou pas et puis je me suis lancé et j'ai eu raison car il a fait du bon travail.

MI. Pourquoi ne pas avoir fait appel à Dennis Ward une nouvelle fois ?
Dushan. Il était disponible mais il fallait attendre qu'il termine d'autres albums. Et puis ce sont des gens qui coutent cher, je ne peux pas me permettre pour chaque opus d'avoir des pointures comme lui. J'avais envie de faire des économies.

MI. Avec quel producteur aimerais-tu travailler ?
Dushan. Bob Rock mais pas celui de ses productions récentes. J'aime bien le son du Black Album de METALLICA mais bon c'est vrai que ça date. J'adore tout ce qui sonne années 80. Ce que je n'apprécie pas, c'est tout ce qui est accordé trop bas. Je ne suis pas contre les guitares à six cordes mais je n'ai pas envie de les utiliser dans mes morceaux.

MI. Tu as aussi collaboré avec Guillaume Bideau qui a une approche très moderne...
Dushan. Oui mais lui, il sait chanter dans tous les styles. C'est un vrai talent.

MI. Tu as du bien rire avec lui !
Dushan. Oui, mais je ne peux pas tout raconter.

MI. Quelles sont tes attentes pour Fifth Son Of Winterdoom ?
Dushan. J'ai envie de faire comprendre aux fans que ce n'est pas uniquement un opus de néoclassique, il y a aussi beaucoup d'influences celtiques. Il y a aussi des morceaux courts. C'est un album très progressif dans son âme, je dirais même plus que Black As Death. Mais ça reste du Heavy Rock, ce n'est pas du PINK FLOYD.

MI. IRON MASK est inspiré d'Alexandre Dumas ?
Dushan. Oui, j'aime beaucoup ces récits romantiques ou tu as de la vengeance. J'adore Monte Christo, j'ai d'ailleurs écrit un morceau à propos de cette histoire avec MAGIC KINGDOM. Quand j'ai dû trouver un nom pour mon deuxième combo, j'ai eu envie de l'appeler IRON MASK. Si les gens ne saisissent pas, c'est qu'ils peuvent penser que c'est en rapport avec IRON MAIDEN mais ce n'est pas du tout la même formation. On a les mêmes initiales, c'est tout ! [Rires] ... J'ai été nourri par les romans d'Alexandre Dumas. J'adore ça. J'ai aussi regardé les films qui ont été adapté de ses livres. A l'époque, il n'y avait pas internet. Quand tu regardais ces films, tu restais rivé à ton écran et tu trouvais ça super. C'est incroyable, c'est des écrits qui ont au moins quatre cents ans.

MI. Tu serais tenté d'écrire un album concept ?
Dushan. Oui, un jour je le ferai.

MI. Quel thème aimerais-tu traiter ?
Dushan. Je crois que notre prochain méfait sera un concept peut être pas à 100%. J'ai déjà le titre et j'y travaille actuellement mais il est trop tôt pour en parler. Tout ce que je peux te dire c'est que ce seras plus noir et que ça tournera autour de la deuxième guerre mondiale.

MI. Tu as déjà joué à Paris ?
Dushan. Oui. C'était il y a longtemps et j'en ai gardé un très bon souvenir. On a des super fans en France. J'aimerai bien refaire un concert à Paris. On a pas mal de demande de la part de nos fans. On y travaille avec AFM. Maintenant c'est plus facile, il y a des gens comme Roger Wessier qui nous aide. Ca se met tout doucement en place et on essaye vraiment de venir vous voir parce qu'on adore la France.

MI. Merci beaucoup.
Dushan. Merci à toi.


Ajouté :  Dimanche 22 Février 2015
Intervieweur :  The Veteran Outlaw
Lien en relation:  Iron Mask Website
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